to Stress out
lawsuit = proces
sparkling = petillante (eau)
dimanche 29 avril 2007
Histoire...3
Pourquoi je refuse la "lustration", par Bronislaw Geremek
L'Europe centrale n'arrive toujours pas à régler ses comptes avec son passé communiste. Cela concerne non seulement le plan de l'analyse et de la réflexion, mais aussi le plan politique.
Pour définir l'action nouvelle des autorités publiques visant à mettre au clair la collaboration des individus avec la police politique du régime communiste et à interdire aux personnes compromises de participer à la vie publique, les Tchèques ont introduit le terme de "lustration". Tous les autres pays de la région ont repris ce terme, mais en lui donnant des contenus différents.
La Pologne, depuis le tournant de 1989, a entrepris à plusieurs reprises de régler le problème sans suivre l'exemple de l'Allemagne, qui a ouvert largement l'accès aux archives des services de sécurité. Ainsi donc, depuis plusieurs années, on était tenu de déclarer, lors de toutes les élections en Pologne, si l'on avait collaboré avec les services de sécurité et de procéder de la même façon si l'on acceptait un poste dans l'administration de l'Etat.
En conséquence, j'ai eu à signer, plusieurs fois, une déclaration selon laquelle je n'avais pas collaboré avec les services secrets. Je l'ai fait aussi en 2004, en me présentant aux élections européennes. Mais, en mars 2007, on m'a demandé une nouvelle fois de signer une telle déclaration, sous peine d'être privé de mon mandat d'eurodéputé en vertu de la nouvelle loi sur la lustration. Il est vrai que c'est une exigence humiliante et sans fondement, mais ce n'est pas la raison de ma décision de refuser de me plier à cette demande. Je cherche à exprimer, par ce refus, mon attitude à l'égard de la nouvelle loi. Je la trouve inacceptable dans l'Europe démocratique.
Cette loi veut soumettre aux procédures de lustration entre 400 000 et 700 000 individus. Un institut spécial, portant le nom d'Institut de la mémoire nationale, est devenu le dépositaire des archives de la police et a obtenu le droit de porter des jugements sans que la justice puisse s'en charger. Les journalistes, ainsi que les enseignants, y sont aussi soumis.
Je crois que la loi de lustration dans sa forme actuelle viole les règles morales et menace la liberté d'expression, l'indépendance des médias et l'autonomie des universités. Elle engendre une forme de "ministère de la vérité" et de "police de la mémoire". Elle désarme le citoyen face aux campagnes de calomnies, en affaiblissant la protection légale de ses droits.
En refusant de signer la déclaration, je veux exprimer ma condamnation de cette loi. Ce n'est pas une action politique. Je voudrais que mon refus puisse faire réfléchir les autorités, afin que celles-ci donnent satisfaction aux inquiétudes morales des citoyens. Une telle loi exprime une façon de gouverner dans laquelle le pouvoir est fondé sur l'exploitation et la création de conflits. Elle suscite un sentiment d'inquiétude et de dépendance complète du citoyen à l'égard du pouvoir.
La Pologne est un pays libre et démocratique, bien ancré dans l'Union européenne. Je voudrais que la société se mobilise pour faire disparaître les mauvaises lois et mettre fin à ces méthodes de gouvernement. Je ne plaide pas pour ma cause personnelle. Je plaide pour la Pologne démocratique et européenne.
Bronislaw Geremek est eurodéputé et historien polonais.
Source: lemonde.fr, le 26 Avril 2007
L'Europe centrale n'arrive toujours pas à régler ses comptes avec son passé communiste. Cela concerne non seulement le plan de l'analyse et de la réflexion, mais aussi le plan politique.
Pour définir l'action nouvelle des autorités publiques visant à mettre au clair la collaboration des individus avec la police politique du régime communiste et à interdire aux personnes compromises de participer à la vie publique, les Tchèques ont introduit le terme de "lustration". Tous les autres pays de la région ont repris ce terme, mais en lui donnant des contenus différents.
La Pologne, depuis le tournant de 1989, a entrepris à plusieurs reprises de régler le problème sans suivre l'exemple de l'Allemagne, qui a ouvert largement l'accès aux archives des services de sécurité. Ainsi donc, depuis plusieurs années, on était tenu de déclarer, lors de toutes les élections en Pologne, si l'on avait collaboré avec les services de sécurité et de procéder de la même façon si l'on acceptait un poste dans l'administration de l'Etat.
En conséquence, j'ai eu à signer, plusieurs fois, une déclaration selon laquelle je n'avais pas collaboré avec les services secrets. Je l'ai fait aussi en 2004, en me présentant aux élections européennes. Mais, en mars 2007, on m'a demandé une nouvelle fois de signer une telle déclaration, sous peine d'être privé de mon mandat d'eurodéputé en vertu de la nouvelle loi sur la lustration. Il est vrai que c'est une exigence humiliante et sans fondement, mais ce n'est pas la raison de ma décision de refuser de me plier à cette demande. Je cherche à exprimer, par ce refus, mon attitude à l'égard de la nouvelle loi. Je la trouve inacceptable dans l'Europe démocratique.
Cette loi veut soumettre aux procédures de lustration entre 400 000 et 700 000 individus. Un institut spécial, portant le nom d'Institut de la mémoire nationale, est devenu le dépositaire des archives de la police et a obtenu le droit de porter des jugements sans que la justice puisse s'en charger. Les journalistes, ainsi que les enseignants, y sont aussi soumis.
Je crois que la loi de lustration dans sa forme actuelle viole les règles morales et menace la liberté d'expression, l'indépendance des médias et l'autonomie des universités. Elle engendre une forme de "ministère de la vérité" et de "police de la mémoire". Elle désarme le citoyen face aux campagnes de calomnies, en affaiblissant la protection légale de ses droits.
En refusant de signer la déclaration, je veux exprimer ma condamnation de cette loi. Ce n'est pas une action politique. Je voudrais que mon refus puisse faire réfléchir les autorités, afin que celles-ci donnent satisfaction aux inquiétudes morales des citoyens. Une telle loi exprime une façon de gouverner dans laquelle le pouvoir est fondé sur l'exploitation et la création de conflits. Elle suscite un sentiment d'inquiétude et de dépendance complète du citoyen à l'égard du pouvoir.
La Pologne est un pays libre et démocratique, bien ancré dans l'Union européenne. Je voudrais que la société se mobilise pour faire disparaître les mauvaises lois et mettre fin à ces méthodes de gouvernement. Je ne plaide pas pour ma cause personnelle. Je plaide pour la Pologne démocratique et européenne.
Bronislaw Geremek est eurodéputé et historien polonais.
Source: lemonde.fr, le 26 Avril 2007
Histoire...2
La Pologne serait elle en train de sombrer... dans son histoire ?
Bronislaw Geremek défie la politique de décommunisation des frères Kaczynski
L'eurodéputé et historien polonais Bronislaw Geremek, ancien dissident, véritable symbole de la lutte contre le totalitarisme en Pologne, a lancé un défi au régime polonais des frères Kaczynski en refusant de signer la déclaration exigée de tout Polonais ayant des responsabilités publiques pour leur demander de certifier qu'ils n'ont pas collaboré avec la police politique sous le communisme. Le délai pour signer était d'un mois après réception du formulaire. Dans le cas des eurodéputés, il expirait le 19 avril.
M. Geremek, élu du groupe libéral-démocrate, est le seul des 51 eurodéputés polonais de plus de 35 ans concernés par la loi à avoir refusé de signer. Il a reçu un fax de la commission électorale nationale (PKW), lundi 23 avril, lui faisant valoir les conséquences de son refus, c'est-à-dire la perte de son mandat. Avant de prendre une décision, la commission doit cependant contacter la présidence du Parlement polonais, indique-t-on à Varsovie. Cette dernière a affirmé mercredi n'avoir encore reçu aucun document.
La nouvelle de la menace pesant sur M. Geremek a été accueillie avec stupeur au Parlement européen. "Ils sont devenus fous, ces Polonais !", s'est exclamé Daniel Cohn-Bendit, coprésident du groupe des Verts. François Bayrou, le président de l'UDF, dont les eurodéputés siègent dans le même groupe que M. Geremek, a profité de la conférence de presse qu'il tenait mercredi 25 avril à Paris sur le second tour de la présidentielle française pour prendre la défense de celui-ci. Saluant son "geste de résistance morale", il a dénoncé "la forfaiture" des autorités polonaises.
Ancien ministre des affaires étrangères, M. Geremek avait confirmé lui-même sa décision et le fax de la commission électorale devant la presse polonaise, mercredi matin à Strasbourg, en marge de la session du Parlement européen. "Lundi 23 avril, cette commission m'a envoyé un fax pour m'avertir du fait que je suis démis de mon mandat de député à compter du 19 avril, pour ne pas avoir rempli ma déclaration de lustration", a expliqué l'eurodéputé. La loi de lustration, entrée en vigueur en mars, menace de licenciement immédiat les hauts fonctionnaires, parlementaires, magistrats, journalistes ou universitaires qui refuseraient de remplir cette déclaration.
"C'est en toute connaissance de cause que j'ai refusé de remplir cette déclaration", a affirmé l'ancien dissident. "J'en ai déjà rempli une en 2004, lorsque j'ai fait campagne pour les élections européennes, et j'ai alors eu le sentiment de vivre au pays d'Ubu roi. Pendant trois ans, aucun élément nouveau pouvant remettre en cause ma situation n'est apparu. Exiger que je remplisse une nouvelle déclaration sous peine de perdre mon mandat me paraît contraire aux principes de l'Etat de droit et méprisant pour les électeurs qui m'ont fait confiance", a-t-il déclaré. M. Geremek a ajouté que cette loi "engendre une forme de ministère de la vérité et de police de la mémoire". Pour son ami Jan Kulakowski, 76 ans, eurodéputé du même parti et longtemps représentant de Solidarnosc à Bruxelles, qui a lui-même signé la déclaration, cette loi "rappelle les méthodes staliniennes".
En plénière, Graham Watson, président du groupe libéral-démocrate, a expliqué, sous un tonnerre d'applaudissements, que "Bronislaw Geremek a refusé de signer sa déclaration pour protester contre la chasse aux sorcières organisée par le gouvernement polonais". Martin Schulz, le président du groupe socialiste, a aussitôt déclaré attendre du président du Parlement européen, le chrétien démocrate allemand Hans-Gert Pöttering, "qu'il dise au gouvernement Kaczynski que nous n'acceptons pas qu'il poursuive des personnes ayant combattu pour l'évolution démocratique de ce pays".
Dans un chahut provoqué par les députés des partis de la coalition au pouvoir à Varsovie, les conservateurs de Droit et justice et l'extrême droite de la Ligue des familles, M. Cohn-Bendit a affirmé : "Nous avons combattu le stalinisme avec Geremek, et nous devons protéger notre collègue sans hésitation d'un gouvernement qui se comporte de manière stalinienne et fasciste." Francis Wurtz, président du groupe communiste, a proclamé son "respect pour le courage politique" dont a fait preuve M. Geremek.
Le président de la commission juridique, Giuseppe Gargani (Forza Italia), a affirmé qu'il "examinerait l'avis de déchéance du mandat de M. Geremek et qu'il défendrait alors l'autonomie du Parlement". Dans l'après-midi, M. Pöttering a diffusé un communiqué dans lequel il déclare que "le Parlement n'a pas encore reçu d'information sur le mandat de M. Geremek". Il a assuré que lorsque le Parlement sera saisi il "examinera toutes les possibilités légales pour que M. Geremek continue son travail".
Dans un communiqué, le groupe socialiste a réclamé une procédure de suspension des droits de vote de la Pologne au Conseil de l'Union. Il a reproché au gouvernement polonais, outre l'affaire Geremek, de vouloir interdire d'enseignement "les professeurs homosexuels" et d'avoir "menacé de supprimer les pensions de ceux qui ont combattu Franco dans les Brigades internationales".
Rafaële Rivais et Célia Chauffour, à Varsovie
Source: lemonde.fr, le 27 Avril 2007
Bronislaw Geremek défie la politique de décommunisation des frères Kaczynski
L'eurodéputé et historien polonais Bronislaw Geremek, ancien dissident, véritable symbole de la lutte contre le totalitarisme en Pologne, a lancé un défi au régime polonais des frères Kaczynski en refusant de signer la déclaration exigée de tout Polonais ayant des responsabilités publiques pour leur demander de certifier qu'ils n'ont pas collaboré avec la police politique sous le communisme. Le délai pour signer était d'un mois après réception du formulaire. Dans le cas des eurodéputés, il expirait le 19 avril.
M. Geremek, élu du groupe libéral-démocrate, est le seul des 51 eurodéputés polonais de plus de 35 ans concernés par la loi à avoir refusé de signer. Il a reçu un fax de la commission électorale nationale (PKW), lundi 23 avril, lui faisant valoir les conséquences de son refus, c'est-à-dire la perte de son mandat. Avant de prendre une décision, la commission doit cependant contacter la présidence du Parlement polonais, indique-t-on à Varsovie. Cette dernière a affirmé mercredi n'avoir encore reçu aucun document.
La nouvelle de la menace pesant sur M. Geremek a été accueillie avec stupeur au Parlement européen. "Ils sont devenus fous, ces Polonais !", s'est exclamé Daniel Cohn-Bendit, coprésident du groupe des Verts. François Bayrou, le président de l'UDF, dont les eurodéputés siègent dans le même groupe que M. Geremek, a profité de la conférence de presse qu'il tenait mercredi 25 avril à Paris sur le second tour de la présidentielle française pour prendre la défense de celui-ci. Saluant son "geste de résistance morale", il a dénoncé "la forfaiture" des autorités polonaises.
Ancien ministre des affaires étrangères, M. Geremek avait confirmé lui-même sa décision et le fax de la commission électorale devant la presse polonaise, mercredi matin à Strasbourg, en marge de la session du Parlement européen. "Lundi 23 avril, cette commission m'a envoyé un fax pour m'avertir du fait que je suis démis de mon mandat de député à compter du 19 avril, pour ne pas avoir rempli ma déclaration de lustration", a expliqué l'eurodéputé. La loi de lustration, entrée en vigueur en mars, menace de licenciement immédiat les hauts fonctionnaires, parlementaires, magistrats, journalistes ou universitaires qui refuseraient de remplir cette déclaration.
"C'est en toute connaissance de cause que j'ai refusé de remplir cette déclaration", a affirmé l'ancien dissident. "J'en ai déjà rempli une en 2004, lorsque j'ai fait campagne pour les élections européennes, et j'ai alors eu le sentiment de vivre au pays d'Ubu roi. Pendant trois ans, aucun élément nouveau pouvant remettre en cause ma situation n'est apparu. Exiger que je remplisse une nouvelle déclaration sous peine de perdre mon mandat me paraît contraire aux principes de l'Etat de droit et méprisant pour les électeurs qui m'ont fait confiance", a-t-il déclaré. M. Geremek a ajouté que cette loi "engendre une forme de ministère de la vérité et de police de la mémoire". Pour son ami Jan Kulakowski, 76 ans, eurodéputé du même parti et longtemps représentant de Solidarnosc à Bruxelles, qui a lui-même signé la déclaration, cette loi "rappelle les méthodes staliniennes".
En plénière, Graham Watson, président du groupe libéral-démocrate, a expliqué, sous un tonnerre d'applaudissements, que "Bronislaw Geremek a refusé de signer sa déclaration pour protester contre la chasse aux sorcières organisée par le gouvernement polonais". Martin Schulz, le président du groupe socialiste, a aussitôt déclaré attendre du président du Parlement européen, le chrétien démocrate allemand Hans-Gert Pöttering, "qu'il dise au gouvernement Kaczynski que nous n'acceptons pas qu'il poursuive des personnes ayant combattu pour l'évolution démocratique de ce pays".
Dans un chahut provoqué par les députés des partis de la coalition au pouvoir à Varsovie, les conservateurs de Droit et justice et l'extrême droite de la Ligue des familles, M. Cohn-Bendit a affirmé : "Nous avons combattu le stalinisme avec Geremek, et nous devons protéger notre collègue sans hésitation d'un gouvernement qui se comporte de manière stalinienne et fasciste." Francis Wurtz, président du groupe communiste, a proclamé son "respect pour le courage politique" dont a fait preuve M. Geremek.
Le président de la commission juridique, Giuseppe Gargani (Forza Italia), a affirmé qu'il "examinerait l'avis de déchéance du mandat de M. Geremek et qu'il défendrait alors l'autonomie du Parlement". Dans l'après-midi, M. Pöttering a diffusé un communiqué dans lequel il déclare que "le Parlement n'a pas encore reçu d'information sur le mandat de M. Geremek". Il a assuré que lorsque le Parlement sera saisi il "examinera toutes les possibilités légales pour que M. Geremek continue son travail".
Dans un communiqué, le groupe socialiste a réclamé une procédure de suspension des droits de vote de la Pologne au Conseil de l'Union. Il a reproché au gouvernement polonais, outre l'affaire Geremek, de vouloir interdire d'enseignement "les professeurs homosexuels" et d'avoir "menacé de supprimer les pensions de ceux qui ont combattu Franco dans les Brigades internationales".
Rafaële Rivais et Célia Chauffour, à Varsovie
Source: lemonde.fr, le 27 Avril 2007
Science...1
À vingt années-lumière, une autre Terre
MARC MENNESSIER - Publié le 25 avril 2007
Une équipe franco-suisse a détecté la première exoplanète où pourrait exister de l'eau liquide. Elle se trouve à seulement 20,5 années-lumière de notre système solaire.
HABITABLE, mais pas forcément habitée : la planète découverte par une équipe d'astronomes français, suisses et portugais autour de l'étoile Gliese 581, à seulement 20,5 années-lumière de la Terre, pourrait abriter un océan d'eau liquide. Comme la présence d'eau est une condition nécessaire, bien que pas suffisante, pour l'apparition de la vie, il s'agit d'un événement considérable pour la communauté scientifique et, au-delà, pour l'humanité tout entière. Comme le souligne Jean-Loup Bertaux, chercheur au Service d'aéronomie du CNRS et l'un des signataires de l'article à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics, « c'est une étape décisive dans le long chemin qui nous mène vers la découverte d'éventuelles autres formes de vie dans l'Univers. »
Sur les 200 planètes extrasolaires identifiées à ce jour, Gl 581c est celle qui ressemble le plus à notre bonne vieille planète bleue. D'abord, sa masse très faible (5,1 fois celle de la Terre) indique qu'elle est constituée de roches et non de gaz comme les géantes de type Jupiter ou Saturne. À densité comparable son rayon doit se rapprocher de 1,5 fois celui de la Terre et sa gravité de surface serait le double de ce qu'on connaît sur notre planète. En clair un astronaute qui foulerait le sol de ce nouveau monde aurait la sensation de peser deux fois plus lourd.
Mais surtout, les chercheurs ont calculé que la température moyenne qui règne à la surface de Gl 581c doit être comprise entre - 3 et + 40 °C, selon la nature plus ou moins réfléchissante de ses continents. Cette fourchette de température est propice à la présence d'eau liquide, au moins dans la zone équatoriale si l'hypothèse basse devait se vérifier. A priori, on pouvait s'attendre à des températures plus caniculaires. La nouvelle planète est en effet très proche de son étoile (seulement 0,07 fois la distance Terre-Soleil) puisque 13 jours lui suffisent pour effectuer une révolution complète.
Futures missions
Mais l'astre Gl 581 fait partie de la catégorie des naines rouges, à savoir de petites étoiles beaucoup moins lumineuses que notre Soleil (77 fois moins dans ce cas précis). La zone dite d'« habitabilité » y est par conséquent nettement moins éloignée que dans notre Système solaire.
La proximité de cette zone où les planètes peuvent héberger de l'eau sous forme liquide fait des naines rouges des cibles privilégiées pour la recherche d'exoplanètes susceptibles d'abriter la vie. En effet la méthode de détection utilisée par l'équipe dirigée par Stéphane Udry, astronome à l'Observatoire de Genève, consiste à mesurer, au moyen d'un spectrographe, les infimes variations de la vitesse de l'étoile provoquées par la présence d'une planète orbitant autour d'elle. Or les petites planètes rocheuses (ou telluriques) comme la Terre ou Mars, qui sont aussi les plus intéressantes pour la recherche de vie extraterrestre, ont un impact d'autant plus faible sur le mouvement de leur étoile que celle-ci est massive. Il est donc plus facile, pour les astronomes, de repérer leur trace autour d'étoiles à faible gabarit. Autre avantage : les naines rouges sont particulièrement nombreuses dans notre galaxie : sur les 100 étoiles les plus proches de la Terre, 80 appartiennent à cette famille.
Pour réaliser leur sensationnelle trouvaille, les chercheurs ont eu recours au spectrographe de nouvelle génération Harps installé sur le télescope de 3,6 m de diamètre de l'ESO (Observatoire austral européen) à La Silla, Chili.
Notons également que l'étoile Gliese 581, du nom de l'astronome Allemand qui a répertorié, en 1969, la totalité des étoiles situées à moins de 75 années-lumière de la Terre, est entourée de deux autres planètes. L'une, de la masse de Neptune, a été découverte en 2005 par la même équipe ; son année ne fait que 5,4 jours. La seconde, nettement plus éloignée (sa période de révolution est de 84 jours) est huit fois plus massive que la Terre. Elle vient d'être repérée en même temps que Gl 581c.
Pour Jean Schneider, astronome à l'observatoire de Paris-Meudon, « l'existence de cette planète vient confirmer ce que nous pressentions et justifie le lancement des futures missions destinées à rechercher cette fois des indices de vie extraterrestre. » Plusieurs projets de ce type sont en discussion aux États-Unis et en Europe.
Sur les 64 propositions parvenues à l'Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre de son programme « Cosmic Vision », sept concernent l'exoplanétologie. Parmi eux le projet Darwin vise à détecter la présence d'oxygène et d'ozone dans l'atmosphère de planètes extrasolaires, comme Gl 581c. Mais il ne sera pas lancé avant 2025.
Source: lefigaro.fr
MARC MENNESSIER - Publié le 25 avril 2007
Une équipe franco-suisse a détecté la première exoplanète où pourrait exister de l'eau liquide. Elle se trouve à seulement 20,5 années-lumière de notre système solaire.
HABITABLE, mais pas forcément habitée : la planète découverte par une équipe d'astronomes français, suisses et portugais autour de l'étoile Gliese 581, à seulement 20,5 années-lumière de la Terre, pourrait abriter un océan d'eau liquide. Comme la présence d'eau est une condition nécessaire, bien que pas suffisante, pour l'apparition de la vie, il s'agit d'un événement considérable pour la communauté scientifique et, au-delà, pour l'humanité tout entière. Comme le souligne Jean-Loup Bertaux, chercheur au Service d'aéronomie du CNRS et l'un des signataires de l'article à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics, « c'est une étape décisive dans le long chemin qui nous mène vers la découverte d'éventuelles autres formes de vie dans l'Univers. »
Sur les 200 planètes extrasolaires identifiées à ce jour, Gl 581c est celle qui ressemble le plus à notre bonne vieille planète bleue. D'abord, sa masse très faible (5,1 fois celle de la Terre) indique qu'elle est constituée de roches et non de gaz comme les géantes de type Jupiter ou Saturne. À densité comparable son rayon doit se rapprocher de 1,5 fois celui de la Terre et sa gravité de surface serait le double de ce qu'on connaît sur notre planète. En clair un astronaute qui foulerait le sol de ce nouveau monde aurait la sensation de peser deux fois plus lourd.
Mais surtout, les chercheurs ont calculé que la température moyenne qui règne à la surface de Gl 581c doit être comprise entre - 3 et + 40 °C, selon la nature plus ou moins réfléchissante de ses continents. Cette fourchette de température est propice à la présence d'eau liquide, au moins dans la zone équatoriale si l'hypothèse basse devait se vérifier. A priori, on pouvait s'attendre à des températures plus caniculaires. La nouvelle planète est en effet très proche de son étoile (seulement 0,07 fois la distance Terre-Soleil) puisque 13 jours lui suffisent pour effectuer une révolution complète.
Futures missions
Mais l'astre Gl 581 fait partie de la catégorie des naines rouges, à savoir de petites étoiles beaucoup moins lumineuses que notre Soleil (77 fois moins dans ce cas précis). La zone dite d'« habitabilité » y est par conséquent nettement moins éloignée que dans notre Système solaire.
La proximité de cette zone où les planètes peuvent héberger de l'eau sous forme liquide fait des naines rouges des cibles privilégiées pour la recherche d'exoplanètes susceptibles d'abriter la vie. En effet la méthode de détection utilisée par l'équipe dirigée par Stéphane Udry, astronome à l'Observatoire de Genève, consiste à mesurer, au moyen d'un spectrographe, les infimes variations de la vitesse de l'étoile provoquées par la présence d'une planète orbitant autour d'elle. Or les petites planètes rocheuses (ou telluriques) comme la Terre ou Mars, qui sont aussi les plus intéressantes pour la recherche de vie extraterrestre, ont un impact d'autant plus faible sur le mouvement de leur étoile que celle-ci est massive. Il est donc plus facile, pour les astronomes, de repérer leur trace autour d'étoiles à faible gabarit. Autre avantage : les naines rouges sont particulièrement nombreuses dans notre galaxie : sur les 100 étoiles les plus proches de la Terre, 80 appartiennent à cette famille.
Pour réaliser leur sensationnelle trouvaille, les chercheurs ont eu recours au spectrographe de nouvelle génération Harps installé sur le télescope de 3,6 m de diamètre de l'ESO (Observatoire austral européen) à La Silla, Chili.
Notons également que l'étoile Gliese 581, du nom de l'astronome Allemand qui a répertorié, en 1969, la totalité des étoiles situées à moins de 75 années-lumière de la Terre, est entourée de deux autres planètes. L'une, de la masse de Neptune, a été découverte en 2005 par la même équipe ; son année ne fait que 5,4 jours. La seconde, nettement plus éloignée (sa période de révolution est de 84 jours) est huit fois plus massive que la Terre. Elle vient d'être repérée en même temps que Gl 581c.
Pour Jean Schneider, astronome à l'observatoire de Paris-Meudon, « l'existence de cette planète vient confirmer ce que nous pressentions et justifie le lancement des futures missions destinées à rechercher cette fois des indices de vie extraterrestre. » Plusieurs projets de ce type sont en discussion aux États-Unis et en Europe.
Sur les 64 propositions parvenues à l'Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre de son programme « Cosmic Vision », sept concernent l'exoplanétologie. Parmi eux le projet Darwin vise à détecter la présence d'oxygène et d'ozone dans l'atmosphère de planètes extrasolaires, comme Gl 581c. Mais il ne sera pas lancé avant 2025.
Source: lefigaro.fr
vendredi 27 avril 2007
Business...4
iPod et Wii, deux véritables jackpots
Les deux produits stars font la fortune d'Apple et de Nintendo dont les résultats s'envolent.
HIER, l'américain Apple et le japonais Nintendo ont publié des résultats d'exploitation impressionnants, en hausse respectivement de 86 % et 150 %. Leur point commun ? Chacun dispose d'un « hit » mondial : l'iPod et la console de jeux Wii, qui ont sorti leurs groupes de l'ornière. Steve Jobs, le président d'Apple, et Satoru Iwata, le PDG de Nintendo, sont des visionnaires. À preuve, la capitalisation boursière des deux entreprises a atteint hier des sommets : 63,8 milliards pour l'américain et 31 milliards d'euros pour la firme japonaise. En cinq ans, Apple a vendu plus de 100 millions d'iPod. En cinq mois, Nintendo a écoulé 5,8 millions de Wii.
Le plus vieux des deux équipements plébiscités par les consommateurs, l'iPod d'Apple est le baladeur de musique numérique le plus vendu au monde. À tel point que Howard Stringer, le président de Sony, et son homologue de Matsushita, le premier groupe d'électronique au monde, concèdent une victoire à l'enfant terrible de l'informatique. La firme de Cupertino (Californie) a franchi, au début d'avril, la barre de 100 millions d'iPod vendus, une performance que seul le Nokia 3310 avait réalisé avant lui. Depuis sa première version, présentée en octobre 2001, Apple a renouvelé le concept, déclinant son équipement vers des produits ultracompacts, l'iPod nano et surtout l'iPod Shuffle - ce dernier est le produit le plus vendu en France depuis douze semaines consécutives selon GfK. La beauté du modèle a été de relancer, en même temps, les ventes d'ordinateurs. Ainsi, au dernier trimestre, le chiffre d'affaires d'Apple a progressé de 21 %, à 5,2 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros). L'iPod explique ces performances, même si le revenu réalisé avec 10,5 millions de baladeurs se tasse. « Mais grâce au chiffre d'affaires généré sur iTunes Music Store et sur les accessoires, la croissance est toujours là », indique Pascal Cagni, directeur général d'Apple Europe.
Simplicité d'usage
Pour renouveler ce succès, la société californienne va lancer son iPhone, à la fois téléphone mobile et baladeur musical, aux États-Unis, en coopération avec AT & T Wireless, à la fin de juin. Une raison de l'engouement pour ces produits s'explique pas leur simplicité d'usage. Même des personnes hermétiques à l'informatique l'adoptent rapidement. Cette facilité d'utilisation - « l'ergonomie de l'interface homme-machine » selon les mots des experts -, est également la recette du succès de la Wii, la machine de jeux de Nintendo, lancée en novembre aux États-Unis et au début de décembre en Europe. « À ce jour, Il s'agit du plus gros succès pour le lancement d'une console de jeux de salon », indique Stephan Bole, directeur général de Nintendo France. La Wii est en rupture de stocks, contrairement aux machines concurrentes, la PS3 de Sony et la XBox 360 de Microsoft. « En quatre mois, le parc de Wii en France dépasse celui de la XBox 360 obtenu en seize mois », ajoute Stephan Bole. La Wii se classe en tête des ventes dans tous les pays, et vise les 20 millions d'unités d'ici à mars 2008. Satoru Iwata a réussi à élargir son public vers « les seniors et les jeunes femmes », en changeant et en simplifiant la manette de jeux. Pour les deux groupes, le fin du fin a été de rendre la technologie de pointe totalement invisible.
Par MARC CHERKI - Publié le 27 avril 2007 sur lefigaro.fr
Les deux produits stars font la fortune d'Apple et de Nintendo dont les résultats s'envolent.
HIER, l'américain Apple et le japonais Nintendo ont publié des résultats d'exploitation impressionnants, en hausse respectivement de 86 % et 150 %. Leur point commun ? Chacun dispose d'un « hit » mondial : l'iPod et la console de jeux Wii, qui ont sorti leurs groupes de l'ornière. Steve Jobs, le président d'Apple, et Satoru Iwata, le PDG de Nintendo, sont des visionnaires. À preuve, la capitalisation boursière des deux entreprises a atteint hier des sommets : 63,8 milliards pour l'américain et 31 milliards d'euros pour la firme japonaise. En cinq ans, Apple a vendu plus de 100 millions d'iPod. En cinq mois, Nintendo a écoulé 5,8 millions de Wii.
Le plus vieux des deux équipements plébiscités par les consommateurs, l'iPod d'Apple est le baladeur de musique numérique le plus vendu au monde. À tel point que Howard Stringer, le président de Sony, et son homologue de Matsushita, le premier groupe d'électronique au monde, concèdent une victoire à l'enfant terrible de l'informatique. La firme de Cupertino (Californie) a franchi, au début d'avril, la barre de 100 millions d'iPod vendus, une performance que seul le Nokia 3310 avait réalisé avant lui. Depuis sa première version, présentée en octobre 2001, Apple a renouvelé le concept, déclinant son équipement vers des produits ultracompacts, l'iPod nano et surtout l'iPod Shuffle - ce dernier est le produit le plus vendu en France depuis douze semaines consécutives selon GfK. La beauté du modèle a été de relancer, en même temps, les ventes d'ordinateurs. Ainsi, au dernier trimestre, le chiffre d'affaires d'Apple a progressé de 21 %, à 5,2 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros). L'iPod explique ces performances, même si le revenu réalisé avec 10,5 millions de baladeurs se tasse. « Mais grâce au chiffre d'affaires généré sur iTunes Music Store et sur les accessoires, la croissance est toujours là », indique Pascal Cagni, directeur général d'Apple Europe.
Simplicité d'usage
Pour renouveler ce succès, la société californienne va lancer son iPhone, à la fois téléphone mobile et baladeur musical, aux États-Unis, en coopération avec AT & T Wireless, à la fin de juin. Une raison de l'engouement pour ces produits s'explique pas leur simplicité d'usage. Même des personnes hermétiques à l'informatique l'adoptent rapidement. Cette facilité d'utilisation - « l'ergonomie de l'interface homme-machine » selon les mots des experts -, est également la recette du succès de la Wii, la machine de jeux de Nintendo, lancée en novembre aux États-Unis et au début de décembre en Europe. « À ce jour, Il s'agit du plus gros succès pour le lancement d'une console de jeux de salon », indique Stephan Bole, directeur général de Nintendo France. La Wii est en rupture de stocks, contrairement aux machines concurrentes, la PS3 de Sony et la XBox 360 de Microsoft. « En quatre mois, le parc de Wii en France dépasse celui de la XBox 360 obtenu en seize mois », ajoute Stephan Bole. La Wii se classe en tête des ventes dans tous les pays, et vise les 20 millions d'unités d'ici à mars 2008. Satoru Iwata a réussi à élargir son public vers « les seniors et les jeunes femmes », en changeant et en simplifiant la manette de jeux. Pour les deux groupes, le fin du fin a été de rendre la technologie de pointe totalement invisible.
Par MARC CHERKI - Publié le 27 avril 2007 sur lefigaro.fr
jeudi 26 avril 2007
English...5
to refresh
pledge = un gage
take the pledge = prendre l'engagment
occupied = occupe, en cours d'utilisation, in use
awesome = grandiose, super, genial
pledge = un gage
take the pledge = prendre l'engagment
occupied = occupe, en cours d'utilisation, in use
awesome = grandiose, super, genial
mercredi 25 avril 2007
Mondialisation...2
Boomtown Bangalore
Ne vous méprenez pas : lorsque, à Bangalore, on vous parle de B2B, ce n'est pas de Business to Business, fonction commerciale de l'Internet inventée dans la Silicon Valley au siècle dernier, qu'il s'agit. B2B (prononcer : bi-tou-bi), ici, cela veut dire Back to Bangalore. Et les B2B, ce sont les ingénieurs, informaticiens et autres professionnels indiens émigrés aux Etats-Unis, qui aujourd'hui reviennent, fiers de voir l'Inde aux avant-postes de la mondialisation, confiants dans l'avenir et heureux de pouvoir exercer leurs talents chez eux, près de leurs amis et de leur famille.
Dans les années 1990, ils furent si nombreux, ces petits prodiges du logiciel, à faire le succès de l'informatique américaine, qu'il était de bon ton de plaisanter sur l'odeur de curry flottant dans les couloirs de Palo Alto, en Californie. Dix ans plus tard, on ne plaisante plus. A Bangalore, il y a tout sur place : le software et le curry. Pourquoi s'exiler dans les banlieues aseptisées de la Silicon Valley ?
Homme d'affaires fraîchement retraité, K. Vasudevan se consacre désormais à cette mission : encourager le mouvement B2B. Il dirige la branche locale de TiE (The Indus Entrepreneurs), association internationale d'entrepreneurs indiens née aux Etats-Unis, et ce qui se passe sous ses yeux l'émerveille. "Ici, c'est la Silicon Valley de l'Inde", assure-t-il, le sourire jusqu'aux oreilles. Aujourd'hui, 40 % des exportations de logiciels indiens viennent de Bangalore, et le secteur enregistre une croissance annuelle de 30 %.
Les Indiens expatriés en Californie reviennent, le plus souvent dans les bagages des sociétés américaines qui s'installent à Bangalore, mais aussi, affirme M. Vasudevan, pour créer leurs propres entreprises. Lui-même n'a qu'un regret : "Si j'étais né cinquante ans plus tard, j'aurais pu faire partie de cette révolution."
La libéralisation de l'économie indienne, à partir de 1991, a ouvert la voie à "cette révolution". L'irruption de l'Internet dans l'économie mondiale, puis, en 1999, la grande peur du Y2K, le bogue de l'an 2000 qui a contraint les grosses entreprises à chercher des solutions pour protéger leurs systèmes informatiques, ont fourni aux informaticiens indiens un formidable tremplin : c'est à partir de ce moment-là que des entreprises de logiciels indiennes comme Infosys, Wipro et TCS (Tata Consulting Services) ont véritablement décollé à l'échelle mondiale.
En quelques années, le boom des centres d'appels a transformé Bangalore en une énorme capitale des services informatiques. Profitant d'une main-d'oeuvre anglophone, qualifiée et fabuleusement bon marché, les grandes entreprises occidentales ont afflué.
Aux Etats-Unis, cette délocalisation-là a même reçu un nom : "to be bangalored", pour un salarié de l'Indiana qui a perdu son emploi, c'est "se faire bangaloriser". Lorsque d'autres pays, les Philippines notamment, sont venus offrir aux multinationales des coûts encore plus compétitifs que l'Inde pour les centres d'appels, Bangalore a conservé son avantage en offrant le offshoring et le BPO (business process outsourcing) - en français, infogérance - à grande échelle : outre le support téléphonique après-vente, les entreprises occidentales sous-traitent à des prestataires installés à Bangalore leurs activités administratives et commerciales - traitement de données, comptabilité, paie, analyses de données financières, traductions... tout ce qui peut être transféré et traité à distance par ordinateur est susceptible d'être externalisé.
Puis, le temps est venu de délocaliser le R & D, la partie recherche et développement de l'industrie informatique. Hewlett Packard depuis 2002, Microsoft depuis 2005, Cisco, Intel ces derniers mois... les grands noms du high-tech américain font désormais phosphorer les cerveaux indiens chez eux. Et, comme dans un monde aussi mouvant, une position n'est jamais acquise, Bangalore est déjà en train de se réinventer. Après l'outsourcing, l'offshoring et le BPO, place à l'ingénierie.
"La demande aujourd'hui, c'est l'ingénierie aéronautique", observe un expert européen. Et Bangalore, où le gouvernement avait installé, après l'indépendance, les centres de recherche de l'industrie spatiale et aéronautique indienne, entend répondre à la demande. Capgemini y met en place une équipe d'ingénierie aéronautique. Infosys y développe pour Airbus des programmes de l'A380. Demain, ce sera la biotechnologie, dont la moitié des entreprises récemment créées en Inde ont choisi Bangalore. "Boomtown Bangalore" évolue avec le marché, jamais à court de relais de croissance.
Seul problème : la croissance urbaine n'a pas été planifiée, la ville explose et les infrastructures n'ont pas suivi. Avec son unique porte d'embarquement, le petit aéroport a un côté dérisoire. Les embouteillages sont homériques. Le ramassage d'ordures est un mirage. Trouver une chambre d'hôtel au pied levé relève de l'exploit. Les coupures d'électricité interrompent les déjeuners d'affaires - les entreprises, elles, ont leurs propres générateurs. L'eau manque.
Séduits par la hausse des prix du terrain, les paysans vendent leurs lopins de terre à la périphérie et viennent grossir la population urbaine, sans moyens de subsistance durables.
"Boomtown Bangalore" ? L'expression fait sourire L. C. Jain, disciple du Mahatma Gandhi venu ici pour la première fois en 1952, dans l'enthousiasme de la construction de l'Inde indépendante, à une époque où "il n'y avait pas trois voitures sur la route".
Aujourd'hui, il faut une bonne heure, pare-choc contre pare-choc, pour parcourir les 20 km qui séparent le centre-ville d'Electronics City, le quartier futuriste des entreprises du high-tech. Pas de doute, "Bangalore est en plein boom", ironise-t-il dans sa maison ombragée encore à l'abri des bulldozers. Mais pour qui ? Pour les 20 % des habitants qui "réussissent au-delà de toute espérance" ?
Ancien membre de la Commission nationale du plan, nommé ambassadeur en Afrique du Sud lorsque Nelson Mandela en devint président, L. C. Jain s'inquiète, avec la sagesse de ses 81 ans, du sort de tous ceux qui ne profitent pas du "boom" indien : "Nous sommes 1 milliard, il est triste que seuls 300 millions en bénéficient. Gandhi est plus mort que jamais."
Gagnés par l'euphorie de l'ascension de l'Inde, les anciens de Bangalore ne partagent pas tous l'amertume de L. C. Jain, mais ils s'accordent sur un point : leur ville n'est plus la même. Avant de devenir "Boomtown", Bangalore fut la "ville-jardin" au climat tempéré, où la Couronne britannique installa ses garnisons - pour le plus grand plaisir du jeune officier Winston Churchill, qui y passa trois paisibles années.
La ville comptait alors 150 000 âmes. Elle fut plus tard le "paradis des retraités", où d'aimables fonctionnaires, amenés de toute l'Inde pour faire tourner les institutions de la défense, des sciences et de la recherche, dans les années 1970, choisissaient de finir leurs jours. En 1981, dopée par l'industrie du textile et de la soie, la population approchait les 3 millions d'habitants. Ils sont aujourd'hui 7 millions. La municipalité enregistre 500 nouveaux véhicules chaque jour, deux-roues compris. Et l'anxiété de L.-C. Jain n'est pas sans fondement : le différentiel entre les salaires les plus élevés et les plus bas est passé de 5 en 1991 à 14 en 2001. La "ville-jardin" comptait 262 lacs en 1961, il n'y en a plus que 81.
"Nous sommes en train de créer un monstre", s'alarme l'économiste Poornima Vyasulu. Il y a trente ans, lorsqu'elle et son mari Vynod ont fait construire leur maison, ils n'avaient pas prévu de ventilateurs au plafond. Inutile. "Puis, en 1983, en rentrant d'un voyage, on s'est rendu compte qu'on avait besoin de ventilateurs", se souvient Poornima. Elle-même travaillait à l'époque pour l'Organisation nationale de l'espace, sur le projet du premier satellite indien. "Pour être au bureau à 10 heures, j'étais à l'arrêt du bus, en bas de chez moi, à 9 h 25. Aujourd'hui, le même trajet me prendrait une heure quarante-cinq. Même distance, même route."
Mme Vyasulu, dont une fille travaille pour Google à Hyderabad, une autre pour les croisières Carnival aux Etats-Unis et un neveu dans un laboratoire de Hewlett-Packard à Singapour, s'étonne d'avoir vu sa ville se transformer autant "dans une vie". Tout change : "Vous avez vu comme il devient difficile de trouver de la cuisine du sud de l'Inde dans les restaurants des hôtels ?" Poornima Vyasulu s'anime, ajuste son sari grenat et or sur son épaule : "Dans le moindre dîner de mariage, maintenant, on vous sert de la cuisine du Nord, c'est du véritable impérialisme culinaire !" Et ne lui parlez pas de l'usage de la langue locale du Karnataka, le kannada : même les Bangalorais ne s'en embarrassent plus. "Ça me fait réfléchir à ce que nous sommes devenus..."
Depuis des décennies, les habitants de Bangalore, ville d'immigration intérieure, ont appris à s'adapter. Actuellement, à l'heure où Infosys, Wipro et Tata partent à la conquête du monde, l'anglais, plus que jamais, est roi. "Aujourd'hui, si vous n'avez pas une qualification en anglais et en informatique, vous n'avez aucune chance", constate le Père jésuite Francis Guntipilly, qui tente d'inclure les enfants défavorisés dans la grande course à l'éducation.
En ville, des affiches publicitaires vantent la langue sésame : "Speak english fluently and confidently, 100 % job assured" (parlez anglais couramment et avec confiance, emploi assuré à 100 %).
C'est d'ailleurs en anglais que se font les annonces importantes, toujours sur les murs : "Ne pas afficher, ne pas uriner." Les menaces du gouvernement local de fermer les écoles qui n'enseigneront pas en kannada plutôt qu'en anglais ne semblent d'ailleurs pas inquiéter grand monde : "C'est de la politique", vous répond-on avec un geste mi-las, mi-rebelle. Bengalooru, au lieu de Bangalore ? Haussements d'épaules. L'important est ailleurs. "Boomtown Bangalore" ou "Boomtown Bengalooru" : ce qui compte, c'est le "boom".
Car la politique est une dimension importante de la croissance de Bangalore. En Inde, la plus grande démocratie du monde, tout est sujet à débat, à recours en justice ou à manifestation, et Bangalore n'échappe pas à la règle. L'extension des SEZ - zones économiques spéciales créées aux abords des grandes villes pour favoriser des pôles de croissance - est devenue un sujet explosif : grèves de la faim et violences ont contraint les autorités à assouplir la méthode.
Avocat et grand défenseur des causes environnementales, Leo Saldhana critique une urbanisation menée pour le seul bénéfice des classes moyennes enrichies par l'industrie du high-tech, ses centres commerciaux et ses autoroutes sans trottoirs. Et le gouvernement du Karnataka n'oublie pas que 70 % de ses électeurs vivent - mal - de l'agriculture : leur priorité n'est pas la construction d'un aéroport international.
Que fait l'industrie du high-tech lorsque l'insuffisance des infrastructures urbaines et de transports entrave son développement ? Elle prend les choses en main. Patiemment. A travers des associations professionnelles, des missions de conseil et de concertation, les entreprises d'Electronics City ont mis en place un partenariat public-privé qui a permis la construction, grâce à des capitaux privés, de deux autoroutes urbaines et d'un aéroport international, le tout devant être achevé courant 2008.
Dialogue parfois difficile, reconnaît Kris Gopalakrishnan, nouveau PDG d'Infosys et président de la confédération patronale locale, mais qui progresse : "Au moins, maintenant, on a de l'espoir, ça allège les frustrations." Après tout, reconnaît-il, "en contribuant à la création de la marque Bangalore, qui a attiré les multinationales, nous avons été à la source du problème. A nous de contribuer à sa solution" !
"L'éléphant indien va finir par doubler le tigre asiatique", K. Vasudevan, l'homme d'affaires retraité, le jure : " Nous sommes lents, mais nous y arriverons." En attendant, d'autres grandes villes d'Inde profitent de la saturation de Bangalore. Hyderabad en particulier, sa grande rivale, vient de lui souffler un gros projet industriel, une usine de la première entreprise indienne de biotechnologies, Biocon. Bangalore à son tour "bangalorisée" !
Les B2B s'en mêlent aussi. Diplômé de Yale, Ramesh Ramanathan a interrompu une belle carrière dans la haute finance à Wall Street pour se jeter à corps perdu dans l'aménagement urbain, à Bangalore puis au niveau fédéral. "D'ici dix ans, l'Inde aura réglé le problème de ses villes", promet-il.
Sans doute le plus célèbre B2B, Sabeer Bhatia, l'homme qui quitta Bangalore pour la Californie à 19 ans avec 250 dollars en poche, fonda Hotmail avec un copain de Stanford et, en 1997, vendit sa société à Bill Gates pour 400 millions de dollars, n'a-t-il pas sa patience.
De retour à Bangalore, il a créé, en 2005, une société de logiciels, InstaColl, dont il veut faire un fleuron non plus du "made in India" mais du "made by India", prochaine étape de l'ambitieuse Inde SA. Mais pour son dernier projet, Nano City, la future "capitale mondiale de la propriété intellectuelle", ce n'est pas Bangalore qu'il a choisie, c'est Chandigarh, dans le nord de l'Inde - sa ville natale. La décision a valeur d'avertissement.
Le Monde, le 26/04/07, par Sylvie Kauffmann
Ne vous méprenez pas : lorsque, à Bangalore, on vous parle de B2B, ce n'est pas de Business to Business, fonction commerciale de l'Internet inventée dans la Silicon Valley au siècle dernier, qu'il s'agit. B2B (prononcer : bi-tou-bi), ici, cela veut dire Back to Bangalore. Et les B2B, ce sont les ingénieurs, informaticiens et autres professionnels indiens émigrés aux Etats-Unis, qui aujourd'hui reviennent, fiers de voir l'Inde aux avant-postes de la mondialisation, confiants dans l'avenir et heureux de pouvoir exercer leurs talents chez eux, près de leurs amis et de leur famille.
Dans les années 1990, ils furent si nombreux, ces petits prodiges du logiciel, à faire le succès de l'informatique américaine, qu'il était de bon ton de plaisanter sur l'odeur de curry flottant dans les couloirs de Palo Alto, en Californie. Dix ans plus tard, on ne plaisante plus. A Bangalore, il y a tout sur place : le software et le curry. Pourquoi s'exiler dans les banlieues aseptisées de la Silicon Valley ?
Homme d'affaires fraîchement retraité, K. Vasudevan se consacre désormais à cette mission : encourager le mouvement B2B. Il dirige la branche locale de TiE (The Indus Entrepreneurs), association internationale d'entrepreneurs indiens née aux Etats-Unis, et ce qui se passe sous ses yeux l'émerveille. "Ici, c'est la Silicon Valley de l'Inde", assure-t-il, le sourire jusqu'aux oreilles. Aujourd'hui, 40 % des exportations de logiciels indiens viennent de Bangalore, et le secteur enregistre une croissance annuelle de 30 %.
Les Indiens expatriés en Californie reviennent, le plus souvent dans les bagages des sociétés américaines qui s'installent à Bangalore, mais aussi, affirme M. Vasudevan, pour créer leurs propres entreprises. Lui-même n'a qu'un regret : "Si j'étais né cinquante ans plus tard, j'aurais pu faire partie de cette révolution."
La libéralisation de l'économie indienne, à partir de 1991, a ouvert la voie à "cette révolution". L'irruption de l'Internet dans l'économie mondiale, puis, en 1999, la grande peur du Y2K, le bogue de l'an 2000 qui a contraint les grosses entreprises à chercher des solutions pour protéger leurs systèmes informatiques, ont fourni aux informaticiens indiens un formidable tremplin : c'est à partir de ce moment-là que des entreprises de logiciels indiennes comme Infosys, Wipro et TCS (Tata Consulting Services) ont véritablement décollé à l'échelle mondiale.
En quelques années, le boom des centres d'appels a transformé Bangalore en une énorme capitale des services informatiques. Profitant d'une main-d'oeuvre anglophone, qualifiée et fabuleusement bon marché, les grandes entreprises occidentales ont afflué.
Aux Etats-Unis, cette délocalisation-là a même reçu un nom : "to be bangalored", pour un salarié de l'Indiana qui a perdu son emploi, c'est "se faire bangaloriser". Lorsque d'autres pays, les Philippines notamment, sont venus offrir aux multinationales des coûts encore plus compétitifs que l'Inde pour les centres d'appels, Bangalore a conservé son avantage en offrant le offshoring et le BPO (business process outsourcing) - en français, infogérance - à grande échelle : outre le support téléphonique après-vente, les entreprises occidentales sous-traitent à des prestataires installés à Bangalore leurs activités administratives et commerciales - traitement de données, comptabilité, paie, analyses de données financières, traductions... tout ce qui peut être transféré et traité à distance par ordinateur est susceptible d'être externalisé.
Puis, le temps est venu de délocaliser le R & D, la partie recherche et développement de l'industrie informatique. Hewlett Packard depuis 2002, Microsoft depuis 2005, Cisco, Intel ces derniers mois... les grands noms du high-tech américain font désormais phosphorer les cerveaux indiens chez eux. Et, comme dans un monde aussi mouvant, une position n'est jamais acquise, Bangalore est déjà en train de se réinventer. Après l'outsourcing, l'offshoring et le BPO, place à l'ingénierie.
"La demande aujourd'hui, c'est l'ingénierie aéronautique", observe un expert européen. Et Bangalore, où le gouvernement avait installé, après l'indépendance, les centres de recherche de l'industrie spatiale et aéronautique indienne, entend répondre à la demande. Capgemini y met en place une équipe d'ingénierie aéronautique. Infosys y développe pour Airbus des programmes de l'A380. Demain, ce sera la biotechnologie, dont la moitié des entreprises récemment créées en Inde ont choisi Bangalore. "Boomtown Bangalore" évolue avec le marché, jamais à court de relais de croissance.
Seul problème : la croissance urbaine n'a pas été planifiée, la ville explose et les infrastructures n'ont pas suivi. Avec son unique porte d'embarquement, le petit aéroport a un côté dérisoire. Les embouteillages sont homériques. Le ramassage d'ordures est un mirage. Trouver une chambre d'hôtel au pied levé relève de l'exploit. Les coupures d'électricité interrompent les déjeuners d'affaires - les entreprises, elles, ont leurs propres générateurs. L'eau manque.
Séduits par la hausse des prix du terrain, les paysans vendent leurs lopins de terre à la périphérie et viennent grossir la population urbaine, sans moyens de subsistance durables.
"Boomtown Bangalore" ? L'expression fait sourire L. C. Jain, disciple du Mahatma Gandhi venu ici pour la première fois en 1952, dans l'enthousiasme de la construction de l'Inde indépendante, à une époque où "il n'y avait pas trois voitures sur la route".
Aujourd'hui, il faut une bonne heure, pare-choc contre pare-choc, pour parcourir les 20 km qui séparent le centre-ville d'Electronics City, le quartier futuriste des entreprises du high-tech. Pas de doute, "Bangalore est en plein boom", ironise-t-il dans sa maison ombragée encore à l'abri des bulldozers. Mais pour qui ? Pour les 20 % des habitants qui "réussissent au-delà de toute espérance" ?
Ancien membre de la Commission nationale du plan, nommé ambassadeur en Afrique du Sud lorsque Nelson Mandela en devint président, L. C. Jain s'inquiète, avec la sagesse de ses 81 ans, du sort de tous ceux qui ne profitent pas du "boom" indien : "Nous sommes 1 milliard, il est triste que seuls 300 millions en bénéficient. Gandhi est plus mort que jamais."
Gagnés par l'euphorie de l'ascension de l'Inde, les anciens de Bangalore ne partagent pas tous l'amertume de L. C. Jain, mais ils s'accordent sur un point : leur ville n'est plus la même. Avant de devenir "Boomtown", Bangalore fut la "ville-jardin" au climat tempéré, où la Couronne britannique installa ses garnisons - pour le plus grand plaisir du jeune officier Winston Churchill, qui y passa trois paisibles années.
La ville comptait alors 150 000 âmes. Elle fut plus tard le "paradis des retraités", où d'aimables fonctionnaires, amenés de toute l'Inde pour faire tourner les institutions de la défense, des sciences et de la recherche, dans les années 1970, choisissaient de finir leurs jours. En 1981, dopée par l'industrie du textile et de la soie, la population approchait les 3 millions d'habitants. Ils sont aujourd'hui 7 millions. La municipalité enregistre 500 nouveaux véhicules chaque jour, deux-roues compris. Et l'anxiété de L.-C. Jain n'est pas sans fondement : le différentiel entre les salaires les plus élevés et les plus bas est passé de 5 en 1991 à 14 en 2001. La "ville-jardin" comptait 262 lacs en 1961, il n'y en a plus que 81.
"Nous sommes en train de créer un monstre", s'alarme l'économiste Poornima Vyasulu. Il y a trente ans, lorsqu'elle et son mari Vynod ont fait construire leur maison, ils n'avaient pas prévu de ventilateurs au plafond. Inutile. "Puis, en 1983, en rentrant d'un voyage, on s'est rendu compte qu'on avait besoin de ventilateurs", se souvient Poornima. Elle-même travaillait à l'époque pour l'Organisation nationale de l'espace, sur le projet du premier satellite indien. "Pour être au bureau à 10 heures, j'étais à l'arrêt du bus, en bas de chez moi, à 9 h 25. Aujourd'hui, le même trajet me prendrait une heure quarante-cinq. Même distance, même route."
Mme Vyasulu, dont une fille travaille pour Google à Hyderabad, une autre pour les croisières Carnival aux Etats-Unis et un neveu dans un laboratoire de Hewlett-Packard à Singapour, s'étonne d'avoir vu sa ville se transformer autant "dans une vie". Tout change : "Vous avez vu comme il devient difficile de trouver de la cuisine du sud de l'Inde dans les restaurants des hôtels ?" Poornima Vyasulu s'anime, ajuste son sari grenat et or sur son épaule : "Dans le moindre dîner de mariage, maintenant, on vous sert de la cuisine du Nord, c'est du véritable impérialisme culinaire !" Et ne lui parlez pas de l'usage de la langue locale du Karnataka, le kannada : même les Bangalorais ne s'en embarrassent plus. "Ça me fait réfléchir à ce que nous sommes devenus..."
Depuis des décennies, les habitants de Bangalore, ville d'immigration intérieure, ont appris à s'adapter. Actuellement, à l'heure où Infosys, Wipro et Tata partent à la conquête du monde, l'anglais, plus que jamais, est roi. "Aujourd'hui, si vous n'avez pas une qualification en anglais et en informatique, vous n'avez aucune chance", constate le Père jésuite Francis Guntipilly, qui tente d'inclure les enfants défavorisés dans la grande course à l'éducation.
En ville, des affiches publicitaires vantent la langue sésame : "Speak english fluently and confidently, 100 % job assured" (parlez anglais couramment et avec confiance, emploi assuré à 100 %).
C'est d'ailleurs en anglais que se font les annonces importantes, toujours sur les murs : "Ne pas afficher, ne pas uriner." Les menaces du gouvernement local de fermer les écoles qui n'enseigneront pas en kannada plutôt qu'en anglais ne semblent d'ailleurs pas inquiéter grand monde : "C'est de la politique", vous répond-on avec un geste mi-las, mi-rebelle. Bengalooru, au lieu de Bangalore ? Haussements d'épaules. L'important est ailleurs. "Boomtown Bangalore" ou "Boomtown Bengalooru" : ce qui compte, c'est le "boom".
Car la politique est une dimension importante de la croissance de Bangalore. En Inde, la plus grande démocratie du monde, tout est sujet à débat, à recours en justice ou à manifestation, et Bangalore n'échappe pas à la règle. L'extension des SEZ - zones économiques spéciales créées aux abords des grandes villes pour favoriser des pôles de croissance - est devenue un sujet explosif : grèves de la faim et violences ont contraint les autorités à assouplir la méthode.
Avocat et grand défenseur des causes environnementales, Leo Saldhana critique une urbanisation menée pour le seul bénéfice des classes moyennes enrichies par l'industrie du high-tech, ses centres commerciaux et ses autoroutes sans trottoirs. Et le gouvernement du Karnataka n'oublie pas que 70 % de ses électeurs vivent - mal - de l'agriculture : leur priorité n'est pas la construction d'un aéroport international.
Que fait l'industrie du high-tech lorsque l'insuffisance des infrastructures urbaines et de transports entrave son développement ? Elle prend les choses en main. Patiemment. A travers des associations professionnelles, des missions de conseil et de concertation, les entreprises d'Electronics City ont mis en place un partenariat public-privé qui a permis la construction, grâce à des capitaux privés, de deux autoroutes urbaines et d'un aéroport international, le tout devant être achevé courant 2008.
Dialogue parfois difficile, reconnaît Kris Gopalakrishnan, nouveau PDG d'Infosys et président de la confédération patronale locale, mais qui progresse : "Au moins, maintenant, on a de l'espoir, ça allège les frustrations." Après tout, reconnaît-il, "en contribuant à la création de la marque Bangalore, qui a attiré les multinationales, nous avons été à la source du problème. A nous de contribuer à sa solution" !
"L'éléphant indien va finir par doubler le tigre asiatique", K. Vasudevan, l'homme d'affaires retraité, le jure : " Nous sommes lents, mais nous y arriverons." En attendant, d'autres grandes villes d'Inde profitent de la saturation de Bangalore. Hyderabad en particulier, sa grande rivale, vient de lui souffler un gros projet industriel, une usine de la première entreprise indienne de biotechnologies, Biocon. Bangalore à son tour "bangalorisée" !
Les B2B s'en mêlent aussi. Diplômé de Yale, Ramesh Ramanathan a interrompu une belle carrière dans la haute finance à Wall Street pour se jeter à corps perdu dans l'aménagement urbain, à Bangalore puis au niveau fédéral. "D'ici dix ans, l'Inde aura réglé le problème de ses villes", promet-il.
Sans doute le plus célèbre B2B, Sabeer Bhatia, l'homme qui quitta Bangalore pour la Californie à 19 ans avec 250 dollars en poche, fonda Hotmail avec un copain de Stanford et, en 1997, vendit sa société à Bill Gates pour 400 millions de dollars, n'a-t-il pas sa patience.
De retour à Bangalore, il a créé, en 2005, une société de logiciels, InstaColl, dont il veut faire un fleuron non plus du "made in India" mais du "made by India", prochaine étape de l'ambitieuse Inde SA. Mais pour son dernier projet, Nano City, la future "capitale mondiale de la propriété intellectuelle", ce n'est pas Bangalore qu'il a choisie, c'est Chandigarh, dans le nord de l'Inde - sa ville natale. La décision a valeur d'avertissement.
Le Monde, le 26/04/07, par Sylvie Kauffmann
Geopolitique...11
Ah oui... quand je commence je m arrete pas lol
Les sujets de friction entre l'UE et Moscou se multiplient
De notre envoyé spécial à Luxembourg PIERRE AVRIL.
Publié le 24 avril 2007
La négociation d'un accord global de coopération est toujours bloquée.
LE « PARTENAIRE stratégique » russe sème le désarroi dans l'Union européenne. Réunis hier à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept et leur homologue, Sergei Lavrov, ont échoué à ouvrir la voie aux négociations d'un futur accord de partenariat. « Nous avons du travail à faire, mais j'espère vraiment que le problème sera résolu dans peu de temps », a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana. Un sommet entre les deux puissances est prévu à Samara, le 18 mai.
Le refus de Moscou, confirmé dimanche, de lever son embargo sur la viande polonaise - en vigueur depuis seize mois - a fait l'effet d'une douche froide. Varsovie a été encouragée à maintenir son veto sur le lancement des négociations UE-Russie, censées déboucher sur une coopération commerciale, politique et énergétique. Les partenaires européens de la Pologne ne lui en tiennent plus rigueur. « Nous sommes solidaires », a déclaré la ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna.
Répression des opposants
Ce différent commercial vient s'ajouter à d'autres motifs de friction. La répression des récentes manifestations d'opposition au Kremlin n'a fait qu'alimenter les inquiétudes des États membres les plus sensibles aux droits de l'homme, comme le Royaume-Uni. Par ailleurs, l'UE a bien du mal à gérer le ressentiment né à Moscou de la volonté des États-Unis d'implanter un bouclier antimissiles en République tchèque et en Pologne. Surtout, les Vingt-Sept s'opposent à Moscou au sujet du statut final du Kosovo. Alliée des Serbes, la Russie critique le plan Ahtisaari, soutenu par les Européens et qui penche en faveur de l'indépendance future de la province.
« La balle est dans le camp des Russes, c'est à eux de voir s'ils souhaitent s'engager dans cet accord de coopération », explique un diplomate. Un sentiment de lassitude commence à prévaloir, côté européen.
Les sujets de friction entre l'UE et Moscou se multiplient
De notre envoyé spécial à Luxembourg PIERRE AVRIL.
Publié le 24 avril 2007
La négociation d'un accord global de coopération est toujours bloquée.
LE « PARTENAIRE stratégique » russe sème le désarroi dans l'Union européenne. Réunis hier à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept et leur homologue, Sergei Lavrov, ont échoué à ouvrir la voie aux négociations d'un futur accord de partenariat. « Nous avons du travail à faire, mais j'espère vraiment que le problème sera résolu dans peu de temps », a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana. Un sommet entre les deux puissances est prévu à Samara, le 18 mai.
Le refus de Moscou, confirmé dimanche, de lever son embargo sur la viande polonaise - en vigueur depuis seize mois - a fait l'effet d'une douche froide. Varsovie a été encouragée à maintenir son veto sur le lancement des négociations UE-Russie, censées déboucher sur une coopération commerciale, politique et énergétique. Les partenaires européens de la Pologne ne lui en tiennent plus rigueur. « Nous sommes solidaires », a déclaré la ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna.
Répression des opposants
Ce différent commercial vient s'ajouter à d'autres motifs de friction. La répression des récentes manifestations d'opposition au Kremlin n'a fait qu'alimenter les inquiétudes des États membres les plus sensibles aux droits de l'homme, comme le Royaume-Uni. Par ailleurs, l'UE a bien du mal à gérer le ressentiment né à Moscou de la volonté des États-Unis d'implanter un bouclier antimissiles en République tchèque et en Pologne. Surtout, les Vingt-Sept s'opposent à Moscou au sujet du statut final du Kosovo. Alliée des Serbes, la Russie critique le plan Ahtisaari, soutenu par les Européens et qui penche en faveur de l'indépendance future de la province.
« La balle est dans le camp des Russes, c'est à eux de voir s'ils souhaitent s'engager dans cet accord de coopération », explique un diplomate. Un sentiment de lassitude commence à prévaloir, côté européen.
mardi 24 avril 2007
Geopolitique...10
Ce post est dedie a la mort de Boris Eltsine, le 23 Avril 2007.
Interesse par la periode "Sovietique" (la Guerre Froide, la crise du Cuba, la Perestroika, la Glasnost, etc.), j'ai longtemps cherche un bon article sur cet homme qui a marque l'Histoire de la Russie... mais aussi l'Histoire du XXe siecle.
La fin de l'URSS, l'Union des Republiques Socialistes et Sovietiques.
Parmis les nombreux quotidiens consultes, j'ai trouve un article sympas ecrit par Jack F. Matlock Jr. (rofessor of international and public affairs at Columbia, was the United States ambassador to the Soviet Union from 1987 to 1991) sur le site du Herlad Tribune International. Certes, celui ci ne couvre qu'une partie de la mandature de Eltsine, mais j'ai trouve son style interessant et intriguant sur le personnage.
Boris Yeltsin: The early years
I met Boris Yeltsin shortly after I arrived in Moscow as the United States ambassador in April 1987. He was then the head of the Communist Party organization in Moscow, and while he would become a household name around the world within five years, at the time few outside the Soviet Union had heard of him.
Now, as we consider him in death, two very different pictures are emerging: In one he is the embodiment of the most important democratic revolution of the last half-century, and in the other he is a bumbling president who presided over Russia's turbulent, still incomplete transition out of the Soviet era. But I think that to truly understand the man - and the events he set in motion - it helps to look back to that period just before he burst onto the global political scene.
Back then, Yeltsin would sometimes take the subway to work instead of his chauffeur-driven limousine, and he would show up from time to time at factories and stores to chat with the workers. If the shelves were bare in a shop (as they often were), he would barge into the storeroom, and if he found that the manager was hoarding articles to sell on the black market, he would fire the man on the spot. He quickly became a public legend as a politician of the people who was serious about changing things at the personal level.
Then in November 1987, he was suddenly expelled from the Communist Party leadership after complaining that reforms were not moving fast enough. His opponents' mistake, however, was to allow him to remain in Moscow in a politically unimportant position, where he plotted his return from the wilderness.
Having found him to be one of the most objective observers of Soviet policy, I continued to call on him after his fall; occasionally my wife and I would have him and his wife, Naina, for a private dinner. This paid great dividends: After he catapulted to national prominence by gaining a seat (with nearly 90 percent of the vote in a Moscow district) in the new Congress of People's Deputies in the elections of 1989, he remembered that I had paid attention to him when others had dropped him, and I always had ready access.
Yeltsin, of course, had a reputation as a heavy drinker, but I never saw him drunk. He seemed more like a man who liked to drink than one who had to. He was also notorious for periods of illness; every few months he would disappear from the public for a week or two, only to reappear, seemingly as fit as ever. I recall attending a wedding reception for one of his associates just a few weeks after he was reported to have had serious back surgery - he came to the party in high spirits and danced with every woman present. The flip side of his sometimes comical nature was a resiliency that was remarkable even for a politician.
He also had a keen sense of the political value of theatrical gestures - something most of his Communist colleagues lacked. Famously, he announced his resignation from the Communist Party in July 1990 not by calling a press conference but by demonstratively walking out of a party conference in full view of the television cameras.
Yet this decision may have been harder for him than it looked. Just days before he did it, I asked him over dinner whether rumors that he was going to leave the party were true. He said he was considering it, but had not decided. Naina then leaned over and explained to me that such a decision was hard for someone from outside the Communist system to understand: "When your whole life is bound up in an organization, it is very hard to break the tie."
Yeltsin was often impulsive, and later in his presidency this led to the many gaffes and errant decisions his obituaries will catalog. But in those early days, his instincts were usually correct and, fortunately, led him to give vigorous support to most American policies.
For example, in January 1991, on the evening of a bloody attack by Soviet forces on the television tower in Vilnius, Lithuania, we both attended a theatrical performance in Moscow that had been organized to support the independence movements in Estonia, Latvia and Lithuania.
When he saw my wife and me, he had his security guard move over and invited us to sit beside him so we could chat. Soon most eyes in the audience seemed to be on us rather than on the performance on the stage.
What we said was of little importance - the symbolism was what he needed: He was increasingly leading the opposition to Mikhail Gorbachev and wanted to show that he had an easy relationship with the American ambassador. Though I could hardly have refused his invitation to join him, I, too, had a political motive, since the United States was trying to deter a crackdown on the Baltic independence movements.
The next morning, Yeltsin, acting as chairman of the Russian Republic's Supreme Soviet (he had not yet been elected president), instructed Russian soldiers in the Soviet Army to refuse orders to act against the Baltic independence movements. This was an illegal order, of course, since he had no authority over the army - strictly speaking, he could have been accused of treason - but it showed where his heart was.
Boris Yeltsin left his mark on history in many ways, not all of them what he would have wished for. But he was much more than the colorful, erratic drunk of popular legend. Even when he was inspecting storerooms, he was preparing, perhaps, for his starring role in the creation of a Russia independent of the Soviet Union. I only wish his successors would be as firm as he was in respecting the independence of the countries that were once a part of the Soviet empire.
Jack F. Matlock Jr., a professor of international and public affairs at Columbia, was the United States ambassador to the Soviet Union from 1987 to 1991.
Sinon, voici qques articles pas mal ...
- "Boris Eltsine est mort", sur lefigaro.fr
- "Boris Eltsine, ancien président russe", par Daniel Vernet, sur lemonde.fr
- "La Russie libre a perdu son Pere", par Philippe Randrianarimanana, sur courrierinternational.com
- "Je vous demande pardon", allocution du 31 Decembre 1999 ou Boris Eltsine demissionne, sur courrierinternational.com
- "Yeltsin's Promise and Failure", par ADI IGNATIUS, sur le www.time.com
et pour finir...
Interesse par la periode "Sovietique" (la Guerre Froide, la crise du Cuba, la Perestroika, la Glasnost, etc.), j'ai longtemps cherche un bon article sur cet homme qui a marque l'Histoire de la Russie... mais aussi l'Histoire du XXe siecle.
La fin de l'URSS, l'Union des Republiques Socialistes et Sovietiques.
Parmis les nombreux quotidiens consultes, j'ai trouve un article sympas ecrit par Jack F. Matlock Jr. (rofessor of international and public affairs at Columbia, was the United States ambassador to the Soviet Union from 1987 to 1991) sur le site du Herlad Tribune International. Certes, celui ci ne couvre qu'une partie de la mandature de Eltsine, mais j'ai trouve son style interessant et intriguant sur le personnage.
Boris Yeltsin: The early years
I met Boris Yeltsin shortly after I arrived in Moscow as the United States ambassador in April 1987. He was then the head of the Communist Party organization in Moscow, and while he would become a household name around the world within five years, at the time few outside the Soviet Union had heard of him.
Now, as we consider him in death, two very different pictures are emerging: In one he is the embodiment of the most important democratic revolution of the last half-century, and in the other he is a bumbling president who presided over Russia's turbulent, still incomplete transition out of the Soviet era. But I think that to truly understand the man - and the events he set in motion - it helps to look back to that period just before he burst onto the global political scene.
Back then, Yeltsin would sometimes take the subway to work instead of his chauffeur-driven limousine, and he would show up from time to time at factories and stores to chat with the workers. If the shelves were bare in a shop (as they often were), he would barge into the storeroom, and if he found that the manager was hoarding articles to sell on the black market, he would fire the man on the spot. He quickly became a public legend as a politician of the people who was serious about changing things at the personal level.
Then in November 1987, he was suddenly expelled from the Communist Party leadership after complaining that reforms were not moving fast enough. His opponents' mistake, however, was to allow him to remain in Moscow in a politically unimportant position, where he plotted his return from the wilderness.
Having found him to be one of the most objective observers of Soviet policy, I continued to call on him after his fall; occasionally my wife and I would have him and his wife, Naina, for a private dinner. This paid great dividends: After he catapulted to national prominence by gaining a seat (with nearly 90 percent of the vote in a Moscow district) in the new Congress of People's Deputies in the elections of 1989, he remembered that I had paid attention to him when others had dropped him, and I always had ready access.
Yeltsin, of course, had a reputation as a heavy drinker, but I never saw him drunk. He seemed more like a man who liked to drink than one who had to. He was also notorious for periods of illness; every few months he would disappear from the public for a week or two, only to reappear, seemingly as fit as ever. I recall attending a wedding reception for one of his associates just a few weeks after he was reported to have had serious back surgery - he came to the party in high spirits and danced with every woman present. The flip side of his sometimes comical nature was a resiliency that was remarkable even for a politician.
He also had a keen sense of the political value of theatrical gestures - something most of his Communist colleagues lacked. Famously, he announced his resignation from the Communist Party in July 1990 not by calling a press conference but by demonstratively walking out of a party conference in full view of the television cameras.
Yet this decision may have been harder for him than it looked. Just days before he did it, I asked him over dinner whether rumors that he was going to leave the party were true. He said he was considering it, but had not decided. Naina then leaned over and explained to me that such a decision was hard for someone from outside the Communist system to understand: "When your whole life is bound up in an organization, it is very hard to break the tie."
Yeltsin was often impulsive, and later in his presidency this led to the many gaffes and errant decisions his obituaries will catalog. But in those early days, his instincts were usually correct and, fortunately, led him to give vigorous support to most American policies.
For example, in January 1991, on the evening of a bloody attack by Soviet forces on the television tower in Vilnius, Lithuania, we both attended a theatrical performance in Moscow that had been organized to support the independence movements in Estonia, Latvia and Lithuania.
When he saw my wife and me, he had his security guard move over and invited us to sit beside him so we could chat. Soon most eyes in the audience seemed to be on us rather than on the performance on the stage.
What we said was of little importance - the symbolism was what he needed: He was increasingly leading the opposition to Mikhail Gorbachev and wanted to show that he had an easy relationship with the American ambassador. Though I could hardly have refused his invitation to join him, I, too, had a political motive, since the United States was trying to deter a crackdown on the Baltic independence movements.
The next morning, Yeltsin, acting as chairman of the Russian Republic's Supreme Soviet (he had not yet been elected president), instructed Russian soldiers in the Soviet Army to refuse orders to act against the Baltic independence movements. This was an illegal order, of course, since he had no authority over the army - strictly speaking, he could have been accused of treason - but it showed where his heart was.
Boris Yeltsin left his mark on history in many ways, not all of them what he would have wished for. But he was much more than the colorful, erratic drunk of popular legend. Even when he was inspecting storerooms, he was preparing, perhaps, for his starring role in the creation of a Russia independent of the Soviet Union. I only wish his successors would be as firm as he was in respecting the independence of the countries that were once a part of the Soviet empire.
Jack F. Matlock Jr., a professor of international and public affairs at Columbia, was the United States ambassador to the Soviet Union from 1987 to 1991.
Sinon, voici qques articles pas mal ...
- "Boris Eltsine est mort", sur lefigaro.fr
- "Boris Eltsine, ancien président russe", par Daniel Vernet, sur lemonde.fr
- "La Russie libre a perdu son Pere", par Philippe Randrianarimanana, sur courrierinternational.com
- "Je vous demande pardon", allocution du 31 Decembre 1999 ou Boris Eltsine demissionne, sur courrierinternational.com
- "Yeltsin's Promise and Failure", par ADI IGNATIUS, sur le www.time.com
et pour finir...
English...4
whole = entier, total
embed = implant = implanter
implant in
sweepstake = loterie
lame (adj) = boitteux, faible
lame (vb) = paralyser
lame excuse = excuses boiteuses
"what is the big deal ?"
embed = implant = implanter
implant in
sweepstake = loterie
lame (adj) = boitteux, faible
lame (vb) = paralyser
lame excuse = excuses boiteuses
"what is the big deal ?"
lundi 23 avril 2007
Sport...1
Jusqu'a maintenant je ne vous en avais pas parle,
mais en trouvant cette video sur dailymotion, j'ai craque
La Grande Passion de ma vie, c'est le Tennis de Table.
J'aime la Geopolitique, L'Art, l'info, parler de Sex (et aussi en jouir)... mais ma grande passion, mon Big Dream... c'est le Tennis de Table.
J'ai commence a jouer a ma maison de campagne, a Beauterne. On avait une table de ping las bas, et j'ai le souvenir de soirees d'ete passees a faire des tournantes avec tous le monde. C'était genial. C'etait que du bonheur.
Et j'avais un tres bon copain aussi, Virgil, avec qui je jouais tous le temps.
Puis j'ai commence a jouer avec mes cousins, qui ont pratique aussi, et mon oncle... et puis a la fin je faisais chier tous le monde pour une partie lol.
Un moment, j ai meme eu la grosse tete ou je voulais "remettre l honneur de la famille en devenant champion de ping"... j'etais petit, je partais facilement en trip.
Bref.
Mon copain Virgil jouait dans un club, au BCS, Bois Colombes Sport. Je me suis insrit et j'ai rencontre un entraineur extraordinaire, Moise Roussin, avec qui j'ai appris les gammes. Il etait extra ordinaire parcequ'il croyait en moi.
Au bout de 2/3 annees, je suis passe dans un groupe superieur appelé "mini espoir" - oui je sais, c a fait rire lol. Au dessus de ce groupe, c'etait le groupe "espoir, ou Elite", c'etait les meilleurs du club, dont certains jouaient dans les 1000 meilleurs francais.
Ce groupe, les "mini espoirs", etait dirige par Alain Le Guillerm. Alain, que j ai vite appele "Coach" (et que tt le monde a copie lol), fut un ancien joueur international; lorsque j allais m'entrainer a l Ecole Francaise de Tennis de Table pendant les vacances (8h de ping/jours pendant 15j... le reve) et que je disais que Alain etait mon coach, tout le monde me disait de bien suivre ses conseils... que c etait un grand. En effet, il a sortis 2 tres gros joueurs a ma connaisance :
David Bilous, qui a joue en equipe de France... et qui joue maintenant au BCS mais plus en fin de carriere... et Chrisophe Bertin. Tof a 21 ans je crois, a ete champion d europe jeune par equipe, a jouer en equipe de france senior, est numero 4 du club Levallois Sporting Club Tennis de Table (14 titres de Champion de France, 4 de Champion d Europe... un bon club donc) et fait partie du groupe "France Promotion"; groupe cree par l INSEEP destine a faire eclore les champions de demain avec un programme special axe sur les tournois internationaux).
La derniere fois que j ai joue avec Christophe, il devait avoir 17ans. On a commence avec 15-0 pour moi... j ai perdu 17-21... je voyais pas la balle passer lol.
Bref.
Dans ce nouveau groupe (mini espoir), je suis tombe sur des joueurs beaucoup plus fort que moi... et plus jeune. Il a des gens que j ai bien aime (JB, Damien, Clement) et des joueurs que j ai moins aime (sebastien, sandra etc). Pourquoi? le respect.
Pour faire simple, j etais le plus age... et le moins fort. Certains joueurs m ont toujours respectes, d autres m ont meprises. Bref. J ai qd meme de bons souvenir de ce groupe. Des joueurs, des belles bagarres... les championnats par equipes et le tournoi hebdomadaire pour la monte dans le groupe Elite.
Ont recapitule.
Comme tous les jeunes, je participais aux competitions individuelles et par equipes de ma categorie - j en garde d ailleur un tres bon souvenir puisque avec Clement et Raphael, nous avions atteint la finale de championnat par equipe départemental (Haut de Seine)... On gagne en Demi grace a moi... oui, j ai pas honte de le dire... ont etait a 2-2... et puis je gagne le dernier simple a la belle... et ont passe en finale... qu ont pert ensuite de justesse... mais tant pis, ont repart avec une belle medaille d argent lol
Mais a cote de ca... je participais aux par equipe senior avec une de niveau regional. J y ai connu Michel, le Pere de Christophe Bertin. C etait vraiment genial. Ont a pas mal valdinguer en voiture pour trouver les clubs ou jouer et la plus part du temps, la rencontre terminee, ont se prenaient une bierre tous ensemble lol
Les types en face etaient beaucoup plus fort... mais on apprend comme ca.
L autre tournoi, c un genre de promotion pour les 2 meilleurs du groupe qui peuvent faire 2 seances avec le groupe Elite. Je l a fait qques fois et c etait vraiment genial... meme si je ne touchais pas une bille lol . A la differences de qques connards de mon groupe ... les types du groupe elite etaient tous super cool et super respectueux. Ils jouaient tjs a fond sur toi.
J ai continue a jouer pendant qques annees et j ai arrete ... Pourquoi ?
2 choses...
- la premiere... c est que je m ennerve vite... et que j avais un peu tendance a prendre ma raquette pour un objet a aerodynamique a propusion supersonique... en simple, j ai eclate beaucoup, beaucoup de raquette. et au bout d un moment, je me suis dit que je devais faire une pause.
- la deuxieme, c est qu avec le depart de Moise, plus personne ne croyait en moi.
J en avait parle franchement avec Alain... qui m a sortis tt simplement "je fais ce que je peux, le meilleur, avec ce que j ai". Cette reponse ne m a pas satisfait.
Alors je suis partis. J ai fait du theatre, de la natation, du tennis, du golf... mais la flamme du ping est en moi et je ne peux pas passer une journee sans checker le site de la Fede (fftt.com) ou de la Fede Internationale (ittf.com)
Et la, je trouve une super video de Gatien (world champion 93) avec camera embarquee.
C est super. Enjoy... ce sera la seule ...
mais en trouvant cette video sur dailymotion, j'ai craque
La Grande Passion de ma vie, c'est le Tennis de Table.
J'aime la Geopolitique, L'Art, l'info, parler de Sex (et aussi en jouir)... mais ma grande passion, mon Big Dream... c'est le Tennis de Table.
J'ai commence a jouer a ma maison de campagne, a Beauterne. On avait une table de ping las bas, et j'ai le souvenir de soirees d'ete passees a faire des tournantes avec tous le monde. C'était genial. C'etait que du bonheur.
Et j'avais un tres bon copain aussi, Virgil, avec qui je jouais tous le temps.
Puis j'ai commence a jouer avec mes cousins, qui ont pratique aussi, et mon oncle... et puis a la fin je faisais chier tous le monde pour une partie lol.
Un moment, j ai meme eu la grosse tete ou je voulais "remettre l honneur de la famille en devenant champion de ping"... j'etais petit, je partais facilement en trip.
Bref.
Mon copain Virgil jouait dans un club, au BCS, Bois Colombes Sport. Je me suis insrit et j'ai rencontre un entraineur extraordinaire, Moise Roussin, avec qui j'ai appris les gammes. Il etait extra ordinaire parcequ'il croyait en moi.
Au bout de 2/3 annees, je suis passe dans un groupe superieur appelé "mini espoir" - oui je sais, c a fait rire lol. Au dessus de ce groupe, c'etait le groupe "espoir, ou Elite", c'etait les meilleurs du club, dont certains jouaient dans les 1000 meilleurs francais.
Ce groupe, les "mini espoirs", etait dirige par Alain Le Guillerm. Alain, que j ai vite appele "Coach" (et que tt le monde a copie lol), fut un ancien joueur international; lorsque j allais m'entrainer a l Ecole Francaise de Tennis de Table pendant les vacances (8h de ping/jours pendant 15j... le reve) et que je disais que Alain etait mon coach, tout le monde me disait de bien suivre ses conseils... que c etait un grand. En effet, il a sortis 2 tres gros joueurs a ma connaisance :
David Bilous, qui a joue en equipe de France... et qui joue maintenant au BCS mais plus en fin de carriere... et Chrisophe Bertin. Tof a 21 ans je crois, a ete champion d europe jeune par equipe, a jouer en equipe de france senior, est numero 4 du club Levallois Sporting Club Tennis de Table (14 titres de Champion de France, 4 de Champion d Europe... un bon club donc) et fait partie du groupe "France Promotion"; groupe cree par l INSEEP destine a faire eclore les champions de demain avec un programme special axe sur les tournois internationaux).
La derniere fois que j ai joue avec Christophe, il devait avoir 17ans. On a commence avec 15-0 pour moi... j ai perdu 17-21... je voyais pas la balle passer lol.
Bref.
Dans ce nouveau groupe (mini espoir), je suis tombe sur des joueurs beaucoup plus fort que moi... et plus jeune. Il a des gens que j ai bien aime (JB, Damien, Clement) et des joueurs que j ai moins aime (sebastien, sandra etc). Pourquoi? le respect.
Pour faire simple, j etais le plus age... et le moins fort. Certains joueurs m ont toujours respectes, d autres m ont meprises. Bref. J ai qd meme de bons souvenir de ce groupe. Des joueurs, des belles bagarres... les championnats par equipes et le tournoi hebdomadaire pour la monte dans le groupe Elite.
Ont recapitule.
Comme tous les jeunes, je participais aux competitions individuelles et par equipes de ma categorie - j en garde d ailleur un tres bon souvenir puisque avec Clement et Raphael, nous avions atteint la finale de championnat par equipe départemental (Haut de Seine)... On gagne en Demi grace a moi... oui, j ai pas honte de le dire... ont etait a 2-2... et puis je gagne le dernier simple a la belle... et ont passe en finale... qu ont pert ensuite de justesse... mais tant pis, ont repart avec une belle medaille d argent lol
Mais a cote de ca... je participais aux par equipe senior avec une de niveau regional. J y ai connu Michel, le Pere de Christophe Bertin. C etait vraiment genial. Ont a pas mal valdinguer en voiture pour trouver les clubs ou jouer et la plus part du temps, la rencontre terminee, ont se prenaient une bierre tous ensemble lol
Les types en face etaient beaucoup plus fort... mais on apprend comme ca.
L autre tournoi, c un genre de promotion pour les 2 meilleurs du groupe qui peuvent faire 2 seances avec le groupe Elite. Je l a fait qques fois et c etait vraiment genial... meme si je ne touchais pas une bille lol . A la differences de qques connards de mon groupe ... les types du groupe elite etaient tous super cool et super respectueux. Ils jouaient tjs a fond sur toi.
J ai continue a jouer pendant qques annees et j ai arrete ... Pourquoi ?
2 choses...
- la premiere... c est que je m ennerve vite... et que j avais un peu tendance a prendre ma raquette pour un objet a aerodynamique a propusion supersonique... en simple, j ai eclate beaucoup, beaucoup de raquette. et au bout d un moment, je me suis dit que je devais faire une pause.
- la deuxieme, c est qu avec le depart de Moise, plus personne ne croyait en moi.
J en avait parle franchement avec Alain... qui m a sortis tt simplement "je fais ce que je peux, le meilleur, avec ce que j ai". Cette reponse ne m a pas satisfait.
Alors je suis partis. J ai fait du theatre, de la natation, du tennis, du golf... mais la flamme du ping est en moi et je ne peux pas passer une journee sans checker le site de la Fede (fftt.com) ou de la Fede Internationale (ittf.com)
Et la, je trouve une super video de Gatien (world champion 93) avec camera embarquee.
C est super. Enjoy... ce sera la seule ...
dimanche 22 avril 2007
English...3
"I am on my way"
thrilling = exaltant, emballant, palpitant (wordreference.com)
smog = "nuage de pollution" (anglicisme)
Bro = Pal = mon pote
pols = politics
blokee = dude (but british version)
thrilling = exaltant, emballant, palpitant (wordreference.com)
smog = "nuage de pollution" (anglicisme)
Bro = Pal = mon pote
pols = politics
blokee = dude (but british version)
samedi 21 avril 2007
Art...3
2 posts sur l'Art de suite ...en effet...si vous aimez, tant mieux... si vous aimez pas, bah c'est con pour vous... et puis ca faisant longtemps que je voulais vous presenter Helmut Newton.
Bref.
Après avoir passé son enfance en Allemagne, Helmut Newton s'installe en l'Australie à l'âge de vingt ans. Il travaille alors comme photographe indépendant pour 'Vogue' à partir de 1945. En 1957, il s'envole pour Paris et collabore aux plus grands titres de la mode : le 'Jardin des modes', 'Elle', 'Queen', 'Playboy', 'Nova', 'Marie-Claire', 'Stern', sans oublier les éditions française, italienne, américaine, anglaise et australienne de son plus fidèle magazine, 'Vogue'. Newton travaille beaucoup mais n'est pas encore célèbre. Son style s'affirme véritablement dans les années 70 et est largement diffusé par 'Vogue - France'. Mode, sexe et pouvoir se mêlent dans des clichés qui n'ont pas fini de faire parler d'eux. Les féministes s'indignent tandis que les admirateurs y voient la sensualité féminine, mais Newton ne cache pas son intention provocatrice. Un décor luxueux, un accessoire inaccessible (avion, villa... ) et une femme dénudée au corps glacé, telle est la recette d'Helmut Newton, qui n'est pas sans inspirer de nombreux photographes. Il publie son premier livre en 1975, et ne cesse depuis d'enchaîner expositions et rétrospectives (au musée d'art moderne de la Ville de Paris en 1984, entre autres). Il meurt à Hollywood le 23 janvier 2004 d'un accident de voiture.
L'influence de ses débuts
Newton commence la photo alors qu'il n'a que 16 ans : il travaille en tant qu'assistant du photographe berlinois Yva, célèbre pour ses clichés de mode, ses portraits et ses nus. C'est peut-être là que Newton a puisé son inspiration...
Première expo
En 1975, Helmut Newton donne sa première exposition personnelle, à la Galerie Nikon, à Paris.
Source: http://www.evene.fr/celebre/biographie/helmut-newton-15458.php
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite a visiter :
- Une Biographie de Helmut Newton, sur le site www.photophiles.com
- a voir quelques photos de Helmut Newton, sur le site http://monsieurphoto.free.fr
Art...2
Quel est le point commun entre "Sin City" et "300" ?
Outre qu ils ont tous les deux ete adaptes au cinema,
ils ont ete cree par Franck Miller.
Frank Miller fait partie des plus connus dessinateurs / scénaristes de Comics. Il sévit depuis les années 70. Il est l'un des principaux auteurs / dessinateurs de Daredevil et a inventé le personnage d'Electra qu'il a suivi dans quelques spin-off.
Pour DC Comics, il a repris et revitalisé la série Batman. Dans les années 80, il crée le personnage de Robocop dont s'inspire le premier film, il a écrit les scénarios des deux suivants. (www.scifi-universe.com : Franck Miller)
Pour plus d'infos, je vous invite a lire la presentation de Franck Miller trouvee sur Wikipedia et les qques lignes de Michel Edouard Leclerc sur Sin City (trouve par hasard en faisant des recherches)
English...2
legacy = contribution, heritafe (wordreference.com)
to chill = A moderate but penetrating coldness / To be seized with cold / To become cold or set: jelly that chills quickly (dictionary.com)
to commit = to give in trust or charge; consign / to consign for preservation: to commit ideas to writing; to commit a poem to memory (dictionary.com)
chop-chop (adverb) = Right away; quickly ! (dictionary.com)
a mugger = a person who mugs, esp. one who assaults a person in order to rob him or her (dictionary.com)
to chill = A moderate but penetrating coldness / To be seized with cold / To become cold or set: jelly that chills quickly (dictionary.com)
to commit = to give in trust or charge; consign / to consign for preservation: to commit ideas to writing; to commit a poem to memory (dictionary.com)
chop-chop (adverb) = Right away; quickly ! (dictionary.com)
a mugger = a person who mugs, esp. one who assaults a person in order to rob him or her (dictionary.com)
English....1
tipsy : - gai (un peu ivre), pompette (wordreference.com)
- slightly intoxicated or drunk / characterized by or due to intoxication: a tipsy lurch. (dictionary.com)
- slightly intoxicated or drunk / characterized by or due to intoxication: a tipsy lurch. (dictionary.com)
mardi 17 avril 2007
jeudi 12 avril 2007
Luxe...1
Un secteur en pleine mutation... et pleine innovation.
Bale a l'heure du luxe
C’est dans un climat d’euphorie que Baselworld, le salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie, ouvre ses portes aujourd’hui à Bâle jusqu’au 19 avril.
Paru le 12.04.2007, par Fabienne Reybaud
Croissance mondiale des marchés du luxe, année record pour l’industrie horlogère suisse en 2006… État des lieux avec Sylvie Ritter, directrice de Baselworld.
LE FIGARO. – Comment s’annonce cette 35e édition de Baselworld ?
Sylvie RITTER. – Extrêmement bien. La conjoncture économique est favorable à l’ensemble de notre secteur. D’une part, les marchés traditionnels pour les produits de luxe que sont les États-Unis, l’Europe et l’Asie ont connu l’an dernier de fortes croissances, à l’instar d’ailleurs de celles constatées dans les pays émergents comme la Russie ou la Chine. D’autre part, le chiffre d’affaires de l’industrie horlogère helvétique a, pour la troisième année d’affilée, enregistré un taux de progression à deux chiffres, de près de 11 %. En 1986, le total des exportations horlogères suisses se chiffrait à 4,3 milliards de francs suisses. Vingt ans après, il a atteint 13,7 milliards ! L’objectif de Baselworld a toujours été de représenter l’ensemble de la branche. C’est pourquoi ce salon s’est développé en même temps que le marché. Aujourd’hui, nous estimons qu’environ 90 % de la production horlogère suisse y est représentée, des machines-outils aux produits finis, de la haute horlogerie aux marques de grande diffusion. Pour tous les acteurs de cette industrie, Bâle constitue un événement phare. Les marques réalisent ici entre 75 % et 90 % de leur chiffre d’affaires annuel. En 2006, nous avons accueilli plus de 94 000 visiteurs. Nous espérons aujourd’hui franchir la barre des 100 000 personnes. Sur 160 000 m², les distributeurs vont découvrir les nouvelles collections de plus de 2 000 exposants en provenance du monde entier. Bâle est devenu un baromètre pour les industries du luxe, un carrefour mondial où les tendances se dessinent, quels que soient les segments de gamme considérés.
Quelles sont les évolutions que vous avez constatées ?
- Les exposants ne se contentent plus de présenter leurs nouveautés, ils les mettent en scène. Les stands sont devenus de véritables écrins où le patrimoine, l’histoire, le contexte de l’entreprise sont mis en avant. Autrefois, on exposait des produits, aujourd’hui on présente des univers de marques. Dans l’horlogerie, c’est flagrant : le secteur des montres ne représente que 16 % des exposants mais s’arroge 55 % de la surface totale d’exposition. De plus, les frontières entre les secteurs s’estompent. Les marques de montres lancent des bijoux et inversement. Les entreprises de ce secteur s’inscrivent dans une logique de globalité : présenter au sein d’un même espace un concept de marque où les produits renvoient à des valeurs, à un certain art de vivre, etc. Le consommateur n’achète plus une montre ou un bijou particulier, il s’offre un nom et l’univers afférent.
Comment l’expliquez-vous ?
Le marché horloger est devenu de plus en plus concurrentiel. Depuis quelques années, il y a eu un renforcement dans le haut de gamme. L’arrivée de nouvelles marques voulant se lancer dans les pièces de prestige a conduit les maisons existantes à accroître également leur proposition dans ce secteur. Et l’apparition d’une clientèle mondiale de plus en plus riche a accru la demande de produits de luxe. D’autre part, l’arrivée massive des marques de mode, qui se sont toutes mises à lancer des montres, a également changé la donne en favorisant, notamment, ce concept d’univers global. Il en résulte une très grande diversité des modèles présentés en termes de design, de matériaux, de couleurs, comme dans la recherche de mécanismes avec des fonctions inédites. Il y a dix ans, quand on s’achetait une montre suisse, on pensait avoir la bonne et la garder un certain temps. Aujourd’hui, il faudrait presque en avoir une pour chaque moment de la journée ! Chaque année, à la veille de l’ouverture de Bâle, je me demande ce que les horlogers vont encore avoir inventé pour susciter et assouvir les envies des consommateurs…
Source: http://madame.lefigaro.fr/mode
Lien: "Bale a l'heure du Luxe"
Bale a l'heure du luxe
C’est dans un climat d’euphorie que Baselworld, le salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie, ouvre ses portes aujourd’hui à Bâle jusqu’au 19 avril.
Paru le 12.04.2007, par Fabienne Reybaud
Croissance mondiale des marchés du luxe, année record pour l’industrie horlogère suisse en 2006… État des lieux avec Sylvie Ritter, directrice de Baselworld.
LE FIGARO. – Comment s’annonce cette 35e édition de Baselworld ?
Sylvie RITTER. – Extrêmement bien. La conjoncture économique est favorable à l’ensemble de notre secteur. D’une part, les marchés traditionnels pour les produits de luxe que sont les États-Unis, l’Europe et l’Asie ont connu l’an dernier de fortes croissances, à l’instar d’ailleurs de celles constatées dans les pays émergents comme la Russie ou la Chine. D’autre part, le chiffre d’affaires de l’industrie horlogère helvétique a, pour la troisième année d’affilée, enregistré un taux de progression à deux chiffres, de près de 11 %. En 1986, le total des exportations horlogères suisses se chiffrait à 4,3 milliards de francs suisses. Vingt ans après, il a atteint 13,7 milliards ! L’objectif de Baselworld a toujours été de représenter l’ensemble de la branche. C’est pourquoi ce salon s’est développé en même temps que le marché. Aujourd’hui, nous estimons qu’environ 90 % de la production horlogère suisse y est représentée, des machines-outils aux produits finis, de la haute horlogerie aux marques de grande diffusion. Pour tous les acteurs de cette industrie, Bâle constitue un événement phare. Les marques réalisent ici entre 75 % et 90 % de leur chiffre d’affaires annuel. En 2006, nous avons accueilli plus de 94 000 visiteurs. Nous espérons aujourd’hui franchir la barre des 100 000 personnes. Sur 160 000 m², les distributeurs vont découvrir les nouvelles collections de plus de 2 000 exposants en provenance du monde entier. Bâle est devenu un baromètre pour les industries du luxe, un carrefour mondial où les tendances se dessinent, quels que soient les segments de gamme considérés.
Quelles sont les évolutions que vous avez constatées ?
- Les exposants ne se contentent plus de présenter leurs nouveautés, ils les mettent en scène. Les stands sont devenus de véritables écrins où le patrimoine, l’histoire, le contexte de l’entreprise sont mis en avant. Autrefois, on exposait des produits, aujourd’hui on présente des univers de marques. Dans l’horlogerie, c’est flagrant : le secteur des montres ne représente que 16 % des exposants mais s’arroge 55 % de la surface totale d’exposition. De plus, les frontières entre les secteurs s’estompent. Les marques de montres lancent des bijoux et inversement. Les entreprises de ce secteur s’inscrivent dans une logique de globalité : présenter au sein d’un même espace un concept de marque où les produits renvoient à des valeurs, à un certain art de vivre, etc. Le consommateur n’achète plus une montre ou un bijou particulier, il s’offre un nom et l’univers afférent.
Comment l’expliquez-vous ?
Le marché horloger est devenu de plus en plus concurrentiel. Depuis quelques années, il y a eu un renforcement dans le haut de gamme. L’arrivée de nouvelles marques voulant se lancer dans les pièces de prestige a conduit les maisons existantes à accroître également leur proposition dans ce secteur. Et l’apparition d’une clientèle mondiale de plus en plus riche a accru la demande de produits de luxe. D’autre part, l’arrivée massive des marques de mode, qui se sont toutes mises à lancer des montres, a également changé la donne en favorisant, notamment, ce concept d’univers global. Il en résulte une très grande diversité des modèles présentés en termes de design, de matériaux, de couleurs, comme dans la recherche de mécanismes avec des fonctions inédites. Il y a dix ans, quand on s’achetait une montre suisse, on pensait avoir la bonne et la garder un certain temps. Aujourd’hui, il faudrait presque en avoir une pour chaque moment de la journée ! Chaque année, à la veille de l’ouverture de Bâle, je me demande ce que les horlogers vont encore avoir inventé pour susciter et assouvir les envies des consommateurs…
Source: http://madame.lefigaro.fr/mode
Lien: "Bale a l'heure du Luxe"
dimanche 8 avril 2007
Business...3
STEVE JOBS - Apple fonder and current CEO
That's an exemple of that kinda of guys who makes you happy to wake up every morning, sit in front of your desk with your crippy eyes (previous hammered party) and start doint your job ... I guess i ll right some more stuff about him asa i get more extra time. Steve really deserve an official exclusive post on this blog lol
Favorites about Steve...
Boom...Boom... and Boom!... and guess what?... let me tell you boom again
You say... cool ?
J invite tous les fans de Steve Jobs a consulter le site http://www.romain-moisescot.com/steve/
All about Steve
One more thing...
That's an exemple of that kinda of guys who makes you happy to wake up every morning, sit in front of your desk with your crippy eyes (previous hammered party) and start doint your job ... I guess i ll right some more stuff about him asa i get more extra time. Steve really deserve an official exclusive post on this blog lol
Favorites about Steve...
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You say... cool ?
J invite tous les fans de Steve Jobs a consulter le site http://www.romain-moisescot.com/steve/
All about Steve
One more thing...
Business...2
Ou comment une entreprise prive US fait bouger le culs a nos glandeurs de leaders Europeens...
Bruxelles fait finalement le jeu d'Apple
EMMANUEL TORREGANO - Publié le 04 avril 2007
L'enquête sur la politique d'iTunes Store dans l'Union va dans le sens d'une unification des prix. Ce que redoutent les producteurs.
TROP de concurrence nuit à la concurrence. La Commission européenne a lancé une enquête sur les pratiques tarifaires d'iTunes Store en Europe. En effet, le magasin en ligne de musique propose en Grande-Bretagne et au Danemark les chansons à un prix différent que dans les autres pays de l'Union. Or, force est de constater que chacune des tentatives de la Commission a finalement renforcé l'emprise de la firme américaine sur le marché de la distribution de musique en ligne.
Dans les rangs des producteurs, comme chez les sociétés de collecte de droits, beaucoup s'inquiètent déjà des conséquences de la nouvelle sortie de la Commission contre Apple.
En effet, ce dernier a tout à gagner à une harmonisation des prix au niveau européen. Au contraire des producteurs de musique qui demandent, depuis l'ouverture d'iTunes Store, l'instauration de prix différenciés selon les pays et les catégories de musique. Ce qu'Apple a régulièrement refusé, arguant qu'un prix unique de vente de la musique sur Internet (0,99 euro) allait dans le sens des demandes des consommateurs. La plainte à laquelle répond Bruxelles après « deux ans d'enquête » émane d'ailleurs de l'association de défense des consommateurs britanniques, qui payent plus cher que les autres.
Une situation qui irrite Patrick Zelnik, le président d'Impala, le syndicat européen des labels indépendants. « Aujourd'hui, la commission est dépassée par les avancées technologiques. Le prix unique de la musique ne répond pas aux besoins de l'industrie. Il serait bien plus avisé d'encourager les initiatives comme Merlin, qui permet aux maisons de disques de faire front commun pour négocier avec les distributeurs sur Internet. »
Débat sur les droits d'auteur
Derrière cette question de prix se profile un autre débat, celui de la disparité des législations sur les droits d'auteur en Europe. Cet écueil avait obligé Apple à retarder le lancement d'iTunes dans l'Union, il y a deux ans. « Apple a toujours voulu proposer un magasin iTunes unique et paneuropéen, accessible à tous dans tous les États membres, mais les maisons de disques et les éditeurs nous ont expliqué qu'il existait certaines restrictions légales aux droits qu'ils pouvaient nous accorder », a déclaré la société présidée par Steve Jobs.
Une situation qui est donc imputable aux maisons de disques et aux éditeurs de musique, ce que la Commission a reconnu en incluant dans la communication des griefs les majors. Apple et les maisons de disques ont désormais deux mois pour se justifier par écrit auprès de la Commission.
Source: lefigaro.com
Lien: "Bruxelles fait finalement le jeu d'Apple"
Bruxelles fait finalement le jeu d'Apple
EMMANUEL TORREGANO - Publié le 04 avril 2007
L'enquête sur la politique d'iTunes Store dans l'Union va dans le sens d'une unification des prix. Ce que redoutent les producteurs.
TROP de concurrence nuit à la concurrence. La Commission européenne a lancé une enquête sur les pratiques tarifaires d'iTunes Store en Europe. En effet, le magasin en ligne de musique propose en Grande-Bretagne et au Danemark les chansons à un prix différent que dans les autres pays de l'Union. Or, force est de constater que chacune des tentatives de la Commission a finalement renforcé l'emprise de la firme américaine sur le marché de la distribution de musique en ligne.
Dans les rangs des producteurs, comme chez les sociétés de collecte de droits, beaucoup s'inquiètent déjà des conséquences de la nouvelle sortie de la Commission contre Apple.
En effet, ce dernier a tout à gagner à une harmonisation des prix au niveau européen. Au contraire des producteurs de musique qui demandent, depuis l'ouverture d'iTunes Store, l'instauration de prix différenciés selon les pays et les catégories de musique. Ce qu'Apple a régulièrement refusé, arguant qu'un prix unique de vente de la musique sur Internet (0,99 euro) allait dans le sens des demandes des consommateurs. La plainte à laquelle répond Bruxelles après « deux ans d'enquête » émane d'ailleurs de l'association de défense des consommateurs britanniques, qui payent plus cher que les autres.
Une situation qui irrite Patrick Zelnik, le président d'Impala, le syndicat européen des labels indépendants. « Aujourd'hui, la commission est dépassée par les avancées technologiques. Le prix unique de la musique ne répond pas aux besoins de l'industrie. Il serait bien plus avisé d'encourager les initiatives comme Merlin, qui permet aux maisons de disques de faire front commun pour négocier avec les distributeurs sur Internet. »
Débat sur les droits d'auteur
Derrière cette question de prix se profile un autre débat, celui de la disparité des législations sur les droits d'auteur en Europe. Cet écueil avait obligé Apple à retarder le lancement d'iTunes dans l'Union, il y a deux ans. « Apple a toujours voulu proposer un magasin iTunes unique et paneuropéen, accessible à tous dans tous les États membres, mais les maisons de disques et les éditeurs nous ont expliqué qu'il existait certaines restrictions légales aux droits qu'ils pouvaient nous accorder », a déclaré la société présidée par Steve Jobs.
Une situation qui est donc imputable aux maisons de disques et aux éditeurs de musique, ce que la Commission a reconnu en incluant dans la communication des griefs les majors. Apple et les maisons de disques ont désormais deux mois pour se justifier par écrit auprès de la Commission.
Source: lefigaro.com
Lien: "Bruxelles fait finalement le jeu d'Apple"
Publicite...5
Une pub des années 90 qui a marque toute une generation... et plus encore
Budweiser - What's up or Wazzzzzzaaaaaa
Budweiser - What are you doing ?
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samedi 7 avril 2007
Art...1
François Pinault remporte la "bataille de Venise" contre Guggenheim
LEMONDE.FR avec AFP | 05.04.07 | 21h38
L'homme d'affaires français et collectionneur d'art contemporain, François Pinault, a remporté la bataille qui l'opposait à la Fondation Guggenheim pour reprendre le musée Punta della Dogana à Venise, a annoncé, jeudi 5 avril, Jean-Jacques Aillagon, directeur du Palazzo Grassi dont M. Pinault est propriétaire.
M. Aillagon a ajouté que lui et François Pinault étaient "très fiers de pouvoir jouer à Venise un rôle encore plus important que celui déjà tenu avec le Palais Grassi", où une partie de la vaste collection Pinault a déjà été installée. La décision, prise mercredi 4 avril, a été annoncée par le directeur du patrimoine de Venise, Luigi Bassetto. Les bâtiments désaffectés du musée Punta della Dogana, d'environ 5 000 mètres carrés, ont été confiés à M. Pinault, qui compte y installer un nouveau centre d'exposition.
"Nous avons conscience de l'honneur qui nous est fait de créer un centre d'art contemporain", a ajouté l'ancien ministre de la culture. Il a précisé que ce nouveau musée "s'appuiera sur la collection François Pinault", mais "nous avons la volonté de travailler avec tous les partenaires de la vie culturelle de Venise, y compris avec le musée Guggenheim", qui était son concurrent direct.
PINAULT CONTRE GUGGENHEIM
L'acceptation du dossier de François Pinault semblait être une formalité à l'automne 2005, lorsqu'il avait racheté le Palazzo Grassi, l'ancienne vitrine culturelle du constructeur automobile italien Fiat. Mais la donne avait changé avec l'entrée en lice de la prestigieuse Fondation Solomon Guggenheim, déjà présente à Venise avec la collection Peggy Guggenheim. Le projet de la fondation Guggenheim était notamment appuyé par le président de la région Vénétie, Giancarlo Galan. Mais le maire de Venise, Massimo Cacciari, ne cachait pas sa préférence pour François Pinault.
Le directeur du patrimoine de Venise, Luigi Bassetto, a justifié la décision en faveur de François Pinault : "Le projet de la Fondation Guggenheim ne précisait pas les œuvres qui seraient exposées en permanence dans le musée. Il s'agissait pourtant d'une condition indispensable dans l'appel d'offres. La commission [chargée de désigner le meilleur projet] a considéré qu'ils s'étaient auto-exclus."
Source: lemonde.fr
Lien: "François Pinault remporte la "bataille de Venise" contre Guggenheim"
LEMONDE.FR avec AFP | 05.04.07 | 21h38
L'homme d'affaires français et collectionneur d'art contemporain, François Pinault, a remporté la bataille qui l'opposait à la Fondation Guggenheim pour reprendre le musée Punta della Dogana à Venise, a annoncé, jeudi 5 avril, Jean-Jacques Aillagon, directeur du Palazzo Grassi dont M. Pinault est propriétaire.
M. Aillagon a ajouté que lui et François Pinault étaient "très fiers de pouvoir jouer à Venise un rôle encore plus important que celui déjà tenu avec le Palais Grassi", où une partie de la vaste collection Pinault a déjà été installée. La décision, prise mercredi 4 avril, a été annoncée par le directeur du patrimoine de Venise, Luigi Bassetto. Les bâtiments désaffectés du musée Punta della Dogana, d'environ 5 000 mètres carrés, ont été confiés à M. Pinault, qui compte y installer un nouveau centre d'exposition.
"Nous avons conscience de l'honneur qui nous est fait de créer un centre d'art contemporain", a ajouté l'ancien ministre de la culture. Il a précisé que ce nouveau musée "s'appuiera sur la collection François Pinault", mais "nous avons la volonté de travailler avec tous les partenaires de la vie culturelle de Venise, y compris avec le musée Guggenheim", qui était son concurrent direct.
PINAULT CONTRE GUGGENHEIM
L'acceptation du dossier de François Pinault semblait être une formalité à l'automne 2005, lorsqu'il avait racheté le Palazzo Grassi, l'ancienne vitrine culturelle du constructeur automobile italien Fiat. Mais la donne avait changé avec l'entrée en lice de la prestigieuse Fondation Solomon Guggenheim, déjà présente à Venise avec la collection Peggy Guggenheim. Le projet de la fondation Guggenheim était notamment appuyé par le président de la région Vénétie, Giancarlo Galan. Mais le maire de Venise, Massimo Cacciari, ne cachait pas sa préférence pour François Pinault.
Le directeur du patrimoine de Venise, Luigi Bassetto, a justifié la décision en faveur de François Pinault : "Le projet de la Fondation Guggenheim ne précisait pas les œuvres qui seraient exposées en permanence dans le musée. Il s'agissait pourtant d'une condition indispensable dans l'appel d'offres. La commission [chargée de désigner le meilleur projet] a considéré qu'ils s'étaient auto-exclus."
Source: lemonde.fr
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jeudi 5 avril 2007
Business...1
McDonald's à son tour dans la ligne de mire de Pékin
Shanghaï JULIE DESNÉ - Publié le 05 avril 2007
Le géant de la restauration rapide, comme toutes les sociétés étrangères, reste soumis à un régime de haute surveillance par le gouvernement chinois.
Bien que membre de l'OMC, la Chine pratique un « double standard » pour les groupes étrangers et les sociétés chinoises.
TOUJOURS prompt à blâmer les entreprises étrangères, le gouvernement chinois vient de tancer publiquement les deux géants de la restauration rapide, McDonald's et Kentucky Fried Chicken (KFC). Ces derniers sont accusés d'avoir sous-payé certains de leurs employés à temps partiel dans leurs restaurants de la province du Guangdong.
Pékin profite en fait du flou juridique du statut des salariés - la plupart sont étudiants - et des confusions qui existent entre réglementation nationale et locale - le salaire minimum qu'il invoque a été adopté dimanche dernier par le gouvernement provincial - pour vilipender les deux chaînes de fast-food, dont les porte-parole assurent avoir rempli toutes les obligations légales. Selon le syndicat unique All-China Federation of Trade Unions (ACFTU), alors que le salaire minimum des employés à temps partiel est de 0,75 euro par heure, McDonald's paye 0,40 euro et KFC 0,47 euro. L'ACTFU, qui a réagi à la publication d'un article dans le journal local New Express dont les reporters déguisés auraient débusqué les pratiques douteuses des deux compagnies, réclame aujourd'hui le paiement de la différence.
Cette affaire démontre une fois de plus que plus de cinq ans après l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les sociétés étrangères restent soumises à un régime de haute surveillance tout particulier. Et que la presse, étroitement contrôlée par le pouvoir, est toujours prête à les fustiger, y compris dans des domaines où les entreprises locales ne sont pas des modèles de vertu.
Les précédents Wal-Mart et Procter & Gamble
Ainsi, connues pour flirter avec la légalité, de nombreuses sociétés chinoises « oublient » de comptabiliser une partie de leurs employés. « Dans la banlieue de Shanghaï, beaucoup d'entreprises chinoises, notamment manufacturières, ne déclarent pas tous leurs salariés », reconnaît Zhu Wangqiang, spécialiste du droit du travail au cabinet CMS-Francis Lefebvre à Shanghaï. Une « zone grise » existe. Il est, par exemple, « courant que les entreprises chinoises ne payent pas toutes les cotisations sociales », explique l'avocat. Les salariés reçoivent alors une partie de leur salaire en liquide, que l'entreprise ne déclare pas.
Le monde du travail chinois compte aussi ses clandestins. Les villes ne peuvent absorber les quelque 200 millions d'ouvriers migrants recensés par les statistiques officielles. Ces paysans venus chercher fortune en ville obtiennent rarement un statut officiel. S'il a été assoupli, le système de hukou - permis de travail interne qui rattache les employés à une circonscription donnée et leur donne accès à la sécurité sociale - demeure, et limite l'embauche « officielle » des migrants locaux.
Face à une situation sociale potentiellement explosive, Pékin s'est lancé dans une grande campagne d'amélioration des conditions de travail. Mais fustiger ses propres fleurons fait parfois désordre. Le Parti saisit donc comme une aubaine l'occasion de faire des sociétés étrangères ses boucs émissaires.
L'an dernier, Wal-Mart avait ainsi été contraint par le ministère du Travail et la sécurité sociale chinois d'autoriser la création de syndicats affiliés à l'ACFTU, elle-même rattachée au Parti communiste chinois. Une première pour le numéro un mondial de la distribution qui en refuse le droit à ses salariés dans le reste du monde.
Le groupe américain Procter & Gamble a vécu une autre expérience amère. En septembre dernier, une télévision du Guangdong a présenté une étude dénonçant la présence de chrome et de néodyme dans les crèmes de sa ligne haut de gamme SKII. Sans préciser, bien entendu, qu'il s'agissait de traces, inoffensives pour la santé des consommatrices. L'omission n'a pas fait ciller le ministère de la Santé chinois et l'américain a été contraint de retirer ses produits de la vente pendant trois mois.
Source: lefigaro.fr
Lien: "McDonald's à son tour dans la ligne de mire de Pékin"
Shanghaï JULIE DESNÉ - Publié le 05 avril 2007
Le géant de la restauration rapide, comme toutes les sociétés étrangères, reste soumis à un régime de haute surveillance par le gouvernement chinois.
Bien que membre de l'OMC, la Chine pratique un « double standard » pour les groupes étrangers et les sociétés chinoises.
TOUJOURS prompt à blâmer les entreprises étrangères, le gouvernement chinois vient de tancer publiquement les deux géants de la restauration rapide, McDonald's et Kentucky Fried Chicken (KFC). Ces derniers sont accusés d'avoir sous-payé certains de leurs employés à temps partiel dans leurs restaurants de la province du Guangdong.
Pékin profite en fait du flou juridique du statut des salariés - la plupart sont étudiants - et des confusions qui existent entre réglementation nationale et locale - le salaire minimum qu'il invoque a été adopté dimanche dernier par le gouvernement provincial - pour vilipender les deux chaînes de fast-food, dont les porte-parole assurent avoir rempli toutes les obligations légales. Selon le syndicat unique All-China Federation of Trade Unions (ACFTU), alors que le salaire minimum des employés à temps partiel est de 0,75 euro par heure, McDonald's paye 0,40 euro et KFC 0,47 euro. L'ACTFU, qui a réagi à la publication d'un article dans le journal local New Express dont les reporters déguisés auraient débusqué les pratiques douteuses des deux compagnies, réclame aujourd'hui le paiement de la différence.
Cette affaire démontre une fois de plus que plus de cinq ans après l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les sociétés étrangères restent soumises à un régime de haute surveillance tout particulier. Et que la presse, étroitement contrôlée par le pouvoir, est toujours prête à les fustiger, y compris dans des domaines où les entreprises locales ne sont pas des modèles de vertu.
Les précédents Wal-Mart et Procter & Gamble
Ainsi, connues pour flirter avec la légalité, de nombreuses sociétés chinoises « oublient » de comptabiliser une partie de leurs employés. « Dans la banlieue de Shanghaï, beaucoup d'entreprises chinoises, notamment manufacturières, ne déclarent pas tous leurs salariés », reconnaît Zhu Wangqiang, spécialiste du droit du travail au cabinet CMS-Francis Lefebvre à Shanghaï. Une « zone grise » existe. Il est, par exemple, « courant que les entreprises chinoises ne payent pas toutes les cotisations sociales », explique l'avocat. Les salariés reçoivent alors une partie de leur salaire en liquide, que l'entreprise ne déclare pas.
Le monde du travail chinois compte aussi ses clandestins. Les villes ne peuvent absorber les quelque 200 millions d'ouvriers migrants recensés par les statistiques officielles. Ces paysans venus chercher fortune en ville obtiennent rarement un statut officiel. S'il a été assoupli, le système de hukou - permis de travail interne qui rattache les employés à une circonscription donnée et leur donne accès à la sécurité sociale - demeure, et limite l'embauche « officielle » des migrants locaux.
Face à une situation sociale potentiellement explosive, Pékin s'est lancé dans une grande campagne d'amélioration des conditions de travail. Mais fustiger ses propres fleurons fait parfois désordre. Le Parti saisit donc comme une aubaine l'occasion de faire des sociétés étrangères ses boucs émissaires.
L'an dernier, Wal-Mart avait ainsi été contraint par le ministère du Travail et la sécurité sociale chinois d'autoriser la création de syndicats affiliés à l'ACFTU, elle-même rattachée au Parti communiste chinois. Une première pour le numéro un mondial de la distribution qui en refuse le droit à ses salariés dans le reste du monde.
Le groupe américain Procter & Gamble a vécu une autre expérience amère. En septembre dernier, une télévision du Guangdong a présenté une étude dénonçant la présence de chrome et de néodyme dans les crèmes de sa ligne haut de gamme SKII. Sans préciser, bien entendu, qu'il s'agissait de traces, inoffensives pour la santé des consommatrices. L'omission n'a pas fait ciller le ministère de la Santé chinois et l'américain a été contraint de retirer ses produits de la vente pendant trois mois.
Source: lefigaro.fr
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Histoire...1
Des fous en Pologne...Lech et Jaroslaw Kaczynski... les Jumeaux
Avec toutes les tragédies qu'a connu ce pays et son potentiel economique, j'ai du mal a comprendre comment la Pologne a pu tomber aussi bas.
Si des gens de l'Est lisent cet article, please inform me... give me the light!!!
Thanks - Janki
Les Polonais concernés par la loi sur le passé communiste reçoivent leur formulaire
LE MONDE | 04.04.07 | 14h31 • Mis à jour le 04.04.07 | 14h31
Les enveloppes sont parties. Sur décision de la rectrice de l'université de Varsovie (UW), Katarzyna Chalasinska-Macukow, elles ont été envoyées par la poste, lundi soir 2 avril, aux 2 500 enseignants et chercheurs de l'établissement. Elles contiennent le formulaire de deux pages qui secoue aujourd'hui les milieux intellectuels en Pologne : la déclaration de collaboration, ou non, avec la police politique communiste que les universitaires, mais aussi les journalistes, directeurs d'école, élus locaux, avocats, magistrats, députés, ministres et hauts fonctionnaires, doivent remplir depuis qu'une loi sur le passé communiste, élaborée par la droite conservatrice, est entrée en vigueur le 15 mars.
A l'hôtel de ville de Varsovie, la maire, Hanna Gronkiewicz-Waltz, membre du parti Plateforme civique (droite libérale), ainsi que ses adjoints viennent eux aussi de recevoir le fameux formulaire. Ils ont quelques jours devant eux pour le remplir, puis le retourner à l'expéditeur, le préfet de Mazovie. Dans les locaux de Gazeta Wyborcza, le quotidien centre gauche fondé et dirigé par une figure de proue de la dissidence au régime communiste, Adam Michnik, les visages sont crispés. Le journal s'oppose à cette chasse aux sorcières controversée. "Nous n'avons pas encore reçu les déclarations. Le conseil d'administration de notre éditeur, Agora, n'a pas encore pris de décision à ce sujet", explique Piotr Pacewicz, rédacteur en chef adjoint. Ancien membre de l'opposition démocratique, un "irréprochable", il envisage de ne pas remplir sa déclaration, en protestation à une procédure jugée absurde et autoritaire.
Chez le concurrent conservateur, le quotidien Rzeczpospolita, les déclarations sont empilées, depuis le 29 mars, sur le bureau du rédacteur en chef, Pawel Lisicki. "Les formulaires attendent les journalistes. Ils peuvent les retirer. Ceux qui ne le feront pas les recevront par la poste", tonne-t-il. "Ils doivent être renvoyés à mon bureau d'ici au 15 mai. Mais je ne les lirai pas." Et si des journalistes refusent de s'y soumettre ? M. Lisicki, dont le journal est largement favorable à la loi, reconnaît que "la question reste ouverte". Il indique qu'il tâchera de "les convaincre de respecter la loi".
Parce qu'elle frappe des pans entiers de la société polonaise - de l'élite politique locale aux faiseurs d'opinion de la capitale -, c'est toute la Pologne qui se prépare à se soumettre à la loi. Ou à la contourner sans jamais l'enfreindre. Car c'est bien là ce qui préoccupe bon nombre de Polonais : comment éviter le couperet que prévoit la loi pour ceux qui refuseront de remettre le document ou qui feront une déclaration fallacieuse ? Pour eux, la sanction sera immédiate et sans appel : licenciement suivi d'une interdiction d'exercer sa fonction durant dix ans. Une mesure répressive qui exacerbe les passions dans tout le pays.
En pratique, la loi impose deux dates butoirs. La première est fixée au 15 avril, dernier délai pour que les employeurs informent leurs collaborateurs de la procédure à suivre et leur distribuent la déclaration. Dès réception du formulaire, les employés ont alors un mois pour le retourner à l'employeur, lequel doit l'envoyer "au plus tôt" à l'Institut de la mémoire nationale (IPN), qui garde les archives de la sécurité communiste et doit passer au crible les déclarations.
Ce délai pourrait permettre aux employeurs réfractaires d'attendre en toute impunité le verdict du Tribunal constitutionnel, récemment saisi pour juger de la constitutionnalité de la loi. Le jugement devrait tomber en mai, voire début juin. Mais l'heure tourne. Résultats ? Certains employeurs font plancher leur cabinet d'avocats pour étudier les failles de la loi. "Nous utiliserons toutes les procédures pour gagner du temps, en attendant la décision du Tribunal constitutionnel", confie Piotr Pacewicz à Gazeta Wyborcza.
Pourtant, des voix émergent, ici et là, pour appeler à se soumettre à la loi. La semaine dernière, 41 universitaires de Varsovie ont signé une lettre ouverte condamnant les critiques formulées par le sénat de l'université ; une cinquantaine d'universitaires les ont rejoints à Cracovie, mardi 3 avril.
Jusqu'à 700 000 Polonais, âgés de plus de 35 ans, sont concernés par cette loi. L'un des aspects les plus controversés - la sanction imposée - soulève une question de fond : dix-sept ans après la chute du communisme, n'est-il pas trop tard pour punir ceux qui ont collaboré avec l'ancien régime ?
Les risques de dérapage ne sont pas à exclure. Avant même que les formulaires ne soient arrivés à tous leurs destinataires, de premières dénonciations publiques ont eu lieu. Dimanche soir 1er avril, l'hebdomadaire Wprost a publié sur son site Internet les noms de professeurs qu'il accuse d'avoir collaboré avec la police politique. Parmi eux, Andrzej Ceynowa, le dérangeant recteur de l'université de Gdansk et l'un des opposants à la loi.
Célia Chauffour
Source: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-891690@51-876406,0.html
Avec toutes les tragédies qu'a connu ce pays et son potentiel economique, j'ai du mal a comprendre comment la Pologne a pu tomber aussi bas.
Si des gens de l'Est lisent cet article, please inform me... give me the light!!!
Thanks - Janki
Les Polonais concernés par la loi sur le passé communiste reçoivent leur formulaire
LE MONDE | 04.04.07 | 14h31 • Mis à jour le 04.04.07 | 14h31
Les enveloppes sont parties. Sur décision de la rectrice de l'université de Varsovie (UW), Katarzyna Chalasinska-Macukow, elles ont été envoyées par la poste, lundi soir 2 avril, aux 2 500 enseignants et chercheurs de l'établissement. Elles contiennent le formulaire de deux pages qui secoue aujourd'hui les milieux intellectuels en Pologne : la déclaration de collaboration, ou non, avec la police politique communiste que les universitaires, mais aussi les journalistes, directeurs d'école, élus locaux, avocats, magistrats, députés, ministres et hauts fonctionnaires, doivent remplir depuis qu'une loi sur le passé communiste, élaborée par la droite conservatrice, est entrée en vigueur le 15 mars.
A l'hôtel de ville de Varsovie, la maire, Hanna Gronkiewicz-Waltz, membre du parti Plateforme civique (droite libérale), ainsi que ses adjoints viennent eux aussi de recevoir le fameux formulaire. Ils ont quelques jours devant eux pour le remplir, puis le retourner à l'expéditeur, le préfet de Mazovie. Dans les locaux de Gazeta Wyborcza, le quotidien centre gauche fondé et dirigé par une figure de proue de la dissidence au régime communiste, Adam Michnik, les visages sont crispés. Le journal s'oppose à cette chasse aux sorcières controversée. "Nous n'avons pas encore reçu les déclarations. Le conseil d'administration de notre éditeur, Agora, n'a pas encore pris de décision à ce sujet", explique Piotr Pacewicz, rédacteur en chef adjoint. Ancien membre de l'opposition démocratique, un "irréprochable", il envisage de ne pas remplir sa déclaration, en protestation à une procédure jugée absurde et autoritaire.
Chez le concurrent conservateur, le quotidien Rzeczpospolita, les déclarations sont empilées, depuis le 29 mars, sur le bureau du rédacteur en chef, Pawel Lisicki. "Les formulaires attendent les journalistes. Ils peuvent les retirer. Ceux qui ne le feront pas les recevront par la poste", tonne-t-il. "Ils doivent être renvoyés à mon bureau d'ici au 15 mai. Mais je ne les lirai pas." Et si des journalistes refusent de s'y soumettre ? M. Lisicki, dont le journal est largement favorable à la loi, reconnaît que "la question reste ouverte". Il indique qu'il tâchera de "les convaincre de respecter la loi".
Parce qu'elle frappe des pans entiers de la société polonaise - de l'élite politique locale aux faiseurs d'opinion de la capitale -, c'est toute la Pologne qui se prépare à se soumettre à la loi. Ou à la contourner sans jamais l'enfreindre. Car c'est bien là ce qui préoccupe bon nombre de Polonais : comment éviter le couperet que prévoit la loi pour ceux qui refuseront de remettre le document ou qui feront une déclaration fallacieuse ? Pour eux, la sanction sera immédiate et sans appel : licenciement suivi d'une interdiction d'exercer sa fonction durant dix ans. Une mesure répressive qui exacerbe les passions dans tout le pays.
En pratique, la loi impose deux dates butoirs. La première est fixée au 15 avril, dernier délai pour que les employeurs informent leurs collaborateurs de la procédure à suivre et leur distribuent la déclaration. Dès réception du formulaire, les employés ont alors un mois pour le retourner à l'employeur, lequel doit l'envoyer "au plus tôt" à l'Institut de la mémoire nationale (IPN), qui garde les archives de la sécurité communiste et doit passer au crible les déclarations.
Ce délai pourrait permettre aux employeurs réfractaires d'attendre en toute impunité le verdict du Tribunal constitutionnel, récemment saisi pour juger de la constitutionnalité de la loi. Le jugement devrait tomber en mai, voire début juin. Mais l'heure tourne. Résultats ? Certains employeurs font plancher leur cabinet d'avocats pour étudier les failles de la loi. "Nous utiliserons toutes les procédures pour gagner du temps, en attendant la décision du Tribunal constitutionnel", confie Piotr Pacewicz à Gazeta Wyborcza.
Pourtant, des voix émergent, ici et là, pour appeler à se soumettre à la loi. La semaine dernière, 41 universitaires de Varsovie ont signé une lettre ouverte condamnant les critiques formulées par le sénat de l'université ; une cinquantaine d'universitaires les ont rejoints à Cracovie, mardi 3 avril.
Jusqu'à 700 000 Polonais, âgés de plus de 35 ans, sont concernés par cette loi. L'un des aspects les plus controversés - la sanction imposée - soulève une question de fond : dix-sept ans après la chute du communisme, n'est-il pas trop tard pour punir ceux qui ont collaboré avec l'ancien régime ?
Les risques de dérapage ne sont pas à exclure. Avant même que les formulaires ne soient arrivés à tous leurs destinataires, de premières dénonciations publiques ont eu lieu. Dimanche soir 1er avril, l'hebdomadaire Wprost a publié sur son site Internet les noms de professeurs qu'il accuse d'avoir collaboré avec la police politique. Parmi eux, Andrzej Ceynowa, le dérangeant recteur de l'université de Gdansk et l'un des opposants à la loi.
Célia Chauffour
Source: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-891690@51-876406,0.html
mercredi 4 avril 2007
mardi 3 avril 2007
Europe...1
Magnifique Europe...
Je vous invite a regarder le talk de Paris diffuse par France 24 avec comme invite,
Jacques Delors...celui qui a voulu faire qques chose, plutot que de devenir qqun
(citation de lui meme)
Source: France24.com
Lien: "Le talk de Paris: Jacques Delors"
Je vous invite a regarder le talk de Paris diffuse par France 24 avec comme invite,
Jacques Delors...celui qui a voulu faire qques chose, plutot que de devenir qqun
(citation de lui meme)
Source: France24.com
Lien: "Le talk de Paris: Jacques Delors"
Geopolitique...7
...avancer ses pions...
Un sujet passionnant, la politique économique Américaine en Asie et les influences politiques qui en découlent...
Bonne lecture.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud signent un accord de libre-échange
S'il est ratifié par leurs parlements respectifs, l'accord commercial bilatéral qui a été signé, lundi 2 avril, entre les Etats-Unis et la Corée du Sud sera le plus important pour Washington depuis la signature de l'accord de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique (Alena) en 1994.
Le président américain George W. Bush s'est aussitôt félicité de cette avancée. "L'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et la Corée du Sud va générer des occasions d'exportations pour les agriculteurs, les industriels et les fournisseurs de service américains, promouvoir la croissance économique et la création d'emplois mieux rémunérés aux Etats-Unis et permettre aux consommateurs de faire des économies tout en ayant un choix accru", a assuré M. Bush dans une lettre aux dirigeants du Sénat et de la Chambre des représentants américains.
"L'accord va nous permettre de doper la croissance et de contribuer au bien être du consommateur en augmentant les revenus et en stabilisant les prix", a déclaré, lundi, le ministre sud-coréen des finances Kwon O-kyo.
Grâce à cet accord, et tandis que les échanges entre les deux pays pèsent déjà 78,3 milliards de dollars (58,7 milliards d'euros), la Corée du Sud devrait voir ses exportations vers les Etats-Unis augmenter de 10 milliards de dollars en trois ans, et les échanges entre les deux pays atteindre 90 à 110 milliards de dollars, estiment les Américains. Les Etats-Unis représentent la deuxième destination des exportations sud-coréennes derrière la Chine.
Il aura fallu dix mois de négociations entre la première puissance du monde et la troisième économie d'Asie pour s'entendre. A Séoul, les négociateurs ont engagé des discussions marathon afin de transmettre leurs conclusions au Congrès américain avant dimanche soir 1er avril pour respecter le délai de quatre-vingt-dix jours nécessaire aux députés et sénateurs pour étudier le texte.
TROUVER UN COMPROMIS
En effet, le président Bush bénéficie d'ici la fin du mois de juin d'une procédure accélérée lui permettant de présenter au Congrès américain des accords commerciaux, pour ratification ou rejet mais sans possibilité d'amendement. Les deux parties ont réussi à trouver un compromis de dernière minute concernant les différends agricoles qui les opposent. Séoul s'est engagé à se réapprovisionner en boeuf américain, boycotté depuis trois ans.
Washington a accepté de laisser le riz de côté, sachant que la céréale pèse plus de la moitié de la production agricole nationale. Les fermiers sud-coréens n'auraient pas pu faire face à la concurrence des fermes américaines 58 fois plus grandes.
De plus, les négociateurs asiatiques se sont déclarés prêts à abandonner les taxes sur les véhicules importés. Jusqu'à présent, à peine 3,5 % des voitures vendues dans la péninsule étaient de marque étrangère, contre 37 % aux Etats-Unis. Le document prévoit également la réduction des barrières douanières dans de nombreux secteurs industriels sud-coréens et une libéralisation des services.
Le président Roh Moo Hyun se devait de marquer son mandat, qui prend fin en janvier 2008, par un acte d'envergure alors que les sondages lui sont défavorables et que l'économie sud-coréenne est en repli, avec un taux de croissance autour de 4 %, après avoir atteint 10 % dans les années 1990.
Les manifestations de fermiers, syndicalistes, enseignants ou étudiants qui ont rassemblé 100 000 personnes durant l'été 2006 à Séoul, pas plus que la soixantaine de blessés en novembre de la même année, ou encore le manifestant, qui s'est immolé par le feu devant l'hôtel où se tenaient les discussions, dimanche 1er avril, n'ont suffi à faire reculer le gouvernement. Quant au président américain, il démontre ainsi que les Etats-Unis restent un partenaire commercial incontournable alors que les négociations multilatérales dites du "cycle de Doha" sont bloquées.
Reste à faire ratifier le document par le Congrès américain, aux mains des démocrates depuis janvier, alors que des accords similaires conclus avec la Colombie, le Panama et le Pérou, sont également en attente d'approbation.
Maguy Day LE MONDE | 02.04.07 | 17h00
Source: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-890689@51-863164,0.html
Un sujet passionnant, la politique économique Américaine en Asie et les influences politiques qui en découlent...
Bonne lecture.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud signent un accord de libre-échange
S'il est ratifié par leurs parlements respectifs, l'accord commercial bilatéral qui a été signé, lundi 2 avril, entre les Etats-Unis et la Corée du Sud sera le plus important pour Washington depuis la signature de l'accord de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique (Alena) en 1994.
Le président américain George W. Bush s'est aussitôt félicité de cette avancée. "L'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et la Corée du Sud va générer des occasions d'exportations pour les agriculteurs, les industriels et les fournisseurs de service américains, promouvoir la croissance économique et la création d'emplois mieux rémunérés aux Etats-Unis et permettre aux consommateurs de faire des économies tout en ayant un choix accru", a assuré M. Bush dans une lettre aux dirigeants du Sénat et de la Chambre des représentants américains.
"L'accord va nous permettre de doper la croissance et de contribuer au bien être du consommateur en augmentant les revenus et en stabilisant les prix", a déclaré, lundi, le ministre sud-coréen des finances Kwon O-kyo.
Grâce à cet accord, et tandis que les échanges entre les deux pays pèsent déjà 78,3 milliards de dollars (58,7 milliards d'euros), la Corée du Sud devrait voir ses exportations vers les Etats-Unis augmenter de 10 milliards de dollars en trois ans, et les échanges entre les deux pays atteindre 90 à 110 milliards de dollars, estiment les Américains. Les Etats-Unis représentent la deuxième destination des exportations sud-coréennes derrière la Chine.
Il aura fallu dix mois de négociations entre la première puissance du monde et la troisième économie d'Asie pour s'entendre. A Séoul, les négociateurs ont engagé des discussions marathon afin de transmettre leurs conclusions au Congrès américain avant dimanche soir 1er avril pour respecter le délai de quatre-vingt-dix jours nécessaire aux députés et sénateurs pour étudier le texte.
TROUVER UN COMPROMIS
En effet, le président Bush bénéficie d'ici la fin du mois de juin d'une procédure accélérée lui permettant de présenter au Congrès américain des accords commerciaux, pour ratification ou rejet mais sans possibilité d'amendement. Les deux parties ont réussi à trouver un compromis de dernière minute concernant les différends agricoles qui les opposent. Séoul s'est engagé à se réapprovisionner en boeuf américain, boycotté depuis trois ans.
Washington a accepté de laisser le riz de côté, sachant que la céréale pèse plus de la moitié de la production agricole nationale. Les fermiers sud-coréens n'auraient pas pu faire face à la concurrence des fermes américaines 58 fois plus grandes.
De plus, les négociateurs asiatiques se sont déclarés prêts à abandonner les taxes sur les véhicules importés. Jusqu'à présent, à peine 3,5 % des voitures vendues dans la péninsule étaient de marque étrangère, contre 37 % aux Etats-Unis. Le document prévoit également la réduction des barrières douanières dans de nombreux secteurs industriels sud-coréens et une libéralisation des services.
Le président Roh Moo Hyun se devait de marquer son mandat, qui prend fin en janvier 2008, par un acte d'envergure alors que les sondages lui sont défavorables et que l'économie sud-coréenne est en repli, avec un taux de croissance autour de 4 %, après avoir atteint 10 % dans les années 1990.
Les manifestations de fermiers, syndicalistes, enseignants ou étudiants qui ont rassemblé 100 000 personnes durant l'été 2006 à Séoul, pas plus que la soixantaine de blessés en novembre de la même année, ou encore le manifestant, qui s'est immolé par le feu devant l'hôtel où se tenaient les discussions, dimanche 1er avril, n'ont suffi à faire reculer le gouvernement. Quant au président américain, il démontre ainsi que les Etats-Unis restent un partenaire commercial incontournable alors que les négociations multilatérales dites du "cycle de Doha" sont bloquées.
Reste à faire ratifier le document par le Congrès américain, aux mains des démocrates depuis janvier, alors que des accords similaires conclus avec la Colombie, le Panama et le Pérou, sont également en attente d'approbation.
Maguy Day LE MONDE | 02.04.07 | 17h00
Source: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-890689@51-863164,0.html
lundi 2 avril 2007
Mode...2
... Ou comment une marque de "Luxe" se fait recuperer et detourner...
Une question subsiste... qu'est ce que le Luxe ?
Bonne lecture.
Hugo Boss fait interdire la marque de Joey Starr
FLORENTIN COLLOMP.Publié le 02 avril 2007
Le groupe allemand a obtenu la condamnation du label B.O.S.S., lancé par le rappeur français.
Choc des cultures : Hugo Boss face à Joey Starr. La marque de prêt-à-porter allemande a obtenu gain de cause face au trublion du rap français, devant le tribunal de grande instance de Paris. En cause, le label B.O.S.S., pour Boss of Scandalz Strategyz, créé par Joey Starr, alias Didier Morville, 39 ans, condamné à plusieurs reprises par la justice pour diverses agressions, avec ses copains les DJ Spank et Naughty J.
Sous cet intitulé, les trois artistes produisent ensemble des disques et des émissions sur Skyrock. En janvier 2004, ils déposent la marque B.O.S.S. pour toute une série de produits, dont 55 types de vêtements, notamment des costumes. Hugo Boss réagit et saisit la justice à l'automne dernier. Le 14 mars, le tribunal a jugé « illicite » toute utilisation de ce sigle sur des vêtements, mais aussi pour des produits musicaux ou audiovisuels. Il a donc purement et simplement annulé la marque, sous astreinte de 150 euros par infraction constatée. Pour le tribunal, la confusion entre Boss et B.O.S.S. est de nature à porter préjudice au groupe allemand car, souligne-t-il dans son jugement, « la marque B.O.S.S. est associée à la personnalité de son titulaire, M. Joey Starr, qui publiquement se veut provocateur et agressif alors que les produits Boss/Hugo Boss sont connus pour leur recherche d'un certain luxe et d'un certain classicisme ».
La percée des rappeurs dans le prêt-à-porter ferait-elle peur aux gardiens du chic ? L'explosion des marques de banlieue date de la fin des années 1990. Au début, ce phénomène restait considéré comme marginal et communautariste. Rapidement, pourtant, il est apparu comme une menace pour les géants du sportswear, tels Nike, Adidas ou Puma. Et, depuis peu, même les grands noms du prêt-à-porter se sentent concernés.
Explosion du « bling » business
Aux États-Unis, les lignes des rappeurs font fureur. L'artiste P. Diddy (ex-Puff Daddy), alias Sean Combs, a été élu en 2006 designer de l'année par des professionnels de la mode. Depuis 1998, ses vêtements viennent nourrir les bénéfices de sa société Bad Boy Worldwide Entertainment Group. Ses parfums sont produits par l'institution BCBG Estée Lauder.
Le « bling » business fait des émules. Le rappeur Jay Z vient de vendre sa marque de mode Rocawear pour 204 millions de dollars et a participé au lancement du nouveau cherry coke de Coca-Cola. Sa (future ex ?) fiancée Beyoncé va lancer sa griffe l'automne prochain, tout comme les stars Coolio, Queen Latifah et Snoop Dog. Les Français ne sont pas en reste. Les rois de la sape de banlieue, principalement issus du 9-3, s'appellent Mohamed Dia (marque Dia) ou Malamine Koné (Airness, à ne pas confondre avec... Hermès !). Ce dernier revendiquait 120 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2005. Joey Starr n'a pas laissé passer cette tendance « caillera ». L'ex-vedette de NTM a créé sa marque, Com8, dès 1998. Et voulait réitérer l'exploit avec B.O.S.S.
C'était compter sans la réaction de Hugo Boss. Les griffes établies ne peuvent plus ignorer cette concurrence. « Même si le phénomène du rap semble au départ en marge de la mode classique, il y a plus de points communs qu'on peut le croire, et les deux peuvent finir par se disputer une clientèle commune », explique Florence Muller, professeur à l'Institut français de la mode. En témoigne la passion des jeunes de banlieue pour les griffes comme Vuitton, Lacoste, Boss ou Zegna.
Source: lefigaro.fr
http://www.lefigaro.fr/actubourse/20070402.FIG000000257_hugo_boss_fait_interdire_lamarque_de_joey_starr.html
Une question subsiste... qu'est ce que le Luxe ?
Bonne lecture.
Hugo Boss fait interdire la marque de Joey Starr
FLORENTIN COLLOMP.Publié le 02 avril 2007
Le groupe allemand a obtenu la condamnation du label B.O.S.S., lancé par le rappeur français.
Choc des cultures : Hugo Boss face à Joey Starr. La marque de prêt-à-porter allemande a obtenu gain de cause face au trublion du rap français, devant le tribunal de grande instance de Paris. En cause, le label B.O.S.S., pour Boss of Scandalz Strategyz, créé par Joey Starr, alias Didier Morville, 39 ans, condamné à plusieurs reprises par la justice pour diverses agressions, avec ses copains les DJ Spank et Naughty J.
Sous cet intitulé, les trois artistes produisent ensemble des disques et des émissions sur Skyrock. En janvier 2004, ils déposent la marque B.O.S.S. pour toute une série de produits, dont 55 types de vêtements, notamment des costumes. Hugo Boss réagit et saisit la justice à l'automne dernier. Le 14 mars, le tribunal a jugé « illicite » toute utilisation de ce sigle sur des vêtements, mais aussi pour des produits musicaux ou audiovisuels. Il a donc purement et simplement annulé la marque, sous astreinte de 150 euros par infraction constatée. Pour le tribunal, la confusion entre Boss et B.O.S.S. est de nature à porter préjudice au groupe allemand car, souligne-t-il dans son jugement, « la marque B.O.S.S. est associée à la personnalité de son titulaire, M. Joey Starr, qui publiquement se veut provocateur et agressif alors que les produits Boss/Hugo Boss sont connus pour leur recherche d'un certain luxe et d'un certain classicisme ».
La percée des rappeurs dans le prêt-à-porter ferait-elle peur aux gardiens du chic ? L'explosion des marques de banlieue date de la fin des années 1990. Au début, ce phénomène restait considéré comme marginal et communautariste. Rapidement, pourtant, il est apparu comme une menace pour les géants du sportswear, tels Nike, Adidas ou Puma. Et, depuis peu, même les grands noms du prêt-à-porter se sentent concernés.
Explosion du « bling » business
Aux États-Unis, les lignes des rappeurs font fureur. L'artiste P. Diddy (ex-Puff Daddy), alias Sean Combs, a été élu en 2006 designer de l'année par des professionnels de la mode. Depuis 1998, ses vêtements viennent nourrir les bénéfices de sa société Bad Boy Worldwide Entertainment Group. Ses parfums sont produits par l'institution BCBG Estée Lauder.
Le « bling » business fait des émules. Le rappeur Jay Z vient de vendre sa marque de mode Rocawear pour 204 millions de dollars et a participé au lancement du nouveau cherry coke de Coca-Cola. Sa (future ex ?) fiancée Beyoncé va lancer sa griffe l'automne prochain, tout comme les stars Coolio, Queen Latifah et Snoop Dog. Les Français ne sont pas en reste. Les rois de la sape de banlieue, principalement issus du 9-3, s'appellent Mohamed Dia (marque Dia) ou Malamine Koné (Airness, à ne pas confondre avec... Hermès !). Ce dernier revendiquait 120 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2005. Joey Starr n'a pas laissé passer cette tendance « caillera ». L'ex-vedette de NTM a créé sa marque, Com8, dès 1998. Et voulait réitérer l'exploit avec B.O.S.S.
C'était compter sans la réaction de Hugo Boss. Les griffes établies ne peuvent plus ignorer cette concurrence. « Même si le phénomène du rap semble au départ en marge de la mode classique, il y a plus de points communs qu'on peut le croire, et les deux peuvent finir par se disputer une clientèle commune », explique Florence Muller, professeur à l'Institut français de la mode. En témoigne la passion des jeunes de banlieue pour les griffes comme Vuitton, Lacoste, Boss ou Zegna.
Source: lefigaro.fr
http://www.lefigaro.fr/actubourse/20070402.FIG000000257_hugo_boss_fait_interdire_lamarque_de_joey_starr.html
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