Des fous en Pologne...Lech et Jaroslaw Kaczynski... les Jumeaux
Avec toutes les tragédies qu'a connu ce pays et son potentiel economique, j'ai du mal a comprendre comment la Pologne a pu tomber aussi bas.
Si des gens de l'Est lisent cet article, please inform me... give me the light!!!
Thanks - Janki
Les Polonais concernés par la loi sur le passé communiste reçoivent leur formulaire
LE MONDE | 04.04.07 | 14h31 • Mis à jour le 04.04.07 | 14h31
Les enveloppes sont parties. Sur décision de la rectrice de l'université de Varsovie (UW), Katarzyna Chalasinska-Macukow, elles ont été envoyées par la poste, lundi soir 2 avril, aux 2 500 enseignants et chercheurs de l'établissement. Elles contiennent le formulaire de deux pages qui secoue aujourd'hui les milieux intellectuels en Pologne : la déclaration de collaboration, ou non, avec la police politique communiste que les universitaires, mais aussi les journalistes, directeurs d'école, élus locaux, avocats, magistrats, députés, ministres et hauts fonctionnaires, doivent remplir depuis qu'une loi sur le passé communiste, élaborée par la droite conservatrice, est entrée en vigueur le 15 mars.
A l'hôtel de ville de Varsovie, la maire, Hanna Gronkiewicz-Waltz, membre du parti Plateforme civique (droite libérale), ainsi que ses adjoints viennent eux aussi de recevoir le fameux formulaire. Ils ont quelques jours devant eux pour le remplir, puis le retourner à l'expéditeur, le préfet de Mazovie. Dans les locaux de Gazeta Wyborcza, le quotidien centre gauche fondé et dirigé par une figure de proue de la dissidence au régime communiste, Adam Michnik, les visages sont crispés. Le journal s'oppose à cette chasse aux sorcières controversée. "Nous n'avons pas encore reçu les déclarations. Le conseil d'administration de notre éditeur, Agora, n'a pas encore pris de décision à ce sujet", explique Piotr Pacewicz, rédacteur en chef adjoint. Ancien membre de l'opposition démocratique, un "irréprochable", il envisage de ne pas remplir sa déclaration, en protestation à une procédure jugée absurde et autoritaire.
Chez le concurrent conservateur, le quotidien Rzeczpospolita, les déclarations sont empilées, depuis le 29 mars, sur le bureau du rédacteur en chef, Pawel Lisicki. "Les formulaires attendent les journalistes. Ils peuvent les retirer. Ceux qui ne le feront pas les recevront par la poste", tonne-t-il. "Ils doivent être renvoyés à mon bureau d'ici au 15 mai. Mais je ne les lirai pas." Et si des journalistes refusent de s'y soumettre ? M. Lisicki, dont le journal est largement favorable à la loi, reconnaît que "la question reste ouverte". Il indique qu'il tâchera de "les convaincre de respecter la loi".
Parce qu'elle frappe des pans entiers de la société polonaise - de l'élite politique locale aux faiseurs d'opinion de la capitale -, c'est toute la Pologne qui se prépare à se soumettre à la loi. Ou à la contourner sans jamais l'enfreindre. Car c'est bien là ce qui préoccupe bon nombre de Polonais : comment éviter le couperet que prévoit la loi pour ceux qui refuseront de remettre le document ou qui feront une déclaration fallacieuse ? Pour eux, la sanction sera immédiate et sans appel : licenciement suivi d'une interdiction d'exercer sa fonction durant dix ans. Une mesure répressive qui exacerbe les passions dans tout le pays.
En pratique, la loi impose deux dates butoirs. La première est fixée au 15 avril, dernier délai pour que les employeurs informent leurs collaborateurs de la procédure à suivre et leur distribuent la déclaration. Dès réception du formulaire, les employés ont alors un mois pour le retourner à l'employeur, lequel doit l'envoyer "au plus tôt" à l'Institut de la mémoire nationale (IPN), qui garde les archives de la sécurité communiste et doit passer au crible les déclarations.
Ce délai pourrait permettre aux employeurs réfractaires d'attendre en toute impunité le verdict du Tribunal constitutionnel, récemment saisi pour juger de la constitutionnalité de la loi. Le jugement devrait tomber en mai, voire début juin. Mais l'heure tourne. Résultats ? Certains employeurs font plancher leur cabinet d'avocats pour étudier les failles de la loi. "Nous utiliserons toutes les procédures pour gagner du temps, en attendant la décision du Tribunal constitutionnel", confie Piotr Pacewicz à Gazeta Wyborcza.
Pourtant, des voix émergent, ici et là, pour appeler à se soumettre à la loi. La semaine dernière, 41 universitaires de Varsovie ont signé une lettre ouverte condamnant les critiques formulées par le sénat de l'université ; une cinquantaine d'universitaires les ont rejoints à Cracovie, mardi 3 avril.
Jusqu'à 700 000 Polonais, âgés de plus de 35 ans, sont concernés par cette loi. L'un des aspects les plus controversés - la sanction imposée - soulève une question de fond : dix-sept ans après la chute du communisme, n'est-il pas trop tard pour punir ceux qui ont collaboré avec l'ancien régime ?
Les risques de dérapage ne sont pas à exclure. Avant même que les formulaires ne soient arrivés à tous leurs destinataires, de premières dénonciations publiques ont eu lieu. Dimanche soir 1er avril, l'hebdomadaire Wprost a publié sur son site Internet les noms de professeurs qu'il accuse d'avoir collaboré avec la police politique. Parmi eux, Andrzej Ceynowa, le dérangeant recteur de l'université de Gdansk et l'un des opposants à la loi.
Célia Chauffour
Source: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-891690@51-876406,0.html
jeudi 5 avril 2007
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