jeudi 28 août 2008
dimanche 17 août 2008
"Urga", directed by Nikita Mikhalkov
The shepherd Gombo lives with his wife, three children and grandmother in a tent on the Mongolian steppe. They are pleased with their rustic conditions, until a Russian truck driver, Serguei, gets stuck with his truck nearby. The cultural gap between Gombo and Serguie seems invincible. But maybe they can learn a few things from each other? Written by Mattias Thuresson {mattias.thuresson@mbox300.swipnet.se}
Source: imdb.com
My opinion: Lovely movie about humans relations, not matter where they are from; the way Sergei and Gombo gap through their cultural barrier is very interesting, as well as the gap between the mongols traditional life and the Communist China.
"I am not there", directed by Todd Haynes
Six incarnations of Bob Dylan: an actor, a folk singer, an electrified troubadour, Rimbaud, Billy the Kid, and Woody Guthrie. Put Dylan's music behind their adventures, soliloquies, interviews, marriage, and infidelity. Recreate 1960s documentaries in black and white. Put each at a crossroads, the artist becoming someone else. Jack, the son of Ramblin' Jack Elliott, finds Jesus; handsome Robbie falls in love then abandons Claire. Woody, a lad escaped from foster care, hobos the U.S. singing; Billy awakes in a valley threatened by a six-lane highway; Rimbaud talks. Jude, booed at Newport when he goes electric, fences with reporters, pundits, and fans. He won't be classified. Written by {jhailey@hotmail.com}
source: imdb.com
My opinion: I appreciate this film, even though I am not very into Bob Dylan. For me, I came to that movie to know better about him. It was interesting but I guess super fan would really enjoy 100% as it is filled with fammous songs and personnal breakthrough. Besides, I have been amazed by the casting: Cate Blanchett, Christian Bale, Richard Gere, young Marcus Carl Franklin and Heath Ledger.
jeudi 14 août 2008
Le président géorgien a rendu, malgré lui, un grand service à la Russie
«Moscou a mis à profit l'occasion que lui offrait Saakachvili pour lancer un signal clair au monde», estime Hélène Carrère d'Encausse.
«Moscou a mis à profit l'occasion que lui offrait Saakachvili pour lancer un signal clair au monde», estime Hélène Carrère d'Encausse. Crédits photo : Le Figaro
Par Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française.
La guerre russo-géorgienne qui marquera l'été 2008 est certes un conflit traditionnel entre deux États autour d'un enjeu apparemment clair, le sort de l'Ossétie du Sud, mais elle découle, avant tout, de la volonté impitoyable des deux parties de remettre en cause les équilibres géopolitiques existants depuis près de vingt ans.
Pour comprendre l'événement, et ce qui pèsera sur les efforts de pacification, il n'est pas inutile d'en revenir aux origines - ou au prétexte - de la guerre. En investissant l'Ossétie du Sud, le président Saakachvili a revendiqué son droit à rétablir l'intégrité territoriale de son pays. Or celle-ci avait, dès 1990, volé en éclats. Les peuples minoritaires - ossètes, abkhazes, adjars, etc. - avaient reçu en 1922 de Lénine et Staline, soucieux de briser le sentiment national géorgien, un statut d'autonomie culturel et administratif au sein de la République.
Ce statut n'était pas une simple fiction et il leur a permis de développer leur langue et surtout d'affirmer leur identité culturelle. La fin de l'URSS a sonné le glas de cette Géorgie multiethnique. Les petits peuples ont entendu l'appel de Boris Eltsine à « prendre autant d'indépendance qu'ils en voulaient », et surtout ils ont été confrontés à la politique ultranationaliste du premier président de la Géorgie indépendante, Gamsakhourdia, qui récusait toute différence nationale sur le sol géorgien.
La réponse des Ossètes et des Abkhazes à cette volonté unificatrice a été la sécession et la guerre. Au terme de ces guerres, ces peuples se sont installés dans une indépendance contestée par la Géorgie, ignorée par la communauté internationale, mais que la Russie a progressivement confortée dans une nouvelle variante de l'entreprise lénino-stalinienne pour tenter de réduire l'hostilité géorgienne à son égard.
Depuis l'arrivée au pouvoir en 2003 de Saakachvili, la crise latente entre Moscou et Tbilissi est devenue une véritable confrontation. Le président géorgien a affiché une double ambition : restaurer l'autorité géorgienne sur la totalité du territoire, et surtout s'imposer aux États-Unis comme leur meilleur allié au Caucase, pour leur permettre d'en éliminer la Russie.
Cette seconde ambition est la toile de fond et la vraie cause du conflit armé d'août 2008. Le sort des Ossètes et des Abkhazes importe peu, en définitive, à la Russie, même si elle y a attisé le feu du séparatisme pour affaiblir Saakachvili et son zèle atlantiste. Mais il s'agit ici des leviers de l'action russe et non de la logique de son action. Ce qui est au cœur du conflit pour Moscou, c'est la puissance perdue il y a près de vingt ans, l'humiliation d'un pays privé d'Empire et qui a essayé vainement de construire avec ses anciennes possessions une communauté d'un type nouveau, tandis que ses partenaires potentiels se dressaient contre lui et se tournaient vers l'Occident, les États-Unis, avant tout.
De plus, il a été insupportable à la Russie que les États-Unis, qui dominaient seuls la scène internationale, s'emploient à l'éliminer de ses terrains traditionnels en Asie centrale et au Caucase. Pendant près de vingt ans, la Russie a dû faire face à ce déclin de puissance, à l'élargissement de l'Otan à ses frontières, à un jeu international où elle n'était plus entendue, même si elle conservait son statut de membre permanent du Conseil de sécurité. La popularité de Vladimir Poutine, au terme de deux mandats présidentiels, tient à ce qu'il incarne le sursaut russe et le refus du déclin.
Dans cette tentative d'écarter la Russie de la scène internationale, la Géorgie a tenu une place particulière. C'est dans ce contexte que l'on doit situer le pari auquel le président Saakachvili vient de sacrifier fort légèrement les intérêts de son pays. Depuis 2003, il a joué la carte américaine contre la Russie, convaincu qu'il serait, en toute hypothèse, soutenu par les États-Unis et que la Russie ne réagirait pas ou trouverait en face d'elle un président Bush déterminé à défendre son petit allié. C'est dans cette certitude que Saakachvili est passé du discours sur la nécessité de restaurer l'autorité géorgienne sur l'Ossétie à l'épreuve de force.
Et il a négligé, au passage, deux données : l'engagement croissant de la Russie dans les régions séparatistes, par la distribution notamment de passeports russes à leurs habitants, et la reconnaissance par les États-Unis et quelques pays européens de l'indépendance du Kosovo, au mépris des protestations russes, ce que la Russie n'avait pas manqué d'invoquer comme précédent possible à une future reconnaissance de l'Ossétie et de l'Abkhazie. Saakachvili a enfin et surtout surestimé le poids de la Géorgie dans la situation géopolitique mondiale, oubliant qu'à l'heure des comptes elle pourrait peser moins dans les calculs américains que le nécessaire soutien russe face à l'Iran.
À ce pari imprudent d'un président qui y risque sa légitimité, la réponse russe a été, sans aucun doute, disproportionnée. Une guerre punitive contre un petit État est aussi un pari dangereux pour celui qui l'engage.
Mais la Russie a mis à profit l'occasion que lui offrait Saakachvili pour arrêter l'érosion de ses positions et lancer un signal clair au monde, indiquer qu'il existait des limites aux entreprises destinées à l'affaiblir, au Caucase surtout.
Ce signal s'adresse, avant tout, aux pays que la Russie tient pour proches d'elle. Et il est significatif que l'Ukraine qui, avec la Géorgie, tente de forcer les portes de l'Otan, soit restée plutôt silencieuse dans ces jours de crise. Elle n'est pas moins hostile à la Russie que la Géorgie, mais ses responsables semblent avoir entendu la leçon.
C'est à l'heure de la négociation qu'il importe de prendre en compte l'arrière-plan de la guerre que le conflit a, d'une certaine façon, dissimulé, et qui va peser sur le résultat final. Si le président Medvedev, opportunément revenu sur le devant de la scène, a annoncé tout de go qu'il mettait fin aux hostilités, s'il s'est dit prêt à accepter le plan de paix qui lui était proposé, c'est que son accord porte sur la réalité existante et non sur les apparences, c'est-à-dire sur la fiction de l'intégrité territoriale géorgienne.
La vision russe part de ce qui est acquis : la Géorgie à genoux, ses troupes chassées des territoires séparatistes, la perspective d'un débat international sur l'avenir de ces deux petits États non reconnus mais dont le désastre géorgien pourrait accélérer la reconnaissance.
On peut parler à loisir de retour au statu quo, la Russie y consent parce que cela signifie seulement le retour à la situation militaire antérieure à l'équipée de Saakachvili, c'est-à-dire à l'absence de troupes géorgiennes en Ossétie et en Abkhazie. La Russie accepte sans mal de s'engager à respecter la souveraineté géorgienne, car l'époque des annexions est révolue, mais il en va tout autrement d'un engagement sur l'intégrité du territoire géorgien car ce problème est plus ou moins dépassé.
Les Ossètes et les Abkhazes refuseront, plus que jamais, de s'incorporer à la Géorgie. La guerre qui, officiellement, ne visait que l'Ossétie a eu, pour effet, d'ouvrir la question abkhaze. Enfin, en dépit des protestations de la Géorgie, le sort de ces deux mini-États, même si cela n'est pas clairement dit, ne relève plus de sa seule souveraineté. Si, moralement, la Russie a quelque peu perdu à déployer sa force, politiquement elle a gagné sur deux tableaux.
À terme, elle a montré que son appui pouvait aider des peuples à disposer de leur destin, alors qu'il y a quelques mois, à peine, la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo contre sa volonté semblait démontrer le contraire. Elle a aussi affaibli la Géorgie, non seulement militairement mais sur le plan international, diminué ses chances d'entrer rapidement dans l'Otan, et par là, mis un frein à l'éviction russe programmée du Caucase du Sud. Ce qui n'était pas la moindre de ses préoccupations.
Cette guerre confirme, en définitive, le retour de la Russie sur la scène internationale, une Russie sûre d'elle-même, affichant ses intérêts nationaux sans complexe et, c'est nouveau, l'acceptation par la communauté des nations de traiter avec cette Russie-là et non avec un État diminué.
Saakachvili, dans son projet fou de défier la Russie, lui aura rendu probablement le plus grand des services qu'elle ait connus au cours de ces dernières années.
source: lefigaro.fr
Le président géorgien a rendu, malgré lui, un grand service à la Russie
«Moscou a mis à profit l'occasion que lui offrait Saakachvili pour lancer un signal clair au monde», estime Hélène Carrère d'Encausse. Crédits photo : Le Figaro
Par Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française.
La guerre russo-géorgienne qui marquera l'été 2008 est certes un conflit traditionnel entre deux États autour d'un enjeu apparemment clair, le sort de l'Ossétie du Sud, mais elle découle, avant tout, de la volonté impitoyable des deux parties de remettre en cause les équilibres géopolitiques existants depuis près de vingt ans.
Pour comprendre l'événement, et ce qui pèsera sur les efforts de pacification, il n'est pas inutile d'en revenir aux origines - ou au prétexte - de la guerre. En investissant l'Ossétie du Sud, le président Saakachvili a revendiqué son droit à rétablir l'intégrité territoriale de son pays. Or celle-ci avait, dès 1990, volé en éclats. Les peuples minoritaires - ossètes, abkhazes, adjars, etc. - avaient reçu en 1922 de Lénine et Staline, soucieux de briser le sentiment national géorgien, un statut d'autonomie culturel et administratif au sein de la République.
Ce statut n'était pas une simple fiction et il leur a permis de développer leur langue et surtout d'affirmer leur identité culturelle. La fin de l'URSS a sonné le glas de cette Géorgie multiethnique. Les petits peuples ont entendu l'appel de Boris Eltsine à « prendre autant d'indépendance qu'ils en voulaient », et surtout ils ont été confrontés à la politique ultranationaliste du premier président de la Géorgie indépendante, Gamsakhourdia, qui récusait toute différence nationale sur le sol géorgien.
La réponse des Ossètes et des Abkhazes à cette volonté unificatrice a été la sécession et la guerre. Au terme de ces guerres, ces peuples se sont installés dans une indépendance contestée par la Géorgie, ignorée par la communauté internationale, mais que la Russie a progressivement confortée dans une nouvelle variante de l'entreprise lénino-stalinienne pour tenter de réduire l'hostilité géorgienne à son égard.
Depuis l'arrivée au pouvoir en 2003 de Saakachvili, la crise latente entre Moscou et Tbilissi est devenue une véritable confrontation. Le président géorgien a affiché une double ambition : restaurer l'autorité géorgienne sur la totalité du territoire, et surtout s'imposer aux États-Unis comme leur meilleur allié au Caucase, pour leur permettre d'en éliminer la Russie.
Cette seconde ambition est la toile de fond et la vraie cause du conflit armé d'août 2008. Le sort des Ossètes et des Abkhazes importe peu, en définitive, à la Russie, même si elle y a attisé le feu du séparatisme pour affaiblir Saakachvili et son zèle atlantiste. Mais il s'agit ici des leviers de l'action russe et non de la logique de son action. Ce qui est au cœur du conflit pour Moscou, c'est la puissance perdue il y a près de vingt ans, l'humiliation d'un pays privé d'Empire et qui a essayé vainement de construire avec ses anciennes possessions une communauté d'un type nouveau, tandis que ses partenaires potentiels se dressaient contre lui et se tournaient vers l'Occident, les États-Unis, avant tout.
De plus, il a été insupportable à la Russie que les États-Unis, qui dominaient seuls la scène internationale, s'emploient à l'éliminer de ses terrains traditionnels en Asie centrale et au Caucase. Pendant près de vingt ans, la Russie a dû faire face à ce déclin de puissance, à l'élargissement de l'Otan à ses frontières, à un jeu international où elle n'était plus entendue, même si elle conservait son statut de membre permanent du Conseil de sécurité. La popularité de Vladimir Poutine, au terme de deux mandats présidentiels, tient à ce qu'il incarne le sursaut russe et le refus du déclin.
Dans cette tentative d'écarter la Russie de la scène internationale, la Géorgie a tenu une place particulière. C'est dans ce contexte que l'on doit situer le pari auquel le président Saakachvili vient de sacrifier fort légèrement les intérêts de son pays. Depuis 2003, il a joué la carte américaine contre la Russie, convaincu qu'il serait, en toute hypothèse, soutenu par les États-Unis et que la Russie ne réagirait pas ou trouverait en face d'elle un président Bush déterminé à défendre son petit allié. C'est dans cette certitude que Saakachvili est passé du discours sur la nécessité de restaurer l'autorité géorgienne sur l'Ossétie à l'épreuve de force.
Et il a négligé, au passage, deux données : l'engagement croissant de la Russie dans les régions séparatistes, par la distribution notamment de passeports russes à leurs habitants, et la reconnaissance par les États-Unis et quelques pays européens de l'indépendance du Kosovo, au mépris des protestations russes, ce que la Russie n'avait pas manqué d'invoquer comme précédent possible à une future reconnaissance de l'Ossétie et de l'Abkhazie. Saakachvili a enfin et surtout surestimé le poids de la Géorgie dans la situation géopolitique mondiale, oubliant qu'à l'heure des comptes elle pourrait peser moins dans les calculs américains que le nécessaire soutien russe face à l'Iran.
À ce pari imprudent d'un président qui y risque sa légitimité, la réponse russe a été, sans aucun doute, disproportionnée. Une guerre punitive contre un petit État est aussi un pari dangereux pour celui qui l'engage.
Mais la Russie a mis à profit l'occasion que lui offrait Saakachvili pour arrêter l'érosion de ses positions et lancer un signal clair au monde, indiquer qu'il existait des limites aux entreprises destinées à l'affaiblir, au Caucase surtout.
Ce signal s'adresse, avant tout, aux pays que la Russie tient pour proches d'elle. Et il est significatif que l'Ukraine qui, avec la Géorgie, tente de forcer les portes de l'Otan, soit restée plutôt silencieuse dans ces jours de crise. Elle n'est pas moins hostile à la Russie que la Géorgie, mais ses responsables semblent avoir entendu la leçon.
C'est à l'heure de la négociation qu'il importe de prendre en compte l'arrière-plan de la guerre que le conflit a, d'une certaine façon, dissimulé, et qui va peser sur le résultat final. Si le président Medvedev, opportunément revenu sur le devant de la scène, a annoncé tout de go qu'il mettait fin aux hostilités, s'il s'est dit prêt à accepter le plan de paix qui lui était proposé, c'est que son accord porte sur la réalité existante et non sur les apparences, c'est-à-dire sur la fiction de l'intégrité territoriale géorgienne.
La vision russe part de ce qui est acquis : la Géorgie à genoux, ses troupes chassées des territoires séparatistes, la perspective d'un débat international sur l'avenir de ces deux petits États non reconnus mais dont le désastre géorgien pourrait accélérer la reconnaissance.
On peut parler à loisir de retour au statu quo, la Russie y consent parce que cela signifie seulement le retour à la situation militaire antérieure à l'équipée de Saakachvili, c'est-à-dire à l'absence de troupes géorgiennes en Ossétie et en Abkhazie. La Russie accepte sans mal de s'engager à respecter la souveraineté géorgienne, car l'époque des annexions est révolue, mais il en va tout autrement d'un engagement sur l'intégrité du territoire géorgien car ce problème est plus ou moins dépassé.
Les Ossètes et les Abkhazes refuseront, plus que jamais, de s'incorporer à la Géorgie. La guerre qui, officiellement, ne visait que l'Ossétie a eu, pour effet, d'ouvrir la question abkhaze. Enfin, en dépit des protestations de la Géorgie, le sort de ces deux mini-États, même si cela n'est pas clairement dit, ne relève plus de sa seule souveraineté. Si, moralement, la Russie a quelque peu perdu à déployer sa force, politiquement elle a gagné sur deux tableaux.
À terme, elle a montré que son appui pouvait aider des peuples à disposer de leur destin, alors qu'il y a quelques mois, à peine, la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo contre sa volonté semblait démontrer le contraire. Elle a aussi affaibli la Géorgie, non seulement militairement mais sur le plan international, diminué ses chances d'entrer rapidement dans l'Otan, et par là, mis un frein à l'éviction russe programmée du Caucase du Sud. Ce qui n'était pas la moindre de ses préoccupations.
Cette guerre confirme, en définitive, le retour de la Russie sur la scène internationale, une Russie sûre d'elle-même, affichant ses intérêts nationaux sans complexe et, c'est nouveau, l'acceptation par la communauté des nations de traiter avec cette Russie-là et non avec un État diminué.
Saakachvili, dans son projet fou de défier la Russie, lui aura rendu probablement le plus grand des services qu'elle ait connus au cours de ces dernières années.
source: lefigaro.fr
Le président géorgien a rendu, malgré lui, un grand service à la Russie
Le Nigeria veut sortir du tout pétrole
Premier producteur de pétrole d'Afrique, le Nigeria cherche cependant à diversifier ses ressources économiques. Il a réformé son secteur minier afin d'en ouvrir l'accès aux investisseurs étrangers. Et cela semble fonctionner, estime le quotidien camerounais Le Messager.
Sans relâche, une vingtaine d'ouvriers chargent du charbon dans dix camions alignés sur un gisement de houille d'Enugu, un des 36 États de la fédération nigériane. Situé à environ 900 kilomètres au sud-est de Lagos, la capitale économique, ce site est mis en exploitation par Alconica, une société privée indienne. Tout en suivant du regard les mouvements de ses hommes, Rajendra Bhargava, le directeur, lâche satisfait : "On fait de bonnes affaires au Nigeria ! Oui, de très bonnes affaires !" Une fois chargés, les camions prendront la direction de Port Harcourt, au sud du pays, d'où le charbon partira ensuite pour la Chine où il servira à la production d'électricité.
La même ambiance de travail règne sur d'autres sites miniers du pays. Reprise par les opérateurs privés en 1999, l'exploitation de ces ressources s'est intensifiée depuis mai 2008, avec la promulgation de la loi sur la restructuration du secteur minier, qui bannit les mines illégales. Outre les sociétés privées locales, plusieurs multinationales étrangères (américaines, anglaises et surtout chinoises et indiennes) explorent le sous-sol nigérian riche de 34 types de ressources, dont le zinc, le bitume, le fer, l'or, selon le ministère du Développement des minerais solides et de l'acier (MDMS). Entre 1964 et 1998, aucune firme privée n'y avait accès car, en vertu du code sur les mines du Nigeria, "seul le gouvernement avait le droit d'intervenir dans le secteur", rappelle l'économiste Olufemi Johnson, de l'université de Lagos. Mais les sociétés publiques agréées étaient mal gérées et la filière, envahie par des exploitants illégaux, ne représentait que "0,05 % du PIB du pays !", affirme Sarafa Tunji Ishola, le ministre chargé du secteur.
Pendant la période coloniale, l'industrie minière nigériane était pourtant l'une des plus florissantes d'Afrique. Mais le code sur les mines, l'instabilité politique due à la guerre civile (1966-1970) et la série de coups d'État avaient fait fuir les investisseurs privés. En outre, après la découverte en 1956 des premiers gisements pétroliers, le Nigeria a accordé la priorité à la production de pétrole brut. L'économie nigériane est donc très vulnérable à la volatilité des cours mondiaux. Malgré des prix actuellement très élevés, le pays est en butte à la baisse de la production nationale, qui a chuté de 40 % en avril 2008 du fait des violences de groupes armés dans le Delta du Niger, grande région pétrolifère. Une catastrophe pour ce pays qui tire plus de 90 % de ses devises de l'or noir.
Pour réduire cette vulnérabilité, il a fallu diversifier l'économie et créer un cadre favorable aux investissements. Dès 1999, l'ex-chef d'État nigérian Olusegun Obasanjo avait promulgué The Minerals and Mining Act, une loi qui ouvre le secteur aux opérateurs privés et définit un régime fiscal "bas et incitatif" d'après plusieurs investisseurs. Désormais, ce n'est plus le gouvernement qui délivre les titres et les licences d'exploitation, mais le Mining Cadastre Office (MCO), une structure publique autonome, opérationnelle depuis 2006. Crédible et dynamique, elle accélère les procédures de délivrance de l'agrément d'exploration ou d'exploitation. Ces mesures incitatives sont renforcées par la promulgation de la loi sur la restructuration du secteur minier, qui exige le respect des normes environnementales par les compagnies. Interdits d'activité, les exploitants clandestins doivent se constituer en coopératives et suivre des formations pour accéder à certains gisements.
Par vagues, les demandes d'agrément affluent. Près de 900 compagnies locales et internationales opèrent actuellement dans le pays. Selon le ministère, la contribution des minerais solides au PIB est passée à 10 % depuis mai 2008 grâce à la vente des licences et titres d'exploitation, puis au paiement de diverses taxes par les opérateurs privés. Les prévisions de recettes sont à la hausse, l'objectif étant de faire de la filière "la poule aux œufs d'or de l'économie nationale", comme le dit Charles Soludo, gouverneur de la Banque centrale.
Tout en se réjouissant des progrès accomplis, le géologue Moses Oladeinde prévient : "On ne peut pas promouvoir le secteur minier sans développer les infrastructures routières et ferroviaires par lesquelles sont acheminés les minerais. Leur état piteux risque de décourager les investisseurs si l'État fédéral ne les modernise pas."
Daouda Aliyou (Syfia)
Le Messager
source: courrierinternational.com
Le Nigeria veut sortir du tout pétrole
Sans relâche, une vingtaine d'ouvriers chargent du charbon dans dix camions alignés sur un gisement de houille d'Enugu, un des 36 États de la fédération nigériane. Situé à environ 900 kilomètres au sud-est de Lagos, la capitale économique, ce site est mis en exploitation par Alconica, une société privée indienne. Tout en suivant du regard les mouvements de ses hommes, Rajendra Bhargava, le directeur, lâche satisfait : "On fait de bonnes affaires au Nigeria ! Oui, de très bonnes affaires !" Une fois chargés, les camions prendront la direction de Port Harcourt, au sud du pays, d'où le charbon partira ensuite pour la Chine où il servira à la production d'électricité.
La même ambiance de travail règne sur d'autres sites miniers du pays. Reprise par les opérateurs privés en 1999, l'exploitation de ces ressources s'est intensifiée depuis mai 2008, avec la promulgation de la loi sur la restructuration du secteur minier, qui bannit les mines illégales. Outre les sociétés privées locales, plusieurs multinationales étrangères (américaines, anglaises et surtout chinoises et indiennes) explorent le sous-sol nigérian riche de 34 types de ressources, dont le zinc, le bitume, le fer, l'or, selon le ministère du Développement des minerais solides et de l'acier (MDMS). Entre 1964 et 1998, aucune firme privée n'y avait accès car, en vertu du code sur les mines du Nigeria, "seul le gouvernement avait le droit d'intervenir dans le secteur", rappelle l'économiste Olufemi Johnson, de l'université de Lagos. Mais les sociétés publiques agréées étaient mal gérées et la filière, envahie par des exploitants illégaux, ne représentait que "0,05 % du PIB du pays !", affirme Sarafa Tunji Ishola, le ministre chargé du secteur.
Pendant la période coloniale, l'industrie minière nigériane était pourtant l'une des plus florissantes d'Afrique. Mais le code sur les mines, l'instabilité politique due à la guerre civile (1966-1970) et la série de coups d'État avaient fait fuir les investisseurs privés. En outre, après la découverte en 1956 des premiers gisements pétroliers, le Nigeria a accordé la priorité à la production de pétrole brut. L'économie nigériane est donc très vulnérable à la volatilité des cours mondiaux. Malgré des prix actuellement très élevés, le pays est en butte à la baisse de la production nationale, qui a chuté de 40 % en avril 2008 du fait des violences de groupes armés dans le Delta du Niger, grande région pétrolifère. Une catastrophe pour ce pays qui tire plus de 90 % de ses devises de l'or noir.
Pour réduire cette vulnérabilité, il a fallu diversifier l'économie et créer un cadre favorable aux investissements. Dès 1999, l'ex-chef d'État nigérian Olusegun Obasanjo avait promulgué The Minerals and Mining Act, une loi qui ouvre le secteur aux opérateurs privés et définit un régime fiscal "bas et incitatif" d'après plusieurs investisseurs. Désormais, ce n'est plus le gouvernement qui délivre les titres et les licences d'exploitation, mais le Mining Cadastre Office (MCO), une structure publique autonome, opérationnelle depuis 2006. Crédible et dynamique, elle accélère les procédures de délivrance de l'agrément d'exploration ou d'exploitation. Ces mesures incitatives sont renforcées par la promulgation de la loi sur la restructuration du secteur minier, qui exige le respect des normes environnementales par les compagnies. Interdits d'activité, les exploitants clandestins doivent se constituer en coopératives et suivre des formations pour accéder à certains gisements.
Par vagues, les demandes d'agrément affluent. Près de 900 compagnies locales et internationales opèrent actuellement dans le pays. Selon le ministère, la contribution des minerais solides au PIB est passée à 10 % depuis mai 2008 grâce à la vente des licences et titres d'exploitation, puis au paiement de diverses taxes par les opérateurs privés. Les prévisions de recettes sont à la hausse, l'objectif étant de faire de la filière "la poule aux œufs d'or de l'économie nationale", comme le dit Charles Soludo, gouverneur de la Banque centrale.
Tout en se réjouissant des progrès accomplis, le géologue Moses Oladeinde prévient : "On ne peut pas promouvoir le secteur minier sans développer les infrastructures routières et ferroviaires par lesquelles sont acheminés les minerais. Leur état piteux risque de décourager les investisseurs si l'État fédéral ne les modernise pas."
Daouda Aliyou (Syfia)
Le Messager
source: courrierinternational.com
Le Nigeria veut sortir du tout pétrole
mercredi 13 août 2008
mardi 12 août 2008
lundi 11 août 2008
"The Dark Knight", directed by Christopher Nolan
Set within a year after the events of Batman Begins, Batman, Lieutenant James Gordon, and new district attorney Harvey Dent successfully begin to round up the criminals that plague Gotham City until a mysterious and sadistic criminal mastermind known only as the Joker appears in Gotham, creating a new wave of chaos. Batman's struggle against the Joker becomes deeply personal, forcing him to "confront everything he believes" and improve his technology to stop him. A love triangle develops between Bruce Wayne, Dent and Rachel Dawes. Written by Leon Lombardi
source: imdb.com
My opinion: WOOWWWW ! I tell you man this movie is GOD DAMN GOOD ! seriously I was scpetical seing nice cuty face Health Ledger playing crazy disturbed Joker... but after all, he was very good! besides, the whole movie was very exciting and mind twisted. Frankly I really hated "Batman Begins", first Christopher Nolan opus for Batman franchise but this one is well well up to the others ones. It deserves place with Tim Burton best Batman.
DON'T DOWNLOAD IT! GO TO THEATER !!! IT WORTH IT !!!
jeudi 7 août 2008
"One Day in the Life of Ivan Denisovich", written by Aleksandr Solzhenitsyn
One Day in the Life of Ivan Denisovich (Russian: Один день Ивана Денисовича) is a novel written by Aleksandr Solzhenitsyn, first published in November 1962 in the Soviet literary magazine Novy Mir (New World).[1] The story is set in a Soviet labor camp in the 1950s, and describes a single day of an ordinary prisoner, Ivan Denisovich Shukhov. Its publication was an extraordinary event in Soviet literary history—never before had an account of "Stalinist repression" been openly distributed. The editor of Novy Mir, Aleksandr Tvardovsky, wrote a short introduction for the issue, titled "Instead of a Foreword," to prepare the journal's readers for what they were about to experience.
My opinion: I recently finished to go through "One Day in the Life of Ivan Denisovich" and I must confess this book chocked me in many many points. For one single day, you share life of Chouckhov or Ivan Denisovitch in the Gulag and see what makes his "life" in the Gulag. The very straight, familiar tone and vocabulary makes the reader feel closer to this day to day terrifying reality.
This book is a great legacy for future generation and, to me, is a MUST.
lundi 4 août 2008
Soljenitsyne, mort d'un emblème de la dissidence
Prix Nobel de littérature en 1970, l'homme au long visage de prophète s'est éteint dimanche soir à l'âge de 89 ans à son domicile de Moscou.
Plus qu'un grand écrivain, Soljenitsyne était une légende. «Et malgré tout, il arrive qu'un cri déclenche l'avalanche…», a écrit l'homme au long visage de prophète. Son cri fut entendu dans le monde entier. Et ce cri fut la raison d'être de l'écrivain : témoigner pour les victimes du goulag et dénoncer le communisme comme le mensonge absolu. Sa révolte contre la machine totalitaire, ses incessants coups de boutoir contre la «doctrine unique et vraie» ont fait de ce rescapé des camps de concentration le témoin à charge numéro un des tortionnaires soviétiques. Rien, jamais, ne l'arrêta.
Sa longue vie fut placée sous le signe des miracles. Par trois fois, en effet, il échappa à une mort donnée pour certaine. Il sortit vivant des terribles combats du front russe, pendant la Seconde Guerre mondiale, où son comportement héroïque durant le siège de Leningrad lui valut d'être promu capitaine. Puis, il résista au calvaire de plusieurs années de camp. Enfin, durant sa captivité, il fut atteint d'un cancer dont il guérit miraculeusement.
Ce sont ces épreuves que ce survivant de trois grands fléaux (la guerre, les camps et la maladie) raconte dans deux livres mondialement célèbres : Une journée d'Ivan Denissovitch et Le Pavillon des cancéreux.
Un homme brisé assigné à résidence
Mais revenons à cette condamnation qui frappe le courageux soldat de l'Armée rouge. Que lui a-t-on au juste reproché ? Tout a commencé à cause d'une lettre, écrite en 1945, dans laquelle le jeune capitaine d'artillerie laissait entendre à un ami d'enfance que Staline lui semblait s'être éloigné de l'idéal de Lénine. La police politique intercepta la lettre et arrêta Soljenitsyne, accusé d'être un «ennemi du peuple». Cette simple lettre lui valut d'être condamné à huit ans de camp pour activité contre-révolutionnaire. À l'expiration de sa peine, en 1953, c'est un homme brisé qui est assigné à «résidence à perpétuité» en Sibérie. Brisé, mais décidé, coûte que coûte à montrer le vrai visage du communisme. La brève période de détente ouverte par Khrouchtchev en 1956 lui permet d'être réhabilité et de mettre fin à l'exil. Il peut alors s'installer à Riazan, à quelques kilomètres de Moscou, où, petit professeur, il enseigne les sciences physiques dans une école secondaire. C'est à ce moment-là qu'il va faire paraître, en 1962, Une journée d'Ivan Denissovitch. Cette plongée de vingt-quatre heures dans l'enfer des camps donne une voix aux innombrables martyrs qui n'ont pas survécu, comme lui, à l'enfer du goulag.
L'écrivain sait de quoi il parle quand il décrit l'univers concentrationnaire. Rien de ce qu'il a vécu et vu durant sa captivité n'a été oublié. Contre toute attente, son livre n'est pas censuré. C'est même Khrouchtchev en personne, alors maître absolu du Kremlin, qui autorise sa publication. Grâce à cette imprudente approbation du régime, le «roman» est lu dans tout le pays. Du jour au lendemain, Soljenitsyne devient célèbre. Il est présenté comme l'un des principaux champions de l'antistalinisme. On l'encourage à publier encore divers courts récits.
Mais très vite, une nouvelle glaciation fige le système. Krouchtchev est remplacé par Brejnev. Mais Soljenitsyne n'entend faire aucune concession. En 1967, il provoque à nouveau le système en réclamant la suppression de la censure. Deux ans plus tard, il est exclu de l'Union des écrivains d'URSS. Le prix Nobel couronne l'écrivain le 8 octobre 1970, ce qui met dans l'embarras les autorités soviétiques. Brejnev fait tout ce qu'il peut pour empêcher l'écrivain de se rendre à Stockholm. Pour ne pas en rajouter dans la provocation, et par crainte de représailles sur sa femme et ses trois enfants, Soljenitsyne préfère jeter l'éponge. Il n'ira pas chercher sa récompense en Suède. Mais rien, en revanche, ne semble pouvoir faire dévier l'écrivain de la route qu'il s'est tracée : témoigner, pour son peuple, pour son pays, faire connaître au monde entier le système oppressif sur lequel repose l'URSS. Et ce, quel que soit le prix à payer.
En 1973, L'Archipel du Goulag déclenche à nouveau les hostilités avec le Kremlin. Le KGB a en effet mis la main, à Leningrad, sur un exemplaire du roman. L'amie à qui l'écrivain avait confié son manuscrit est arrêtée et interrogée plusieurs jours. Elle est finalement retrouvée pendue. Lorsqu'il apprend la nouvelle, Soljenitsyne n'hésite pas à déclarer ouvertement la guerre au régime.
Par des voies mystérieuses, il parvient à faire passer une copie de son manuscrit de l'autre côté du rideau de fer… Une édition russe paraît à Paris dans les derniers jours de 1973. Les autorités russes ne réagissent pas aussitôt. Mais, le 12 février 1974, l'écrivain est arrêté à son domicile, déchu de sa nationalité et expulsé. Il s'agit du premier citoyen soviétique expulsé depuis Léon Trotski. Le lendemain, un avion spécial de l'Aeroflot le conduit à Francfort. Quelques semaines plus tard, sa femme et ses trois enfants le retrouveront. Plus encore que le Nobel, la condamnation à l'exil en Occident met le nom de Soljenitsyne à la une de tous les journaux du monde. Et son nouveau livre, L'Archipel du Goulag, est un véritable coup de tonnerre qui oblige les Occidentaux à se réveiller, à regarder en face la réalité soviétique.
Commence alors pour Soljenitsyne, à cinquante-cinq ans, une nouvelle période d'exil. Il s'installe d'abord à Zurich, en Suisse, puis émigre en 1976 aux États-Unis. Il va s'isoler dans sa propriété de Cavendish, aux nord-est des États-Unis, au cœur d'une vaste forêt de l'État du Vermont.
À la télévision, les Français découvrent en 1983 l'ermite du Vermont grâce à une émission mémorable d'«Apostrophes». L'écrivain accepte de montrer aux Français un peu de sa vie et de son âme. On le découvre entouré de sa femme Natalia et de ses trois fils. On visite sa maison, son immense bureau.
Ses dernière années sont consacrées au travail
Aux États-Unis, sa voix peu complaisante sur le mode de vie matérialiste du monde occidental («un bazar commercial») ne fait pas l'unanimité, loin s'en faut. Si le Sénat américain le nomme citoyen d'honneur, ses positions radicales déplaisent à beaucoup d'intellectuels. On lui reproche de ne rien comprendre à la démocratie.
Les dernières années de sa vie sont vouées au travail. Soljenitsyne reprend toutes ses œuvres déjà publiées afin d'aboutir à une version définitive de chacune. En 1990, paraît Comment réaménager notre Russie ?, essai dans lequel il défend l'idée d'une Union soviétique plus petite, plus russe, d'un retour aux valeurs familiales, traditionnelles, après un long cauchemar. Ce texte provoque un débat. Certains l'accusent d'être rétrograde et de vouloir éloigner l'URSS de l'Europe. Trois ans plus tard, il accepte de parrainer, à l'invitation de Philippe de Villiers, les manifestations du bicentenaire des massacres de Vendée. Il y prononce un vibrant hommage aux insurgés vendéens de 1793. Leur combat est comparé à celui des paysans russes contre les bolchéviques. «Toute révolution déchaîne les instincts de la plus élémentaire barbarie», déclare-t-il devant une foule enthousiaste.
Il restera vingt ans dans le Vermont, vingt années au cours desquelles l'Empire rouge va se fissurer puis s'écrouler. Celui qui avait affirmé «Je rentrerai vivant dans mon pays, je le sais » retrouve enfin le sol natal en 1994, quatre ans après avoir été officiellement réhabilité par Gorbatchev. Les conditions de son retour ont été longuement et minutieusement négociées, parfois même avec Boris Eltsine en personne.
Isolé dans sa datcha située à moins d'une demi-heure de Moscou, dans une zone de luxueuses résidences de l'ancienne nomenklatura, Alexandre Soljenitsyne rédige ses souvenirs d'exil en Europe et aux États-Unis. Il se sent de moins en moins romancier et de plus en plus historien. Jusqu'en 1998, il conserve une activité sociale intense, se montre souvent à la télévision où il a sa propre émission, rencontre de nombreux écrivains et historiens. Seule la maladie a pu interrompre, à la toute fin de sa vie, les activités d'un des plus grands résistants de tous les temps. Celui qui, tout seul, ébranla l'empire soviétique.
SOurce: lefigaro.fr
par Dominique Guiou
Plus qu'un grand écrivain, Soljenitsyne était une légende. «Et malgré tout, il arrive qu'un cri déclenche l'avalanche…», a écrit l'homme au long visage de prophète. Son cri fut entendu dans le monde entier. Et ce cri fut la raison d'être de l'écrivain : témoigner pour les victimes du goulag et dénoncer le communisme comme le mensonge absolu. Sa révolte contre la machine totalitaire, ses incessants coups de boutoir contre la «doctrine unique et vraie» ont fait de ce rescapé des camps de concentration le témoin à charge numéro un des tortionnaires soviétiques. Rien, jamais, ne l'arrêta.
Sa longue vie fut placée sous le signe des miracles. Par trois fois, en effet, il échappa à une mort donnée pour certaine. Il sortit vivant des terribles combats du front russe, pendant la Seconde Guerre mondiale, où son comportement héroïque durant le siège de Leningrad lui valut d'être promu capitaine. Puis, il résista au calvaire de plusieurs années de camp. Enfin, durant sa captivité, il fut atteint d'un cancer dont il guérit miraculeusement.
Ce sont ces épreuves que ce survivant de trois grands fléaux (la guerre, les camps et la maladie) raconte dans deux livres mondialement célèbres : Une journée d'Ivan Denissovitch et Le Pavillon des cancéreux.
Un homme brisé assigné à résidence
Mais revenons à cette condamnation qui frappe le courageux soldat de l'Armée rouge. Que lui a-t-on au juste reproché ? Tout a commencé à cause d'une lettre, écrite en 1945, dans laquelle le jeune capitaine d'artillerie laissait entendre à un ami d'enfance que Staline lui semblait s'être éloigné de l'idéal de Lénine. La police politique intercepta la lettre et arrêta Soljenitsyne, accusé d'être un «ennemi du peuple». Cette simple lettre lui valut d'être condamné à huit ans de camp pour activité contre-révolutionnaire. À l'expiration de sa peine, en 1953, c'est un homme brisé qui est assigné à «résidence à perpétuité» en Sibérie. Brisé, mais décidé, coûte que coûte à montrer le vrai visage du communisme. La brève période de détente ouverte par Khrouchtchev en 1956 lui permet d'être réhabilité et de mettre fin à l'exil. Il peut alors s'installer à Riazan, à quelques kilomètres de Moscou, où, petit professeur, il enseigne les sciences physiques dans une école secondaire. C'est à ce moment-là qu'il va faire paraître, en 1962, Une journée d'Ivan Denissovitch. Cette plongée de vingt-quatre heures dans l'enfer des camps donne une voix aux innombrables martyrs qui n'ont pas survécu, comme lui, à l'enfer du goulag.
L'écrivain sait de quoi il parle quand il décrit l'univers concentrationnaire. Rien de ce qu'il a vécu et vu durant sa captivité n'a été oublié. Contre toute attente, son livre n'est pas censuré. C'est même Khrouchtchev en personne, alors maître absolu du Kremlin, qui autorise sa publication. Grâce à cette imprudente approbation du régime, le «roman» est lu dans tout le pays. Du jour au lendemain, Soljenitsyne devient célèbre. Il est présenté comme l'un des principaux champions de l'antistalinisme. On l'encourage à publier encore divers courts récits.
Mais très vite, une nouvelle glaciation fige le système. Krouchtchev est remplacé par Brejnev. Mais Soljenitsyne n'entend faire aucune concession. En 1967, il provoque à nouveau le système en réclamant la suppression de la censure. Deux ans plus tard, il est exclu de l'Union des écrivains d'URSS. Le prix Nobel couronne l'écrivain le 8 octobre 1970, ce qui met dans l'embarras les autorités soviétiques. Brejnev fait tout ce qu'il peut pour empêcher l'écrivain de se rendre à Stockholm. Pour ne pas en rajouter dans la provocation, et par crainte de représailles sur sa femme et ses trois enfants, Soljenitsyne préfère jeter l'éponge. Il n'ira pas chercher sa récompense en Suède. Mais rien, en revanche, ne semble pouvoir faire dévier l'écrivain de la route qu'il s'est tracée : témoigner, pour son peuple, pour son pays, faire connaître au monde entier le système oppressif sur lequel repose l'URSS. Et ce, quel que soit le prix à payer.
En 1973, L'Archipel du Goulag déclenche à nouveau les hostilités avec le Kremlin. Le KGB a en effet mis la main, à Leningrad, sur un exemplaire du roman. L'amie à qui l'écrivain avait confié son manuscrit est arrêtée et interrogée plusieurs jours. Elle est finalement retrouvée pendue. Lorsqu'il apprend la nouvelle, Soljenitsyne n'hésite pas à déclarer ouvertement la guerre au régime.
Par des voies mystérieuses, il parvient à faire passer une copie de son manuscrit de l'autre côté du rideau de fer… Une édition russe paraît à Paris dans les derniers jours de 1973. Les autorités russes ne réagissent pas aussitôt. Mais, le 12 février 1974, l'écrivain est arrêté à son domicile, déchu de sa nationalité et expulsé. Il s'agit du premier citoyen soviétique expulsé depuis Léon Trotski. Le lendemain, un avion spécial de l'Aeroflot le conduit à Francfort. Quelques semaines plus tard, sa femme et ses trois enfants le retrouveront. Plus encore que le Nobel, la condamnation à l'exil en Occident met le nom de Soljenitsyne à la une de tous les journaux du monde. Et son nouveau livre, L'Archipel du Goulag, est un véritable coup de tonnerre qui oblige les Occidentaux à se réveiller, à regarder en face la réalité soviétique.
Commence alors pour Soljenitsyne, à cinquante-cinq ans, une nouvelle période d'exil. Il s'installe d'abord à Zurich, en Suisse, puis émigre en 1976 aux États-Unis. Il va s'isoler dans sa propriété de Cavendish, aux nord-est des États-Unis, au cœur d'une vaste forêt de l'État du Vermont.
À la télévision, les Français découvrent en 1983 l'ermite du Vermont grâce à une émission mémorable d'«Apostrophes». L'écrivain accepte de montrer aux Français un peu de sa vie et de son âme. On le découvre entouré de sa femme Natalia et de ses trois fils. On visite sa maison, son immense bureau.
Ses dernière années sont consacrées au travail
Aux États-Unis, sa voix peu complaisante sur le mode de vie matérialiste du monde occidental («un bazar commercial») ne fait pas l'unanimité, loin s'en faut. Si le Sénat américain le nomme citoyen d'honneur, ses positions radicales déplaisent à beaucoup d'intellectuels. On lui reproche de ne rien comprendre à la démocratie.
Les dernières années de sa vie sont vouées au travail. Soljenitsyne reprend toutes ses œuvres déjà publiées afin d'aboutir à une version définitive de chacune. En 1990, paraît Comment réaménager notre Russie ?, essai dans lequel il défend l'idée d'une Union soviétique plus petite, plus russe, d'un retour aux valeurs familiales, traditionnelles, après un long cauchemar. Ce texte provoque un débat. Certains l'accusent d'être rétrograde et de vouloir éloigner l'URSS de l'Europe. Trois ans plus tard, il accepte de parrainer, à l'invitation de Philippe de Villiers, les manifestations du bicentenaire des massacres de Vendée. Il y prononce un vibrant hommage aux insurgés vendéens de 1793. Leur combat est comparé à celui des paysans russes contre les bolchéviques. «Toute révolution déchaîne les instincts de la plus élémentaire barbarie», déclare-t-il devant une foule enthousiaste.
Il restera vingt ans dans le Vermont, vingt années au cours desquelles l'Empire rouge va se fissurer puis s'écrouler. Celui qui avait affirmé «Je rentrerai vivant dans mon pays, je le sais » retrouve enfin le sol natal en 1994, quatre ans après avoir été officiellement réhabilité par Gorbatchev. Les conditions de son retour ont été longuement et minutieusement négociées, parfois même avec Boris Eltsine en personne.
Isolé dans sa datcha située à moins d'une demi-heure de Moscou, dans une zone de luxueuses résidences de l'ancienne nomenklatura, Alexandre Soljenitsyne rédige ses souvenirs d'exil en Europe et aux États-Unis. Il se sent de moins en moins romancier et de plus en plus historien. Jusqu'en 1998, il conserve une activité sociale intense, se montre souvent à la télévision où il a sa propre émission, rencontre de nombreux écrivains et historiens. Seule la maladie a pu interrompre, à la toute fin de sa vie, les activités d'un des plus grands résistants de tous les temps. Celui qui, tout seul, ébranla l'empire soviétique.
SOurce: lefigaro.fr
par Dominique Guiou
vendredi 1 août 2008
"Wild at Heart", directed by David Lynch (1990)
Lula's psychopathic mother goes crazy at the thought of Lula being with Sailor, who just got free from jail. Ignoring Sailor's probation, they set out for California. However their mother hires a killer to hunt down Sailor. Unaware of this, the two enjoy their journey and themselves being together... until they witness a young woman dying after a car accident - a bad omen. Written by Tom Zoerner {Tom.Zoerner@informatik.uni-erlangen.de}
Source: imdb.com
My opinion: A great "drug, sex and rock'n'roll" + love movie by Lynch.
"Intolerable cruelty", directed by the Coen brothers (2003)
Miles Massey, a prominent Los Angeles divorce attorney has everything--and in some cases, two of everything. Despite his impressive client list, a formidable win record, the respect of his peers and an ironclad contract (the Massey pre-nup) named after him, he's reached a crossroads in his life. Sated on success, boredom has set in and he's looking for new challenges. All that changes when Miles meets his match in the devastating Marylin Rexroth. Marylin is the soon-to-be ex-wife of his client Rex Rexroth, a wealthy real estate developer and habitual philanderer. With the help of hard charging private investigator Gus Petch, she has Rex nailed and is looking forward to the financial independence a successful divorce will bring. But thanks to Miles' considerable skills, she ends up with nothing. Not to be outdone, Marylin schemes to get even and as part of her plan, quickly marries oil tycoon Howard Doyle. Miles and his unflappable associate, Wrigley, unwittingly dig themselves in deeper and deeper as they go head-to-head with Marylin. Underhanded tactics, deceptions and an undeniable attraction escalate as Marylin and Miles square off in this classic battle of the sexes. Written by Sujit R. Varma
Source: imdb.com
My opinion: This quite a funny comedy! George Clooney is great, Catherine Zeta Jones... is sublime! this is really a good movie to relax and have fun!
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