dimanche 8 avril 2007

Business...2

Ou comment une entreprise prive US fait bouger le culs a nos glandeurs de leaders Europeens...

Bruxelles fait finalement le jeu d'Apple
EMMANUEL TORREGANO - Publié le 04 avril 2007

L'enquête sur la politique d'iTunes Store dans l'Union va dans le sens d'une unification des prix. Ce que redoutent les producteurs.

TROP de concurrence nuit à la concurrence. La Commission européenne a lancé une enquête sur les pratiques tarifaires d'iTunes Store en Europe. En effet, le magasin en ligne de musique propose en Grande-Bretagne et au Danemark les chansons à un prix différent que dans les autres pays de l'Union. Or, force est de constater que chacune des tentatives de la Commission a finalement renforcé l'emprise de la firme américaine sur le marché de la distribution de musique en ligne.

Dans les rangs des producteurs, comme chez les sociétés de collecte de droits, beaucoup s'inquiètent déjà des conséquences de la nouvelle sortie de la Commission contre Apple.

En effet, ce dernier a tout à gagner à une harmonisation des prix au niveau européen. Au contraire des producteurs de musique qui demandent, depuis l'ouverture d'iTunes Store, l'instauration de prix différenciés selon les pays et les catégories de musique. Ce qu'Apple a régulièrement refusé, arguant qu'un prix unique de vente de la musique sur Internet (0,99 euro) allait dans le sens des demandes des consommateurs. La plainte à laquelle répond Bruxelles après « deux ans d'enquête » émane d'ailleurs de l'association de défense des consommateurs britanniques, qui payent plus cher que les autres.

Une situation qui irrite Patrick Zelnik, le président d'Impala, le syndicat européen des labels indépendants. « Aujourd'hui, la commission est dépassée par les avancées technologiques. Le prix unique de la musique ne répond pas aux besoins de l'industrie. Il serait bien plus avisé d'encourager les initiatives comme Merlin, qui permet aux maisons de disques de faire front commun pour négocier avec les distributeurs sur Internet. »

Débat sur les droits d'auteur

Derrière cette question de prix se profile un autre débat, celui de la disparité des législations sur les droits d'auteur en Europe. Cet écueil avait obligé Apple à retarder le lancement d'iTunes dans l'Union, il y a deux ans. « Apple a toujours voulu proposer un magasin iTunes unique et paneuropéen, accessible à tous dans tous les États membres, mais les maisons de disques et les éditeurs nous ont expliqué qu'il existait certaines restrictions légales aux droits qu'ils pouvaient nous accorder », a déclaré la société présidée par Steve Jobs.

Une situation qui est donc imputable aux maisons de disques et aux éditeurs de musique, ce que la Commission a reconnu en incluant dans la communication des griefs les majors. Apple et les maisons de disques ont désormais deux mois pour se justifier par écrit auprès de la Commission.

Source: lefigaro.com
Lien: "Bruxelles fait finalement le jeu d'Apple"

Aucun commentaire: