vendredi 15 juin 2007
Art: Constantin Boym
Constantin Boym
Guerre et Paix
Il utilise le passé comme matière à futur et voyage avec les
souvenirs en poche d'une culture opprimée. Il appréhende le
design en redonnant vigueur et dimension aux inépuisables anonymes. Contre l'amnésie, pour la mémoire des entités délaissées, Constantin Boym, passe-muraille, convoque les frontières. Sans oublier celles des contraires.
Par ironie du sort
Il ne se dit pas russe mais “étranger à New York”. L'excuse légitime son sourire d'expatrié, apatride associé à une culture adoptée de plein gré, pour fuir et transcender. Les genres, la forme et en définitive l'objet. Né en 1955 durant la dépression, Constantin Boym est l'un des derniers juifs russes à rejeter l'Union Soviétique et à franchir le rideau de fer. Pas encore designer mais déjà diplômé de l'Institut Architectural de Moscou, il remporte en équipe une compétition internationale lancée pour un “Théâtre du Futur”. Se voyant refuser par les autorités de son pays le stage de deux mois à Paris qui lui était alloué, il réalise l'impossibilité d'exceller sous un régime cadenassé de l'intérieur, verrouillé vers l'extérieur. En 1975, la ligue des droits de l'homme accorde aux russo-juifs le droit de tenter l'Eden, loin de l'Est. Boym saute sur l'opportunité d'échapper à l'inexistence d'une carrière programmée. Il atterrit à Boston en 1981 puis s'enrôle en 1984 dans un Master Program de la Domus Academy de Milan, alors Mecque design sous l'emprise créative du mouvement Post-Modern Memphis. 1986, baigné dans l'Occident, le Baryschnikov du design rejoint New York et fonde Boym Partners Inc. […] (Extrait de la rubrique « portrait », Constantin Boym par Yann Siliec, Intramuros n°130 Mai/Juin 2007)
Constantin Boym:
War & Peace
He uses the past to create the future and goes everywhere with the memories of an oppressed culture. His approach to design gives power and eminence back to the countless anonymous designers out there. To keep the memory of those left behind alive, Constantin Boym, “the crossover”, mixes the cultures and blends the opposites.
A Simple Twist of Fate
He does not consider himself a Russian but a “Stranger in New York”. The excuse legitimates his “expatriate smile”. He embraced another culture to break free and to transcend genres, shapes, and ultimately, the object. Born in 1955 during the Depression, Constantin Boym was one of the last Russian Jews to reject the Soviet Union and to cross the Iron Curtain. At the time, he was not a designer, but he had already graduated from the Architectural Institute in Moscow and was part of team that won an international competition for the design of the “Theater of the Future”.
When his government refused to let him attend a two-month internship in Paris that had been offered to him, he managed the impossible feat of excelling under a regime that was padlocked from the inside and locked out from the outside. In 1975, the Human Rights League granted the Russian Jews the right to Paradise, far away from the East. Boym jumped at the opportunity to escape the nonexistence of a preprogrammed career path. He landed in Boston in 1981, and, in 1984 enrolled in a Masters Program offered by the Domus Academy in Milan, the Mecca for design that was under the creative influence of Memphis. In 1986, fully immersed in Western culture, the Baryshnikov of Design moved to New York and founded Boym Partners, Inc. […] (From Intramuros n°130, Constantin Boym by Yann Siliec, May/June 2007)
Source: Intramuros
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